-6 % au T1, possiblement -15 % au T2 pour le PIB. Ça justifierait un CAC inférieur à sa moyenne LT, non ?

Les premières estimations du PIB français ont été publiées par la Banque de France et donnent, sans surprise, des résultats inédits, dont l’ordre de grandeur n’est pas très éloigné de nos propres estimations du 25 mars. Sachant que deux semaines de confinement ont valu 6 % de PIB réel d’un trimestre, il est tentant de prolonger l’exercice en fonction d’hypothèses sur la durée de confinement. Dans le scénario d’un arrêt du confinement fin avril, suivi, dans le meilleur des cas, d’un retour progressif de l’activité à 95 % de son niveau d’avant crise dans la deuxième quinzaine de juin, le PIB français pourrait de nouveau perdre jusqu’à 15 % au deuxième trimestre. La perte cumulée serait alors de 20 % sur l’ensemble du premier semestre…

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Non, il n’est pas encore temps de se positionner à l’achat sur les marchés

Moins 30 % sur les bourses mondiales et ce ne serait pas un problème mais la vie normale des marchés et du risque qui leur est assorti. Pas de raison de s’inquiéter, donc, mais plutôt le temps de commencer à se positionner pour la hausse future des actions, laquelle, on nous garantit, sera spectaculaire avec des valorisations au plus bas depuis 2008. Il y a au moins trois raisons pour lesquelles nous pensons que cette stratégie n’est pas appropriée à la situation présente.

  1. La correction en place n’a pas produit, pour l’instant, de phénomène de survente par rapport aux tendances à long terme des marchés qui pourrait justifier, à ce stade, une telle stratégie.
  2. Jauger des valorisations par rapport à leur histoire des douze dernières années est discutable au regard des questions que soulève la crise actuelle sur ses conséquences structurelles.
  3. Imaginer un retour haussier alors qu’aucun indicateur économique ne suggère d’amélioration et que, selon toute vraisemblance, les informations des prochaines semaines vont dévoiler une extrême dégradation additionnelle de la situation économique et sanitaire est indiscutablement précoce.

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Les cycliques européennes à cloche-pied

L’élan des valeurs cycliques européennes de la fin de l’année dernière a fait long feu depuis le début du mois. Manque de conviction quant à l’ampleur de l’amélioration des perspectives économiques, attentes de résultats après une forte hausse des multiples, absence de visibilité sur le sort des secteurs-clés de l’industrie expliquent pour l’essentiel cette situation. Dans un environnement de hausse persistante des indices, ces éléments ont abouti à un retard des valeurs cycliques par rapport à l’ensemble du marché d’une rare ampleur qui a probablement peu de chances de durer. Rares ont été, en effet, les périodes passées au cours desquelles de telles distorsions se sont éternisées. Comment, dès lors, la normalisation pourrait-elle s’effectuer et quelles pourraient être les stratégies privilégiées par les investisseurs selon les cas ?

 

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Frénésie financière : une roulette russe sur la tempe de l’économie mondiale

Buy the rumor, buy the fact ! Malgré le scepticisme exprimé de toutes parts, la signature de la phase I de l’accord commercial sino-américain se révèle un nouveau prétexte pour une flambée des actifs mondiaux. La frénésie des marchés financiers semble totalement incontrôlée et incontrôlable et, au rythme où vont les choses, il est difficile de faire l’autruche et d’échapper à la question : comment tout ceci se termine ? Nul n’a le pouvoir de le prédire, que ce soit dans la forme ou dans le temps. C’est le propre des bulles, en effet, que de dépasser l’entendement et de piéger les agents en défiant toujours plus les fondamentaux. Mais on ne pourra pas dire que les économistes n’auront pas prévenu : les phénomènes spéculatifs atteignent des proportions inédites qui agissent aujourd’hui comme des menaces de premier plan, sans commune mesure avec les risques économiques, sur les perspectives mondiales. Piégés, les responsables de politiques économiques n’ont d’autre choix que de brosser la bête dans le sens du poil, ce qui revient à accroître plus encore les risques futurs. Mais leur capacité à repousser l’échéance aura forcément une fin. D’où pourrait-elle venir ?

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Le prêche de l’économiste face à la bulle

Ah qu’il est inconfortable le rôle de l’économiste dans un contexte de bulle, déchiré entre son devoir d’impartialité face à des fondamentaux qui ne lui permettent pas de justifier ce qu’il observe du comportement des marchés et le risque de s’obstiner face à une réalité qui pourrait lui échapper.

Après trois bulles en moins de vingt ans, il devrait pourtant être blindé mais tel n’est jamais le cas car domine toujours l’espoir qu’il se trompe et la préférence collective pour l’illusion. À quoi peut-il dès lors servir sinon à continuer de faire ce qu’il est supposé savoir faire : peser, soupeser, veiller à faire abstraction de ce qui pourrait biaiser son diagnostic pour s’assurer de comprendre l’équilibre qui anime les marchés et être en mesure d’anticiper ce qui pourrait rompre la dynamique en place pour prévenir de ce qui, fondamentalement, le préoccupe le plus, l’après-bulle !

 

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Retour vers les sommets

Regain de confiance sur les marchés financiers, qui signent cette première semaine de rentrée d’une hausse exceptionnelle des indices après leur sursaut de la fin août.  Au menu économique, peu d’éléments pour justifier cet élan mais, dans un contexte de configurations techniques très incitatif, les observateurs ont préféré porter aux nues les quelques indications réconfortantes plutôt que de s’attarder sur les moins bonnes. Par ailleurs, du côté des banques centrales, les interventions ont plutôt rassuré  Mais, c’est plus encore des développements politiques internationaux qu’est venu le réconfort, finalement, le plus influent sur les marchés financiers. Reste maintenant le plus dur : la sortie effective par le haut de la conjoncture mondiale…

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Un boulevard de baisse pour le yuan

Sans être capable de dire comment elle se ferait -dévaluation brutale ou glissade graduelle-, une dépréciation du yuan semblait inévitable depuis le printemps. Le durcissement de la position de D. Trump début août a, en l’occurrence, concrétisé l’amorce d’un nouveau repli de la devise chinoise, à l’instar de ce a été observé à chaque crispation supplémentaire dans la guerre commerciale que se livrent les dirigeants chinois et américains. Malgré tout, les variations de la devise restaient relativement limitées, le yuan se cantonnant à fluctuer dans la région dans laquelle il avait évolué ces dernières années, en-deçà de 7 CNY. Le contexte a changé depuis le milieu du mois d’août lorsque la monnaie chinoise a franchi ce seuil et, plus encore, à la suite de la nouvelle salve de tensions de vendredi dernier. Dès lors, le yuan pourrait tout aussi bien chuter vers 7,50 CNY, voire au-delà à relativement brève échéance que stopper sa descente à quelques points du niveau actuel de 7,16 CNY, en fonction des développements sur le front commercial et du bon vouloir des autorités chinoises. Autant dire que le risque d’un décrochage de la monnaie chinoise est loin d’être négligeable. Quelles pourraient en être les conséquences ?

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Peu de rescapés parmi les indices boursiers du monde émergent

Les marchés émergents ont décidément bien du mal à tirer leur épingle du jeu économique et politique international en présence. Malgré des initiatives d’un certain nombre de banques centrales en faveur de baisses de leurs taux d’intérêt directeurs, l’indice MSCI émergent peine à trouver une tendance stable. Embarqué dans le mouvement de hausse des indices mondiaux de début d’année, il n’est pas parvenu à égaler les performances du S&P 500 ou de l’Eurostoxx et affiche au cours des trois derniers mois un recul de quelques 3 %, comparable à sa médiocre performance annuelle. Derrière ce constat général, les disparités semblent prendre un nouveau tour avec des écarts de performance bien peu coutumiers de marchés qui, sauf histoires spécifiques tendent généralement à évoluer de concert, au gré d’indicateurs globaux à peu près identiques : activité industrielle, prix des matières premières et taux d’intérêt. Malgré l’attraction qu’entretiennent des taux de croissance économiques globalement plus élevés que dans le monde développé, la partie se complexifie pour les investisseurs volontaires, dans un contexte économique, financier et géopolitique de plus en plus incertains.

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