BMG octobre 2017 – Du mieux, enfin, du côté des consommateurs

Notre indicateur d’activité se redresse en octobre, à +0,3 points, après deux mois de stagnation. Le net rebond de l’indice de consommation, repassé en territoire positif aux Etats-Unis, en zone euro et au Japon, explique cette amélioration tandis que les tendances de l’investissement restent très solides, sauf en Chine. Les exportations sont disparates, globalement en léger retrait. Notre indicateur d’inflation continue de progresser, soutenu par la remontée des prix des producteurs.

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Tigre de papel’ ou véritable cassure historique

Difficile de répondre à cette question à ce stade mais la Catalogne a franchi un nouveau cap cet après-midi avec le vote de son parlement favorable à la déclaration d’indépendance de la région. Comment peuvent évoluer les choses à partir de maintenant ? Nul peut le dire. L’application de l’article 155 de la constitution espagnole, ne fait plus de doute. Lors d’une brève allocution après le vote du parlement catalan, Mariano Rajoy a rappelé qu’il prendra les dispositions requises pour assurer l’application de la constitution, sans en dire davantage à ce stade. Une arrestation du président du parlement catalan, Puigdemont, et de son adjoint est probable tandis que l’autorité centrale de Madrid reprendra les pleins pouvoirs sur la Catalogne.

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Gradualisme attendu du côté de la BCE

Si l’impatience d’un certain nombre de membres de la BCE en faveur d’un arrêt pur et simple du programme d’achats de titres n’a pas manqué de s’exprimer, la probabilité d’une décision en ce sens semble relativement faible. Plusieurs raisons à cela : malgré des développements conjoncturels qui ont tout lieu de satisfaire la BCE, la remontée de l’inflation n’est pas jugée suffisante, la menace d’une appréciation de l’Euro qui viendrait décaler plus encore le retour de l’inflation vers l’objectif officiel est à même de prévenir tout changement radical de la politique monétaire,  le contexte politique régional est source d’instabilité potentielle contre laquelle la BCE préfèrera vraisemblablement garder des moyens d’action en cas de besoin.

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En France, la dissipation des pressions déflationnistes reste laborieuse dans les services

Les enquêtes publiées ce matin par l’INSEE et Markit confirment l’amélioration du climat des affaires dans l’industrie. Dans les services, l’indice INSEE s’est légèrement tassé mais conserve un niveau solide tandis que le PMI a continué de progresser, pour atteindre en octobre un niveau, assez significativement supérieur à celui de l’Allemagne. Cette amélioration tarde toutefois à produire ses effets en matière de prix au sujet desquels les perspectives restent toujours assez largement à l’écart des anticipations sur l’activité. Qu’en est-il ?

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Du futur perdu de la première économie mondiale à la tentation autoritaire de Xi Jinping

Au cours des cinq années du premier mandat du président Xi Jinping, la croissance de l’économie chinoise a atteint 7,1 % l’an en moyenne, une performance certes la plus faible de ces vingt-cinq dernières années, mais néanmoins la plus solide du monde émergent et plus encore du monde développé. Après s’être hissée au premier rang mondial en 2013, l’économie chinoise n’a cessé de creuser son écart avec les Etats-Unis, son produit intérieur brut en parité de pouvoir d’achat excédant de quelques 20 % l’américain en 2016. Les places de premiers ne manquent pas à l’Empire du Milieu. Avec plus de 18 % du PIB planétaire et une population de 1,4 milliards, la plus importante au monde, la Chine occupe dans bien des domaines ce premier rang au fur et à mesure de son développement et n’est probablement pas sur le point de s’arrêter en si bon chemin, même avec une croissance structurellement ralentie.

Que ces constats ne trompent pas. Cette super puissance, qu’est devenue la Chine en moins de deux décennies, a cumulé les excès et dérives, ceci tout particulièrement sous les cinq premières années de l’ère Xi Jinping, et donne à bien des égards aujourd’hui l’image d’un colosse aux pieds d’argile. Comme l’a exprimé, fort justement, Zhou Xiaochuan, le gouverneur de la Banque populaire de Chine, en marge du 19ème Congrès du parti communiste ce 19 octobre : « S’il y a trop d’optimisme alors que les choses vont lentement, les tensions s’accumulent, ce qui pourrait conduire à une forte correction. C’est ce que l’on appelle le « moment Minsky » et le risque contre lequel nous devons tout particulièrement nous protéger ».

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Et si la courbe de Phillips n’était pas le sujet ?

Le faible niveau d’inflation concentre l’attention des banquiers centraux dont les modèles sont mis à mal par l’anomalie apparente d’une absence d’inflation cyclique. La fonction de réaction des politiques monétaires étant essentiellement assise sur celle du degré de sollicitation des ressources productives, au premier rang desquelles les ressources en emploi, on comprend que les dysfonctionnements de la courbe de Phillips créent un profond embarras. Une approche différente, qui considèrerait non pas la réserve d’emploi mais la dynamique du marché du travail, suggère une réponse à l’anomalie constatée mais ne promet guère d’accélération imminente des salaires.

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Ouragan ou non, l’inflation américaine est absente

Nous avions conclu à la suite des minutes du dernier FOMC que les données sur l’inflation viendraient départager les marchés sur les perspectives de la politique de la FED, c’est apparemment chose faite. La déception sur les statistiques de septembre a brutalement retenti sur les taux futurs, le dollar et les cours de l’or. L’effet des ouragans, censés avoir dopé les prix d’un certain nombre de biens et service, est à ce stade invisible. Hors l’impact de la remontée des prix du pétrole sur ceux des transports, l’inflation américaine reste désespérément amorphe, à 1,3 % pour sa composante hors énergie et alimentation.

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John Taylor, un chien dans un jeu de quilles ?

Le président américain semble avoir terminé les consultations des candidats potentiels au poste de gouverneur de la FED en remplacement probable de Mme Janet Yellen, quand bien même la présidente actuelle de l’institution fait encore partie des cinq finalistes. Parmi ces prétendants, le dernier en date, John B. Taylor, professeur de l’université de Stanford, plusieurs fois conseiller économique de la Maison blanche, aurait séduit D. Trump. Célèbre pour la formulation en 1993 de la fonction de réaction de politique monétaire la plus prisée des banques centrales occidentales entre le milieu des années quatre-vingt-dix et la crise de 2008, J. B. Taylor pourrait être perçu comme le garant d’une application stricte de cette règle qui depuis porte son nom, que les républicains avaient un temps pensé imposer à la FED sous le contrôle tutélaire du Congrès.

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