La FED ne laissera pas l’inflation s’installer mais doute encore sur ce que cela implique

Lors de sa conférence de presse, le président de la FED est, dans l’ensemble, apparu bien moins convaincu sur les perspectives qu’au mois de décembre. Son diagnostic est, notamment, plus incertain qu’en fin d’année dernière sur les conséquences potentiellement durables de l’épidémie sur la croissance et l’inflation. Sur ce dernier point, la FED continue à privilégier un scénario de détente, une fois les dérèglements liés à la situation sanitaire résorbés, mais ne sait pas dire combien de temps cela prendra, assurant néanmoins qu’elle fera ce qu’il faut pour empêcher que l’inflation ne s’installe et pour la ramener vers son objectif de 2 %. C’est cette partie qu’ont retenue les marchés et qui donne un caractère indiscutablement « hawkish » à son intervention. J. Powell n’avait, dès lors, pas besoin d’être très précis sur les actions envisagées pour déclencher les réactions en chaîne.

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Jusqu’où la FED devrait-elle durcir le ton pour casser la spéculation pétrolière ?

Sans doute n’est-ce pas en ces termes que J. Powell se pose la question de l’action la plus appropriée qu’il doit entreprendre. Il s’agit pourtant bien d’un sujet-clé. Car, si la FED ne parvient pas à casser la surenchère pétrolière et, dans son sillage, celle de la plupart des matières premières, son aptitude à contrer l’inflation risque fort d’être considérablement réduite. Vu sous cet angle, le choix de relever le niveau de ses taux d’intérêt pourrait paraître bien moins approprié que celui d’agir sur son bilan.

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La BoJ en stand-by, insuffisant pour le Nikkei

Sans surprise, malgré un mini vent de spéculation en fin de semaine dernière, la BoJ a décidé de maintenir sa politique monétaire inchangée : taux négatifs, programmes d’achats d’actifs et contrôle de la courbe des taux resteront de mise malgré une légère révision à la hausse de sa projection d’inflation pour l’année fiscale 2022… de 0,9 % à 1,1 % ! Si l’appréciation des risques sur l’inflation a évolué, ces derniers étant jugés équilibrés plutôt qu’orientés à la baisse, sur fond de conditions économiques plus favorables, les erreurs passées semblent porter leur fruit. Quand bien même la politique de la BoJ de ces dernières années est, à bien des égards, critiquable, cette décision a le mérite de la cohérence, avec une inflation annuelle de 0,6 % seulement en novembre et un niveau de l’indice des prix encore inférieur de 0,5 % à son point haut de janvier 2020. Le yen, en repli après cette annonce, ne fait pour l’instant que corriger la remontée des derniers jours de la semaine dernière et ne semble pas voué à une dépréciation d’envergure, quand la probabilité qu’il renoue avec les plus bas récents de 116 JPY pour un dollar, semble avant tout dépendre de l’évolution des anticipations sur la FED.

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Hausse des taux et réduction du bilan au programme des minutes de la FED

Les minutes du dernier FOMC semblent sonner le coup d’envoi d’une orientation éminemment plus restrictive de la politique monétaire aux Etats-Unis. Non seulement la FED avise sur la nécessité d’une possible remontée de ses taux directeurs plus rapide que prévu mais communique sur la réduction nécessaire de son bilan une fois amorcée la première hausse de ses taux. La première annonce ne surprend pas vraiment mais résonne comme un évident rappel à l’ordre face aux doutes créés par l’apparition du variant Omicron. Mi-décembre, le variant n’était pas perçu comme un élément suffisant pour contraindre la FED à dévier de la trajectoire vers laquelle le dérapage récent de l’inflation l’a conduite. La seconde était moins attendue. Jusqu’à présent, il s’agissait en effet de réduire les injections de liquidités avant de les stopper au printemps. Il s’agit aujourd’hui d’en soustraire. Le contexte change donc radicalement à la faveur d’un début de restriction monétaire.

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L’optimisme de la Fed fait passer la pilule du virage monétaire et dope le pétrole !

Le président de la FED a, finalement, passé l’examen du changement de cap monétaire avec brio, parvenant, à annoncer un doublement du rythme du tapering et de possibles hausses imminentes des Fed Funds, tout en rassurant les marchés ! La recette ? Une appréciation des plus optimistes sur les perspectives de croissance américaine, lesquelles ont d’ailleurs été révisées à la hausse, de 3,8 % à 4 % pour 2022. Quant au taux de chômage, il est, dixit, d’ores et déjà proche du plein emploi. Sa baisse à venir permet donc d’envisager des remontées de taux d’intérêt, qui, selon les projections du FOMC, seraient au nombre de trois l’an prochain, pour terminer l’année dans la fourchette de 75 à 100 points de base, au-dessus, même, des anticipations de marchés.

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Omicron, dernier rempart contre un durcissement monétaire généralisé

A la question récurrente de ces dernières années sur ce qui pourrait mettre un terme aux pratiques quantitatives des banques centrales, la réponse a généralement été : un retour de l’inflation. Nous y voilà, donc. Transitoires ou pas, les facteurs de hausse des prix sont devenus trop nombreux pour être minimisés. Dans de telles conditions, la Fed va durcir le ton et devrait, en toute logique, chercher à être la plus convaincante possible. C’est, en effet, le seul moyen pour tenter de contrer le risque d’anticipations auto-réalisatrices. La BCE pourra difficilement continuer à faire cavalier seul. Quand bien même le sujet d’une possible extension du programme APP pour atténuer l’arrivée à terme du PEPP est sur la table, l’opposition pourrait la contraindre à repousser au mois de février les annonces sur son orientation stratégique ; une fois confirmé le repli de l’inflation allemande attendu pour janvier… Au total, le risque de postures plus « hawkish » que généralement attendu existe bel et bien. Reste, les inquiétudes sur le variant Omicron pour repousser l’appel, pas franchement le meilleur argument pour aider à repentifier les courbes de taux d’intérêt, néanmoins.

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Le Beige book, bien que moins enthousiaste que l’ISM, ne devrait pas retenir la FED

Les retours du Beige book de la FED sont assurément plus nuancés sur la croissance que ceux en provenance de l’ISM manufacturier qui a enthousiasmé les marchés en milieu d’après-midi mercredi. Encore une fois, cette dernière enquête ne sera vraisemblablement pas suivie par une amélioration effective de l’activité manufacturière, à en juger par ce qui nous revient des différents districts.

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La Banque d’Angleterre au pied du mur face à l’envolée des prix

Qu’il s’agisse des prix à la production, des prix de détail ou des prix à la consommation, les données publiées ce matin au Royaume-Uni sont unanimes, les hausses de prix s’accélèrent et se diffusent bien au-delà des attentes et des éléments jusqu’alors considérés comme temporaires. Après une légère atténuation des pressions sur les perspectives de hausse de taux de la BoE à la suite des données de salaires publiées hier, ces résultats réduisent significativement la capacité de la Banque d’Angleterre de repousser au mois de février une éventuelle hausse de ses taux directeurs. De quoi amplifier la tendance à la hausse des taux longs observée ces tout derniers outre-Manche mais également outre-Atlantique ainsi que la chute de l’euro.

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