Les minutes dépassées, déjà ‘dovish’, du FOMC d’avant la guerre commerciale…

Impatients de connaître les détails du dernier FOMC des 30 avril et 1er mai derniers, les marchés semblent avoir oublié à quel point le durcissement du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine modifie la donne. Qu’à cela ne tienne, si Jérôme Powell avait surpris lors de sa conférence de presse, apparaissant un brin moins préoccupé par l’environnement économique et relativement confiant dans l’idée d’une baisse seulement passagère de l’inflation, les minutes rectifient le tir. La patience est de mise pour un certain temps et la hausse des taux n’est pas en vue. Quant au rééquilibrage des actifs à son bilan, la FED l’aborde sur la pointe des pieds, avec tellement de précaution qu’au regard de la situation actuelle, l’ensemble semble plus ‘dovish’ encore… Difficile de trouver là de quoi alimenter les hausses tant attendues des taux futurs ou du dollar…

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Inflation pascale en UEM

L’inflation est remontée significativement au mois d’avril, de 1,4 % à +1,7 %, avec une forte contribution du sous-jacent, à hauteur de 0,92 points, la plus élevée en deux ans. Une convergence vers les cibles de la BCE ? Probablement pas, plutôt l’effet passager des congés de Pâques, comme le montrent les détails des chiffres nationaux. À brève échéance, inflation sous-jacente et totale ont tout lieu de se tasser à nouveau.

Nouvelle claque pour les industriels allemands

L’industrie allemande a décidément du mouron à se faire avec la nouvelle déconvenue enregistrée ce matin : une chute de 4,2 % de ses commandes entre les mois de janvier et février. Malgré les alertes en provenance d’un certain nombre d’enquêtes, les PMI manufacturiers notamment, le chiffre est une douche froide. Après déjà deux trimestres consécutifs de contraction, l’industrie allemande est définitivement face à une sévère récession. Question : jusqu’où les services pourront-ils compenser ce manque à gagner ?

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L’inflation en zone euro à la hauteur de la situation conjoncturelle : en berne, malgré la hausse du pétrole

L’inflation de la zone euro s’est repliée à 1,4 % l’an en mars, après 1,5 %, en février. Alors que la contribution de l’énergie et de l’alimentation à la croissance annuelle des prix à la consommation s’est redressée, ce mouvement de reflux résulte exclusivement de l’intensification des pressions sur les prix sous-jacents ; une mauvaise nouvelle venue s’ajouter aux révisions à la baisse des PMI publiés aujourd’hui.

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Consommation France-Allemagne : du mieux, à confirmer

Hors énergie, la consommation des ménages français s’est redressée pour le deuxième mois consécutif en février, à un rythme toutefois, bien modéré. Il faudra davantage pour persuader d’une solide reprise sur ce front. Les retours en provenance d’Allemagne sont plus convaincants, à mettre au regard, toutefois, d’une faiblesse persistante des ventes automobiles.

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Industrie française : ça va mieux ?

D’après les chiffres de l’INSEE, et dans un climat économique pourtant morose, la production industrielle française augmente de 1.3 % en janvier par rapport à décembre. Pour le troisième mois consécutif, l’industrie française fait mieux que sa voisine allemande, réussissant à préserver un indice de production globalement stable depuis février 2018, au contraire de l’allemand, en fort déclin, tout au moins jusqu’en décembre, dernier chiffre connu. Comment interpréter ces résultats ?

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Pourquoi D. Trump doit sortir du guêpier de sa politique commerciale, en un graphique

Une seule illustration suffit à comprendre les raisons pour lesquelles D. Trump a intérêt à parvenir à mettre un terme sans tarder aux tensions commerciales qu’il a initiées avec la Chine : selon les dernières données disponibles, les exportations américaines de biens à destination de l’Empire du Milieu étaient en chute de plus de plus de 30 % l’an en novembre dernier, une perte sans équivalent depuis le début de la série en 2010, qu’un élargissement des mesures de sanctions pourrait accroître davantage.

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PIB allemand – du destockage et des dépenses publiques

Les détails du PIB allemand du quatrième trimestre 2018 ont été publiés ce matin. Au dernier trimestre de l’année dernière la croissance est confirmée à zéro, après une contraction de 0,2%. La croissance économique est ainsi passée d’un rythme de 2,8% fin 2017 à 0,6% fin 2018.

De ces données il ressort 3 faits marquants :

  • Un fort destockage susceptible ayant retiré 0.6 points à la croissance. Il s’agit pour l’essentiel, à n’en pas douter, de l’impact des changements de réglementation du secteur automobile. Ce mouvement vient corriger une partie du surtockage des deux trimestres antérieurs mais une partie seulement tant l’accumulation avait été forte, 0,9 points de croissance au troisième trimestre et 0,3 points au deuxième.
  • Un très net rebond des dépenses publiques, de 1,6 % qui vient corriger plusieurs trimestres de vaches maigres en la matière de sorte que sur un an les dépenses publiques n’augmentent guère davantage, de 1,7 %.
  • Une hausse de seulement 0,2 % des dépenses de consommation des ménages, après une contraction de 0,3 % au troisième trimestre. Au cours de l’année écoulée, les dépenses réelles des Allemands n’ont pas progressé de plus de 0,5 % en dépit d’un chômage très faible et de négociations salariales qui avaient été considérées très généreuses en début d’année dernière. De fait, les Allemands ont retrouvé le chemin d’une épargne soutenue l’an dernier, c’est sur ce front que le gouvernement devrait agir pour retrouver un contexte domestique plus porteur.
  • Les dépenses d’investissement tirent leur épingle du jeu, grâce à la résistance des dépenses d’équipement des entreprises et à la construction résidentielle et non résidentielle.
  • Enfin, la contribution des exportations nettes à la croissance est nulle après deux trimestres négatifs (stockage), avec une croissance sur un an des exportations de biens et services en hausse de 0,3 % seulement, à comparer aux 6,4 % enregistrés fin 2017.

L’ensemble n’est, au total, guère brillant. Le modèle allemand a du plomb dans l’aile et il devient urgent que les responsables politiques s’en préoccupent.