Pour une fois, le président de la FED aurait été bien inspiré d’écouter D. Trump !

La FED a décidé de passer outre les alertes en provenance des marchés financiers et de relever une nouvelle fois le niveau de ses taux directeurs à 2,50 %. Justifiée il y a encore quelques jours au vu des développements économiques récents, la décision l’était beaucoup moins ces derniers jours au vu de la montée des risques financiers. En cela, sa décision est assez inédite et d’autant plus surprenante au regard de la chute des anticipations d’inflation, que Jérôme Powell avait signalées comme directrices dans la conduite de sa politique monétaire. Tout aussi gênantes sont les incohérences que l’on relève dans son scénario d’inflation. L’ensemble n’est guère rassurant.

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Preview Fed – hausse des taux, vraiment ?

La FED, cela semblait acquis, devrait relever une nouvelle fois ses taux directeurs à 2.50 % au terme de son comité de politique monétaire, mercredi, avant, selon nous, de marquer une pause, au minimum, de plusieurs mois. Mais passera-t-elle vraiment à l’acte cette semaine ? À en juger par l’allure des marchés boursiers américains, la question se pose indiscutablement et, quoiqu’il en soit, la partie sera serrée. Par mesure de prudence, la FED pourrait se donner le temps et repousser sa décision au début d’année sans préjuger de ce qu’elle fera alors (scénario que les récents développements nous incitent à privilégier aujourd’hui). Si, au contraire, elle décide de suivre les anticipations des marchés qui pricent encore à 72 % une remontée de ses taux, il lui faudra assurément accompagner cette décision d’un discours très accommodant quant à l’orientation future de sa politique pour prévenir une chute potentiellement incontrôlable des marchés boursiers (pourquoi prendrait-elle un tel risque ?).

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Décevant, le rapport sur l’emploi américain voit ses effets court-circuités par l’accord de l’OPEP

Les déceptions en provenance du rapport sur l’emploi américain du mois de novembre n’ont pas eu le temps d’avoir les effets sur les marchés des taux. Entre-temps, l’accord intervenu entre les pays producteurs de pétrole en faveur d’une baisse de la production a fait s’envoler les cours du brut et, dans leur sillage, les taux d’intérêt à long terme américains. L’ensemble aboutit à une situation assez incohérente où la médiocrité des données américaines est suivie d’un redressement des rendements et d’une repentification des courbes des taux, seule la faiblesse du dollar permettant de réconcilier l’ensemble, avec, en prime, une singulière accélération de la hausse des cours de l’or. Il serait surprenant que les tendances observées sur les marchés obligataires en cette fin de semaine aillent très loin avant de s’inverser à nouveau.

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Corner obligataire

Entre la hausse des taux et aplatissement de la courbe des taux, l’issue est étroite

La remontée des taux longs américains a été la principale cause des tumultes financiers de ces deux derniers mois. On aurait pu penser que leur repli soit, à l’inverse, un soulagement. Tel n’est guère le cas. Car, faute de correction proportionnelle des taux d’intérêt de plus courte échéance, leur reflux a provoqué un nouvel aplatissement des courbes de rendements auquel les bourses américaines ont violemment répondu dans la journée d’hier.

Pour sortir de ce guêpier, trois conditions seraient requises : 1/Un changement de cap radical de la politique monétaire de la FED ; 2/Une stabilisation des anticipations d’inflation afin de prévenir une baisse trop rapide des taux longs ; 3/Une stabilisation des perspectives de croissance mondiale sans laquelle les anticipations d’inflation continueront vraisemblablement à être revues à la baisse, même dans le cas américain. L’ensemble, reconnaissons-le, ne correspond guère à un scénario « naturel ».

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Jérôme Powell tire plus vite que son ombre. Trop tôt ?

Signe que la panique a gagné du terrain ces derniers temps, le président de la FED nous annonce que les taux directeurs sont proches de la neutralité. Voilà qui a bien changé en quelques semaines ; en octobre son appréciation sur cette même neutralité n’était-elle pas que nous en étions bien loin ?

Manifestement, la chute des marchés de ces dernières semaines inquiète le président de la FED qui dit redouter, à juste titre, un emballement à la baisse en cas d’erreur d’appréciation. Le scénario est, en somme, conforme à nos attentes : la dernière hausse des fed funds sera celle de décembre et sera suivie d’une pause ; à ceci près que Jérôme Powell devance l’appel de quelques semaines, ce qui est loin d’être anodin.

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Les victoires de Donald Trump et les risques d’embardée des taux d’intérêt américains

Perdant ou victorieux ? Le résultat des élections de mi-mandat aux États-Unis est assez discutable. Généralement perçu comme une demi-défaite pour le président D. Trump, on peut aussi y voir une configuration plutôt à son avantage dans la perspective des élections présidentielles de 2020. On aurait tort, alors, de considérer que la majorité démocrate à la chambre des représentants constitue de facto une limite à la dérive des finances publiques et par conséquent à celle des taux d’intérêt récemment enclenchée…

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Le marché semble faire fausse route

Curieuse réaction des marchés à la publication du communiqué de la FED avec un rebond des taux futurs et du dollar, en même temps qu’une baisse des indices actions. Très semblable à celui du mois de septembre, ce communiqué semble avoir été perçu comme plus ‘hawkish’ que prévu. Le marché tablait-il sur un assouplissement du discours susceptible de remettre en cause la probabilité de remontée des taux du mois de décembre ? Si tel est le cas, le marché se fourvoie probablement.

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PIB Américain : une bien mauvaise récolte pour Donald Trump et de quoi embarrasser la FED

La Fed d’Atlanta nous avait prévenus, la croissance du troisième trimestre serait faite au moins pour moitié de l’augmentation des stocks des entreprises. Ces derniers sont effectivement au rendez-vous des données officielles, avec une contribution à la croissance fidèle aux attentes, de 2,1 points. Manque le reste ! Avec une croissance de 3,5 % r.a. au troisième trimestre, le PIB américain n’a progressé que de 1 % en termes réels hors stocks. Force est de constater que la méthode Trump peine à porter ses fruits là où elle était attendue : investissements et exportations ne sont pas au RDV quand la reflation se fait toujours attendre avec un déflateur du PIB en hausse de 1,4 % seulement en rythme annualisé, qui aura peut-être le mérite de faire retomber les taux longs…

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