Le nouveau capitaine de la BoJ n’est pas encore en place…

La nomination officielle de K. Ueda à la tête de la BOJ se précise au Japon, où la Chambre Haute doit encore se prononcer. Ce dernier est réputé moins « colombe » que son prédécesseur, M. Kuroda, qui dirigera encore ce mois-ci la réunion du Conseil de politique monétaire. Il faudra, de fait, probablement attendre l’arrivée de M. Ueda en avril pour observer un éventuel changement d’orientation de la BoJ. A ce stade, M. Kuroda tient les rênes et devrait se contenter de quelques ajustements de bord à la politique très accommodante de la BoJ, malgré une inflation à 4 %. Le Japon fait-il, pour autant, fausse route ? Le sujet est largement discutable au vu du passé déflationniste du pays et du niveau extraordinairement élevé de la dette publique que seul un retour durable de l’inflation pourrait venir éroder.

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ADP, Jolts, Beige Book : la courbe des taux encaisse et pousse la FED dans un corner

Contrairement au statu quo de la Banque du Canada sur ses taux directeurs, les éléments en faveur d’un nouveau tour de vis monétaire s’accumulent aux Etats-Unis. J. Powell semble d’ailleurs de moins en moins hésitant sur la question à en juger par ses propos devant le Congrès, convaincu qu’il a encore du grain à moudre pour avoir une chance de maîtriser l’inflation. Ses déclarations et les résultats de ces derniers jours ont déjà nettement modifié les anticipations des marchés qui envisagent maintenant un nouveau round de hausses des Fed Funds et entrevoient la possibilité d’une remontée des taux au-delà de 6 % d’ici la fin de l’année.

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FED : des minutes pour rien, ou presque…

Le buzz autour du contenu des minutes du dernier FOMC de la FED a été intensif ces derniers jours. Ces dernières publiées, l’évidence s’impose : bien peu d’éléments dans ce compte-rendu sont en mesure de nous renseigner sur l’orientation de la politique monétaire à venir. Et pour cause, les informations économiques publiées depuis ce dernier comité de politique monétaire remettent assez largement en question le diagnostic que pouvait établir la FED lorsqu’elle s’est réunie : la vigueur des créations d’emplois et des ventes de détail de janvier ainsi que les déceptions sur l’inflation du même mois.

Si certains s’attacheront aux propos selon lesquels les conditions monétaires pourraient avoir été suffisamment durcies, pour envisager une fin imminente au processus de hausses des Fed Funds, on retient surtout de ce compte-rendu que la FED est dans l’expectative et attend d’avoir plus de résultats tangibles de sa politique pour prendre position.

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FED/BCE/BoE : même schizophrénie. Mais pourquoi, donc ?

Les taux vont continuer à monter pour être suffisamment restrictifs face à des tensions sur les prix encore trop importantes. FED, BCE et Banque d’Angleterre ont, toutes, eu peu ou prou les mêmes mots et ont toutes rappelé leur ferme attachement à leur objectif d’inflation de 2 %. Elles ont, néanmoins, chacune à sa manière, ouvert la porte à une possible pause de leurs hausses de taux à partir du mois de mars. Pourquoi ce revirement, d’autant plus surprenant que leurs craintes sur la croissance ont plutôt tendance à être moins importantes aujourd’hui qu’à la fin de l’année dernière ? Pourquoi offrir aux marchés de quoi amplifier ce qui, de leur point de vue, devrait être un handicap, à savoir un repli des taux longs éminemment contrariant par rapport à leur stratégie de resserrement des conditions monétaires ?

L’ensemble est une énigme mais crée un inconfort évident. La Banque d’Angleterre est peut-être la plus transparente qui se réfugie derrière les résultats de son modèle lui indiquant un retour à 4 % d’inflation d’ici la fin de l’année. Fed et BCE continuent à souligner les grandes incertitudes entourant les prévisions d’inflation mais privilégient un scénario optimiste dans lequel une moindre inflation énergétique finirait par filtrer les différents secteurs économiques. Complaisance ? Les marchés applaudissent mais la question taraude.

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Powell : La FED n’a pas terminé le job. Dont acte, le Nasdaq s’envole, les taux chutent.

Après avoir annoncé le relèvement, comme prévu, d’un quart de point des Fed Funds de 4,50 % à 4,75 %, J. Powell a été des plus clairs : « des augmentations continues de la cible des Fed Funds seront appropriées pour parvenir à une orientation de la politique monétaire suffisamment restrictive pour ramener l’inflation à 2 % à terme. Il serait prématuré, très prématuré, de crier victoire ou de penser que nous avons vraiment fait le nécessaire. Il nous reste beaucoup à faire » ! De quoi refroidir les marchés ? Que nenni ! Après une brève réaction négative avant la conférence de presse de J. Powell, le vent a brutalement tourné lorsque ce dernier a évoqué la prochaine réunion du FOMC du mois de mars et la mise à jour du scénario de la FED. Sans doute, malgré toutes les réserves qu’il a pris soin de détailler, en particulier sur la persistance de tensions inflationnistes en provenance de l’immobilier, J. Powell a-t-il donné l’impression d’être assez confiant sur le fait de voir l’inflation perdre progressivement plus de terrain, en même temps qu’il est apparu moins négatif sur les perspectives de croissance, soulignant notamment qu’il n’envisageait pas de baisse du PIB cette année.

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Les marchés ignorent les minutes de la FED, peut-être ont-ils tort

Sans surprise, les minutes du dernier FOMC n’apportent pas grand-chose de nouveau à ce que nous savions déjà depuis le dernier comité de mi-décembre. Elles confirment l’intention de la FED de poursuivre les hausses de taux jusqu’à l’obtention de signes plus convaincants de dissipation de l’inflation et soulignent l’éventualité que cela prenne du temps. Ses projections intègrent des hausses des Fed Funds d’au moins 75 points de base supplémentaires cette année, qui porteraient leur niveau à 5,25 %, avant une décrue graduelle en 2024 et 2025, sur fond de nette décrue des perspectives de croissance. Les marchés ont peu réagi à cette publication, largement supplantée par le regain d’optimisme au sujet d’une décrue de l’inflation provoqué par les publications de ces derniers jours en Europe et ce mercredi aux Etats-Unis. L’indicateur ISM des prix payés par les entreprises du secteur manufacturier américain est tombé à 39,4 en décembre, à deux doigts de ses plus bas niveaux de la première vague de Covid. Reste à savoir si ces données parviendront à convaincre les banques centrales de réviser leurs copies alors, qu’à ce stade, ce repli de l’inflation reflète principalement des effets énergétiques.

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La BCE change de ton et promet une restriction monétaire prolongée

La BCE a annoncé une hausse de 50 points de base de ses taux directeurs, à 2,5 %, un mouvement identique à celui de la FED hier soir, à la Banque d’Angleterre et la BNS un peu plus tôt. Pas de surprise sur ce point mais une communication assurément « hawkish » qui n’était pas attendue et tranche avec celle de ses homologues. Si la BCE ne relève ses taux que d’un demi-point après deux mouvements de 3/4 de points, elle « ne pivote pas » selon les mots même de Mme Lagarde, renforcés par un communiqué on ne peut plus clair sur ses intentions dont nous soulignons quelques passages-clés :

« Le Conseil des gouverneurs a décidé, ce jour, d’augmenter les taux d’intérêt directeurs de la BCE de 50 pb et nous prévoyons, sur la base de la révision à la hausse significative des perspectives d’inflation, de continuer à les relever.

Les taux d’intérêt devront encore être augmentés sensiblement à un rythme régulier, afin d’atteindre des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers notre objectif de 2 %. Avec le temps, le maintien des taux d’intérêt à des niveaux restrictifs permettra de réduire l’inflation. »

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Pivot, sans plus de la part de la FED, qui entretient l’ambiguïté

Comme largement anticipé, la FED annonce une hausse d’un demi-point de ses taux directeurs, marquant par là même une inflexion de sa politique monétaire après quatre mouvements de ¾ de points entre juin et novembre. Elle confirme également de nouvelles remontées des Fed Funds l’an prochain, d’au moins 75 points de base, avant une décrue graduelle en 2024 et 2025. Rien de bien surprenant, donc, dans sa communication, conforme aux indications de J. Powell de ces derniers temps. Le scénario agressif agité par certains des membres du FOMC ces dernières semaines, lesquels évoquaient un possible pic des taux à 6 %, voire 7 %, n’est pas, non plus, sur la table : les Fed Funds n’excèderaient pas 5,1 % fin 2023 selon la projection médiane (Dots) et les niveaux les plus élevés se limitent à 5,75 % pour 2 des 19 participants. Difficile de voir là une posture en quoi que ce soit agressive compte-tenu de ce qui a été fait cette année et du niveau de l’inflation en présence : encore 7,1 % en novembre.

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