Les cycliques européennes à cloche-pied

L’élan des valeurs cycliques européennes de la fin de l’année dernière a fait long feu depuis le début du mois. Manque de conviction quant à l’ampleur de l’amélioration des perspectives économiques, attentes de résultats après une forte hausse des multiples, absence de visibilité sur le sort des secteurs-clés de l’industrie expliquent pour l’essentiel cette situation. Dans un environnement de hausse persistante des indices, ces éléments ont abouti à un retard des valeurs cycliques par rapport à l’ensemble du marché d’une rare ampleur qui a probablement peu de chances de durer. Rares ont été, en effet, les périodes passées au cours desquelles de telles distorsions se sont éternisées. Comment, dès lors, la normalisation pourrait-elle s’effectuer et quelles pourraient être les stratégies privilégiées par les investisseurs selon les cas ?

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Cycliques européennes, vraiment ?

On aime dire qu’on apprend de ses erreurs, encore faut-il les expliquer. Quelle a été la nôtre ? Partant de la situation économique internationale et de ce qu’elle suggérait pour les résultats des entreprises, de l’usure des politiques monétaires et des valorisations en place, notre analyse n’incitait guère à anticiper le rallye des marchés de ces dernières semaines. En quoi avons-nous eu tort ? Les tendances passablement déprimées de l’économie mondiale sont plutôt fidèles à notre diagnostic ; la communication des entreprises à ce stade de leurs publications de résultats ne jure pas non plus avec ce dernier ; quant à l’usure des politiques monétaires, la crise au sein de la BCE en est une expression et la FED pourrait bientôt ne rien avoir à lui envier tant, là aussi, les dissensions sont vives. Reste la psychologie. Les spécialistes nous avaient prévenus, le moral des investisseurs mesuré par le put/call ratio était déjà trop bas pour envisager un décrochage à même d’entrainer les indices. Force est de reconnaitre qu’ils avaient bien vu : face au spectre d’une crise majeure, les étincelles d’espoir ont produit des feux de joie, notamment sur les bourses européennes. Reste à savoir ce qu’il en restera dans quelques temps.

 

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Bourgeonnements de printemps sur les marchés européens

La configuration boursière de la fin février nous avait mis sur la piste d’un vraisemblable rallye de printemps de l’Eurostoxx que nous envisagions alors en route pour les 3500 points (voir à ce sujet « Un air de printemps sur les bourses européennes »). À deux doigts de cet objectif, la confiance des marchés ne semble pas mollir en dépit d’un environnement fondamental jonché d’incertitudes, avec, ces derniers jours, une évidente tentation des cycliques les plus en retard à reprendre du poil de la bête. De fait, c’est bien de ces secteurs à la traîne qu’est tributaire l’évolution de l’Eurostoxx, à savoir en tout premier lieu : les bancaires, l’automobile et les ressources de base. A quelles conditions ces secteurs pourraient-ils se décrisper et ouvrir la voie à une plus large expansion des indices européens ?

Lire la suite…