Les chiffres très préoccupants de l’économie française

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Passé les premières minutes de surprise, l’analyse des chiffres français soulève bien des inquiétudes sur la tournure de la conjoncture hexagonale. Hors variations des stocks et dépenses publiques, le PIB s’inscrit non pas en hausse de 0,3 % mais bel et bien en repli d’autant, soit la troisième baisse consécutive. Ne jouons pas sur les mots, cette situation est digne d’une économie en récession et cette dernière commence à dangereusement égrener ses effets, à raison notamment de 34 000 destructions d’emplois au troisième trimestre et d’une chute de 1,7 % de l’investissement immobilier des ménages. Le plus dur de la crise est-il encore à venir ? La question ne manque pas de se poser.

QE#1 de la BCE, cinq ans après le début de la crise, pour quoi faire ?

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Mario Draghi, le Président de BCE ira-t-il jusqu’à passer ce cap d’une politique de véritable assouplissement quantitatif comme il l’a laissé entendre lors de sa conférence de presse du 6 novembre ? C’est possible, notamment si, comme nous l’envisageons, l’inflation de la zone euro continue à refluer dans les mois à venir sous l’effet, notamment, de la chute des cours du pétrole. Au-delà de l’assurance d’injections toujours plus importantes de liquidités dans la sphère financière, qu’attendre de l’éventualité d’une telle action sur le plan économique ?

Fuite en avant de la BoJ et irrationalité des marchés

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La réaction des marchés à l’annonce de la BoJ d’étendre ses achats d’actifs laisse pantois. L’enthousiasme qu’exprime le rebond des bourses mondiales à la seule idée de voir le robinet des liquidités continuer à couler à flot est pour le moins suspect. Expression d’une fuite en avant face à une réalité économique japonaise d’une rare gravité, la décision de la BoJ est, en effet, plus préoccupante qu’autre chose. Le tropisme des marchés qui n’ont vu dans cette annonce le seul fait que la BoJ viendra compenser une partie de ce qui ne sera plus injecté par la Fed, pose indiscutablement question. Gare à l’atterrissage de lendemains qui forcément finiront par déchanter, notamment si la BCE ne participe pas au jeu… Rendez-vous jeudi prochain.

Prix du pétrole, inflation mondiale et T-Bonds

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La désinflation continue à gagner du terrain à l’échelle planétaire et les choses ne semblent pas sur le point de s’améliorer à brève échéance. Aux conséquences du manque de dynamisme de la croissance sur fond de tensions compétitives persistantes, s’ajouteront dans les mois à venir les effets de la chute des cours mondiaux du pétrole et des matières premières agricoles. L’inflation mondiale pourrait ainsi reculer dans la région des 2,5 % d’ici au premier trimestre 2015 en même temps qu’un nombre croissant d’économies basculeront sur le territoire d’une inflation négative. Un tel environnement a tout lieu d’être associé à un affaissement du niveau général des taux d’intérêt à l’échelle mondiale…

Point d’étape…

Le scénario se déroule comme nous l’avions très précisément prévu en mai dernier : les marchés ont suracheté un futur enchanteur et prennent aujourd’hui conscience du caractère illusoire de ce qu’ils ont payé : actions, pétrole et taux longs réagissent en conséquence. La correction est forcément brutale et n’épargne aucun pan de marché : au cours de la semaine écoulée, l’indice MSCI Monde a perdu 3,5 % de sa valeur, les cours du pétrole ont chuté de 7,5 %, les taux à 10 ans américains ont perdu 20 points de base, pour s’inscrire à un plus bas depuis juin 2013, et l’euro a rebondi à 1,28USD.

La configuration financière actuelle n’a dès lors plus grand-chose à voir avec celle d’avant la publication des minutes de la Fed, le 8 octobre, phénomène véritablement déclencheur de la remise à plat des anticipations jusqu’alors prédominantes. Comment les choses peuvent-elles évoluer à partir de maintenant ? Nous revenons ici sur les origines de ce changement brutal de perception de l’environnement économique et financier et sur l’analyse que nous faisons des perspectives des différentes classes d’actifs. Lire la suite…

La Fed douche les espoirs de normalisation de sa politique et, par là-même, ceux des marchés.

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En mettant un terme à l’illusion d’une possible normalisation des taux directeurs américains, la publication des minutes du FOMC de la Fed s’est transformée en douche froide pour les marchés financiers internationaux. La partie de poker menteur de ces derniers mois, qui consistait à redouter que la Fed durcisse le ton, tout en aspirant que tel soit le cas, afin de valider le scénario d’un assainissement économique suffisant pour se passer d’un soutien monétaire exceptionnel, a donc pris fin. La Fed ne changera donc pas le cap de sa politique à horizon prévisible et, comme nous l’anticipions, ce scénario entraîne de nombreuses remises en question :

  • Sur la situation économique fondamentale,
  • Sur la crédibilité du schéma consensuel d’une remontée des taux à long terme et d’une appréciation vertueuse du dollar
  • Sur le fondement des espoirs développés par les marchés ces derniers temps et donc leur valorisation.

On comprend dès lors que la réaction soit, à ce point, négative. Que peut-il se passer à présent ?

L’Allemagne décroche, la pelote se débine

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Climat des affaires, commandes, production… les signes précurseurs d’une rupture de tendance de la conjoncture allemande ne laissent plus de doute : l’Allemagne décroche.

Face à la surprise que semble constituer ce constat, nous revenons sur les principales raisons à l’origine de cette situation et tentons de répondre aux principales questions que soulève la forte révision à la baisse des perspectives de croissance de la première économie de la zone euro que nous sommes obligés d’envisager aujourd’hui :

  • Récession ou non en zone euro l’an prochain ?
  • Risque d’une nouvelle crise ?
  • Quelle porte de sortie ?