M. Draghi se ravise, « les taux peuvent baisser » ! L’euro se replie… Les banques aussi…

Le président de la BCE dont la communication avait été pour le moins ambiguë à la suite du dernier comité de politique monétaire, semble avoir révisé sa copie. Apparu un brin « hawkish », le 6 juin, avec notamment une révision à la hausse de ses prévisions de croissance et d’inflation pour cette année, le message de la BCE avait ouvert la voie à une remontée des cours de l’euro qui, face au changement de posture de la FED, risquait de se transformer en boulevard en faveur d’une hausse de la monnaie européenne. Les propos d’aujourd’hui viennent corriger le tir mais fragilisent par là-même un peu plus le secteur bancaire.

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L’ombre de Weidmann ?

Au mieux, incompréhensible, au pire particulièrement préoccupante, la communication de la BCE pose question. Coup de force ou signe prémonitoire ? Les annonces surprennent et interrogent dans le contexte particulier où se négocie âprement la future présidence de la BCE. L’euro en profite pour s’envoler et les anticipations d’inflation pour plonger; un nouveau coup dur pour les valeurs bancaires qui, en attendant les futurs financements, trinquent un peu plus.

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Bienvenue et bon courage M. Philip Lane !

Le président de la BCE M. Draghi voit sans doute arriver la fin de son mandat avec une satisfaction : celle d’être parvenu à faire bouger les murs d’une institution, surtout connue pour son extrême rigidité avant sa prise de fonction, et d’avoir ainsi sauvé l’euro comme il s’y était engagé au cours de l’été 2012. On se doute malgré tout que le sentiment qui occupe l’esprit du président de la BCE n’est pas celui du succès mais bien celui de l’échec sur bon nombre de points, en premier lieu celui de n’être parvenu à restaurer des conditions d’une croissance plus équilibrée qui eussent pu se traduire par une normalisation de l’inflation, encore escomptée il y a peu. La situation laissée à la future équipe est, en cela, plus délicate encore que celle dont il avait héritée quatre ans après la crise financière de 2008 ; en particulier parce beaucoup a déjà été fait et que les ressources, de facto, s’érodent.

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Panique à la FED

Jérôme Powell fait une nouvelle volte-face au vu de la montée des risques engendrés par l’intensification de la guerre commerciale. Rarement apparu aussi combatif, le président de la FED a conforté les marchés dans leurs anticipations de baisse des taux cette année avec un premier mouvement susceptible d’intervenir dès le mois de septembre, à en juger par ses propos… Enfin, sous réserve d’une nouvelle inflexion d’ici là dont le Président de la FED est, décidément, coutumier.

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L’inflation reflanche en mai dans la zone euro

Comme attendu, le rebond d’inflation d’avril n’a pas fait long feu en zone euro ; les chiffres nationaux du mois de mai ont retrouvé un peu partout leurs niveaux d’avant la période de Pâques. Après avoir fortement accéléré en avril, l’inflation des services est retombée sous la pression des transports et des loisirs. Selon toute vraisemblance, l’inflation sous-jacente devrait ainsi avoir lourdement rechuté en mai. Les données préliminaires pour l’ensemble de la zone euro attendues demain mettrons la banque centrale un peu plus en porte-à-faux.

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BMG Mai 2019 – Nos indicateurs d’activité et d’inflation rechutent en mai

Notre indicateur de momentum global de l’activité rechute à -0,5 en mai et retrouve son niveau de janvier, après une période de graduelle amélioration jusqu’à l’équilibre en avril. Tous les pans de l’économie sont touchés. Les indicateurs américains marquent une nette détérioration dans tous les domaines mais le contexte à l’exportation se dégrade rapidement en Asie et en zone euro également. Notre indicateur d’inflation retombe également de 0 à -0,5.

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Gouvernance européenne : l’improbable combinaison

Les résultats des élections européennes ont apporté leur lot de soulagement :

  • La forte mobilisation des électeurs et la montée du vote « vert » ont profité aux partis pro-européens ; la partie n’était pas gagnée et cette question concentrait largement les inquiétudes.
  • La raz de marée des partis d’extrême droite n’est pas au RDV, les scores de la ligue en Italie et de RN en France sont, certes, élevés mais fidèles aux sondages, tandis que l’AfD allemande et le FvD néerlandais sont plutôt en-dessous des scores qui avaient pu être envisagés.

Reste maintenant la question de l’issue de ce scrutin, à savoir, la répartition des postes de la gouvernance européenne, en tout premier lieu celui de Président de la Commission. C’est alors que les choses se compliquent bougrement face à une large dispersion des voix de laquelle on peine à dégager des scénarii d’alliance possiblement constructive et durable.

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