Le chômage s’érode, les créations d’emplois aussi… Les marchés perdent le nord.

Après des créations d’emplois privés étonnamment soutenues selon les chiffres de l’ADP publiés hier, le rapport officiel des créations d’emplois du mois de mai paru cet après-midi est de bien mauvaise facture, à 138 000 seulement, dont 147 000 dans le secteur privé, ainsi qu’une révision importante à la baisse pour le mois d’avril, à 174 000 après une estimation initiale de 211 000. De telles distorsions entre les deux sources sont exceptionnelles, n’ayant jamais été observées sur une période aussi longue depuis le début de la série de l’ADP, en 2003 et créent d’importantes interrogations sur les tendances réelles du marché de l’emploi

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Stupide, la stratégie perdante de D. Trump sur le climat constitue une chance à saisir pour l’Europe.

Les enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique dépassent de très loin le seul sujet environnemental. Les pays qui sauront s’emparer de cette cause devraient non seulement pouvoir trouver de nouvelles sources de croissance, d’investissements et d’emplois mais s’ériger en maîtres des avancées et de la réglementation qui, demain, contraindra les entreprises du monde entier et mettra de facto les retardataires ou réfractaires hors-jeu. L’Europe a potentiellement tout à gagner face à ces défis, les États-Unis tout à perdre à se mettre à l’écart.

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Le Beige book plombe les espoirs d’un deuxième trimestre revigoré et accroît le risque d’un statut quo de la FED en juin

Croissance modeste ou en ralentissement, inflation absente et faibles créations d’emplois malgré des goulots d’étranglement certains sur le marché du travail, le Beige book du mois de mai est en phase avec ce que relatent les indicateurs récents : malgré un ressaisissement des dépenses de consommation ces deux derniers mois, l’économie américaine s’enlise. En dépit de toutes les bonnes raisons de ne pas reculer, la probabilité que la FED préfère marquer une pause dans ses hausses de taux est bien réelle, un scénario à ce stade ignoré par les marchés qui intègrent à plus de 90% un nouveau relèvement de 25 pb le 14 juin…

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Notre baromètre fête son premier anniversaire !

Initié en mai 2016 dans l’idée d’offrir une synthèse visuelle du momentum des principaux indicateurs économiques par grand thème d’activité, notre baromètre macro-économique global a un an d’existence.

Malgré son caractère géographiquement restreint, contrainte imposée par la volonté de disposer d’un indice le plus avancé possible, les résultats sont, à ce stade, plutôt convaincants. Notre indicateur synthétique sur l’activité nous a offert des signaux très pertinents en début d’été, en avance par rapport à la plupart des données les plus scrutées, lorsque que sont apparus les premiers éléments d’une amélioration de la conjoncture internationale, et sa composante inflation a également bien assumé son rôle précurseur à partir de l’automne aux tout premiers temps de la reprise de l’inflation mondiale.

On note de manière récurrente une tendance à l’amplification des mouvements de nos indices lors de leur première estimation, notamment à l’occasion des changements de tendance. Ce biais s’estompe généralement au long cours, une fois l’indicateur initial révisé. Bien que quelque peu gênant, ce biais offre l’avantage de souligner les points d’inflexion, objectif premier recherché avec ce type de méthode.

S’il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur la validité de la méthode retenue, ces résultats sont encourageants et nous n’avons que marginalement modifié la méthodologie initiale, les seuls changements apportés ayant consisté à élargir autant que possible les sous-jacents de notre indice d’investissement dont l’objectif est de cibler les tendances des dépenses en biens d’équipement, et d’harmoniser nos méthodes de normalisation en se limitant pour chacune des composantes aux derniers 24 mois.

 

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Le cycle automobile mondial a vécu. Le secteur n’est pas à l’abri d’une remise en question en Europe

Depuis le début de l’année le secteur automobile européen a affiché l’une des plus faibles performances en bourse. Alors que les perspectives de croissance économiques tendent à être revues à la hausse, on aurait attendu de ce secteur qu’il donne des signes plus encourageants. Tel semble de moins en moins pouvoir être le cas. Fragilisé par les perspectives de faible croissance domestique, le secteur est maintenant rattrapé par la celle des perspectives mondiales, les mauvais coups portés au scénario de reflation par l’administration américaine et le repli du pétrole et, dorénavant, par la hausse de l’euro…

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Saisie par le doute, la FED est prête à reculer et semble surtout perdre pieds

Bien qu’escomptée à 84 % par les marchés, la hausse des taux du mois de juin pourrait ne pas avoir lieu. C’est bien la conclusion que suggèrent les minutes du dernier FOMC publiées ce mercredi. En cause, un doute profond des membres du FOMC sur la conjoncture américaine et leur volonté de s’assurer que le ralentissement du premier trimestre n’est, effectivement, que temporaire avant d’aller plus en avant dans l’exercice de hausse des taux ou de donner plus de précisions sur d’éventuels changements du bilan de la FED d’ici la fin de l’année. Lire la suite…

Le regain de pricing power, un euphorisant pour le moral des entreprises, mais encore ?

À en juger par les derniers éléments d’enquêtes publiés ce matin en France et en Allemagne, le moral des industriels reste au beau fixe en Europe. Peut-on, toutefois, prendre pour argent comptant ces résultats ? Amorcée en début d’hiver, l’embellie du climat des affaires n’a guère produit les effets escomptés sur l’économie réelle jusqu’à présent. Nous avons suspecté des effets-prix derrière ces distorsions. Avec le recul, ceux-ci sont aujourd’hui clairement identifiables à travers une analyse détaillée des perspectives de prix.

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Possible impeachment de Trump, gare à la capacité de résistance du scénario de reflation

La réaction des marchés au risque de destitution de D. Trump  a été marquée cette semaine, l’hypothèse d’un retour du risque politique semblant cristalliser les inquiétudes.

Plus que l’éventuel départ de D. Trump c’est semble-t-il une autre histoire qui se joue du côté des marchés financiers ; celle de la pérennité ou non du scénario de reflation, largement plébiscité par les investisseurs aux lendemains de l’élection de D. Trump mais de plus en plus mis à mal depuis son investiture et qu’une destitution risquerait de mettre définitivement à l’écart. Une telle évolution aurait, par ricochet, de profondes répercussions sur les marchés de capitaux et la hiérarchie des performances sectorielles des actions.

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