Regrettables absents de la campagne électorale

Article paru sur le site de boursorama le 27 avril 2017

Les mois écoulés ont permis d’aborder bien des sujets économiques, de confronter les analyses et les propositions. Avec onze candidats et autant d’équipes au travail, on aurait pu penser que tous les sujets d’importance aient été largement approfondis, débattus et clarifiés. Tel n’est à l’évidence pas le cas. Parmi les grands oubliés deux retiennent particulièrement notre attention :

  • le logement, son coût et les difficultés croissantes d’accès à l’habitat,
  • l’extrême densification de l’activité économique française en Île de France au détriment d’un trop grand nombre de régions.

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Marchés – Les éléments sont en place pour une hausse de plus de 24 heures

Mis entre parenthèses pendant trois semaines, notre scénario de marché reprend le dessus

La réponse des marchés aux résultats du premier tour des présidentielles est marquée. Un score relativement faible de la candidate M. Le Pen, inférieur à toutes les estimations des instituts de sondage depuis le début 2016 (on rappellera qu’elle était encore créditée de 27 % à 30 % des intentions de vote à la fin de l’automne) ainsi qu’un large ralliement des responsables des grands partis (exception faite de JL Mélenchon) au candidat d’EM l’expliquent mais ne sont probablement pas les seuls éléments en jeu.

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Spécial – Images de la France en Europe : le déclassement

À la veille d’échéances électorales dont l’issue pourrait bouleverser l’avenir de la France, de l’Europe et, dans l’hypothèse extrême, du monde, la volonté de comprendre les raisons du mal français a rarement été aussi vive.

C’est dans cette optique que nous proposons ce cahier d’images sur l’économie française, sa place dans l’UE et ses multiples maux, illustrations de ce que l’on ne peut pas encore qualifier de déclin absolu mais certainement de déclassement violent.

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L’inflation c’est fini, jusqu’à nouvel ordre… de D. Trump

L’accélération de l’inflation depuis l’automne 2016 a constitué l’un des plus forts catalyseurs du retour de l’optimisme des entreprises et plus encore des marchés financiers. Ajoutée aux promesses de soutien de l’activité du nouveau président américain, ce mouvement a largement alimenté le thème de la reflation à l’origine du rallye des marchés boursiers.

Impulsé par les effets de base pétroliers dorénavant amenés à s’éroder, ce regain d’inflation est toutefois pour l’essentiel derrière nous. D’ici à l’automne, l’inflation devrait, en effet, fortement refluer dans les pays développés ; un mouvement susceptible de prendre bien des observateurs à contre-pieds.

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L’écart se creuse entre les résultats de l’économie réelle et les indicateurs avancés…

Les nouvelles du jour en provenance de France et des États-Unis risquent de secouer bien des esprits tant elles sont éloignées des promesses envoyées ces derniers mois par les indicateurs dits avancés de la conjoncture. En France, malgré une envolée de l’indice PMI des directeurs d’achat du secteur manufacturier sur ses plus hauts niveaux depuis 2011, la production industrielle a essuyé son troisième repli mensuel consécutif en février. Accident de parcours ? Peut-être. Avouons, toutefois, qu’après les données médiocres de consommation, cela commence à faire beaucoup.

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Industrie allemande, une amélioration poussive mais palpable grâce à la demande domestique

Les commandes à l’industrie allemande ont rebondi de 3,4 % en février, après une chute de 7 % en janvier. L’instabilité hors norme de l’indicateur ces derniers mois complique la lecture des tendances en place. Les données lissées sur trois mois font toutefois ressortir une nette amélioration de la situation domestique face à un environnement encore décevant à l’exportation, avec une stagnation des commandes sur les trois derniers mois.

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Les chausse-trappes des minutes d’un FOMC au contenu bien éloigné de la version livrée le 15 mars

Alors que le communiqué post-FOMC du 15 mars avait surpris par la prudence de la FED à l’égard des perspectives économiques américaines et la conservation d’un scénario très timoré de seulement trois hausses de taux cette année, les minutes de ce même FOMC publiées aujourd’hui livrent une version assez distante de ce qui était ressorti de cette première version. Deux points saillants ressortent de ce compte-rendu détaillé :

  1. Passés sous silence le 15 mars, les échanges relatifs à un possible changement dans la politique de réinvestissement des actifs du bilan de la FED dès la fin de cette année constituent sans conteste la surprise la plus importante. La FED avait jusqu’alors communiqué sur une réduction possible du bilan une fois les hausses de taux bien engagées et le consensus n’envisageait pas de changement avant la mi-2018.
  2. L’analyse de la conjoncture économique apparaît quant à elle sous un jour bien différent des descriptifs très réservés jusqu’alors émis, en particulier par la présidente de la FED Janet Yellen. Contrastant avec les derniers rapports, le ton de ces minutes est résolument confiant, les points de déception sur la conjoncture (consommation, production industrielle, stocks et croissance du premier trimestre), étant systématiquement présentés comme des transitoires.

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D. Trump-peau-de-chagrin, de loin le meilleur parti pour l’économie américaine et les marchés

Les revers successifs du président américain interrogent sur sa capacité à mener à bien son programme. Avec l’abandon de son premier projet de refonte de l’Obamacare, D. Trump aura du mal à recueillir l’approbation des Républicains sur sa réforme fiscale ou son plan de dépenses d’infrastructures dont le financement ne peut plus être assuré par les économies escomptées de la santé. Ses difficultés sur le front de l’immigration posent également la question de la mise en application de ses mesures les plus radicales à l’égard des travailleurs étrangers.  Lire la suite…