Décevant, le rapport sur l’emploi américain voit ses effets court-circuités par l’accord de l’OPEP

Les déceptions en provenance du rapport sur l’emploi américain du mois de novembre n’ont pas eu le temps d’avoir les effets sur les marchés des taux. Entre-temps, l’accord intervenu entre les pays producteurs de pétrole en faveur d’une baisse de la production a fait s’envoler les cours du brut et, dans leur sillage, les taux d’intérêt à long terme américains. L’ensemble aboutit à une situation assez incohérente où la médiocrité des données américaines est suivie d’un redressement des rendements et d’une repentification des courbes des taux, seule la faiblesse du dollar permettant de réconcilier l’ensemble, avec, en prime, une singulière accélération de la hausse des cours de l’or. Il serait surprenant que les tendances observées sur les marchés obligataires en cette fin de semaine aillent très loin avant de s’inverser à nouveau.

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Corner obligataire

Entre la hausse des taux et aplatissement de la courbe des taux, l’issue est étroite

La remontée des taux longs américains a été la principale cause des tumultes financiers de ces deux derniers mois. On aurait pu penser que leur repli soit, à l’inverse, un soulagement. Tel n’est guère le cas. Car, faute de correction proportionnelle des taux d’intérêt de plus courte échéance, leur reflux a provoqué un nouvel aplatissement des courbes de rendements auquel les bourses américaines ont violemment répondu dans la journée d’hier.

Pour sortir de ce guêpier, trois conditions seraient requises : 1/Un changement de cap radical de la politique monétaire de la FED ; 2/Une stabilisation des anticipations d’inflation afin de prévenir une baisse trop rapide des taux longs ; 3/Une stabilisation des perspectives de croissance mondiale sans laquelle les anticipations d’inflation continueront vraisemblablement à être revues à la baisse, même dans le cas américain. L’ensemble, reconnaissons-le, ne correspond guère à un scénario « naturel ».

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Jérôme Powell tire plus vite que son ombre. Trop tôt ?

Signe que la panique a gagné du terrain ces derniers temps, le président de la FED nous annonce que les taux directeurs sont proches de la neutralité. Voilà qui a bien changé en quelques semaines ; en octobre son appréciation sur cette même neutralité n’était-elle pas que nous en étions bien loin ?

Manifestement, la chute des marchés de ces dernières semaines inquiète le président de la FED qui dit redouter, à juste titre, un emballement à la baisse en cas d’erreur d’appréciation. Le scénario est, en somme, conforme à nos attentes : la dernière hausse des fed funds sera celle de décembre et sera suivie d’une pause ; à ceci près que Jérôme Powell devance l’appel de quelques semaines, ce qui est loin d’être anodin.

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Les victoires de Donald Trump et les risques d’embardée des taux d’intérêt américains

Perdant ou victorieux ? Le résultat des élections de mi-mandat aux États-Unis est assez discutable. Généralement perçu comme une demi-défaite pour le président D. Trump, on peut aussi y voir une configuration plutôt à son avantage dans la perspective des élections présidentielles de 2020. On aurait tort, alors, de considérer que la majorité démocrate à la chambre des représentants constitue de facto une limite à la dérive des finances publiques et par conséquent à celle des taux d’intérêt récemment enclenchée…

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Le marché semble faire fausse route

Curieuse réaction des marchés à la publication du communiqué de la FED avec un rebond des taux futurs et du dollar, en même temps qu’une baisse des indices actions. Très semblable à celui du mois de septembre, ce communiqué semble avoir été perçu comme plus ‘hawkish’ que prévu. Le marché tablait-il sur un assouplissement du discours susceptible de remettre en cause la probabilité de remontée des taux du mois de décembre ? Si tel est le cas, le marché se fourvoie probablement.

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PIB Américain : une bien mauvaise récolte pour Donald Trump et de quoi embarrasser la FED

La Fed d’Atlanta nous avait prévenus, la croissance du troisième trimestre serait faite au moins pour moitié de l’augmentation des stocks des entreprises. Ces derniers sont effectivement au rendez-vous des données officielles, avec une contribution à la croissance fidèle aux attentes, de 2,1 points. Manque le reste ! Avec une croissance de 3,5 % r.a. au troisième trimestre, le PIB américain n’a progressé que de 1 % en termes réels hors stocks. Force est de constater que la méthode Trump peine à porter ses fruits là où elle était attendue : investissements et exportations ne sont pas au RDV quand la reflation se fait toujours attendre avec un déflateur du PIB en hausse de 1,4 % seulement en rythme annualisé, qui aura peut-être le mérite de faire retomber les taux longs…

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Postview Inflation américaine : La Fed peut prendre tout son temps

L’inflation aux Etats-Unis en septembre a poursuivi sa décélération à 2,3 % en g.a. après 2.7% en août et un point haut à 2,9 % en juillet. Dans le même temps, l’inflation sous-jacente est restée stable à 2.2% en g.a. Deux chiffres en deçà des attentes du consensus (respectivement à 2,4 % et 2,3 %) qui donnent des marges de manœuvre à la Fed pour, si elle le souhaite, temporiser sa politique monétaire et calmer la nervosité des marchés financiers.

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À la question, quelle hausse des taux d’intérêt les bourses mondiales peuvent elles supporter, les marchés ont répondu…

Il s’agissait de la question centrale posée à tout économiste et responsable de politique monétaire ces dernières semaines face à la multiplication des signes d’emballement de la croissance américaine et au diagnostic d’un incontournable changement de cap monétaire censé s’ensuivre : quel degré de remontée des taux d’intérêt les marchés boursiers pourraient-ils absorber après dix années sous perfusion d’hyper liquidités et de taux d’intérêt mondiaux historiquement bas ? La réponse semble avoir été donnée ces derniers jours et confirme ce que l’on pouvait soupçonner : la marge de hausse des taux d’intérêt acceptable par les bourses mondiales est… proche de zéro. Lire la suite…