D’une réouverture à l’autre, un sacré distinguo. Les perspectives américaines en question

L’exercice prévisionnel pour 2021 a été relativement aisé jusqu’à présent. Les vaccinations garantissaient une réouverture avant la fin du premier semestre, dont la plupart des économistes, riches de l’expérience de 2020, pensaient pouvoir anticiper les effets calqués sur ceux de l’été dernier. Rattrapage rapide de la demande et boom des services sur lesquels les consommateurs frustrés se rueraient, constituaient le lot commun de la plupart des prévisions. Si les perspectives un peu plus lointaines étaient plus incertaines, l’idée dominante était néanmoins que l’ampleur des pertes occasionnées par la crise sanitaire et l’impact des initiatives de relance déboucheraient « forcément » sur un nouveau cycle de croissance riche en investissements, productivité et emplois ; des perspectives presque idylliques que certains n’hésitaient pas à comparer aux années 20 du siècle passé. La première jambe du scénario se vérifie : les économies réouvrent, bien que sans certitude d’avoir verrouillé la porte à une nouvelle vague de Covid. Mais c’est à peu près tout. Autant le rattrapage de l’année dernière avait été marqué, autant celui de cette année se fait attendre et les résultats déçoivent, au point que le doute s’installe.

 

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Scénario trimestriel : Crises masquées, reprise à cloche-pied

L’économie mondiale traverse une crise sans précédent sans en afficher les symptômes, tant la mobilisation inédite des banques centrales et des gouvernements face au choc sanitaire a été efficace. Les stigmates des crises sous-jacentes ont pourtant tout lieu de réapparaître au fil de la reprise à venir. Qu’en attendre ? Principales conclusions de la mise à jour de notre scénario :

  • Le rattrapage post-confinement marque le pas en fin de trimestre : en l’absence de reprise des échanges, la remise à niveau industrielle est partielle tandis que la persistance de l’épidémie entrave encore de nombreux pans des activités de services.
  • Les freins à la croissance qui couvaient ces dernières années ont été exacerbés par la crise sanitaire :
    • le surendettement pèse sur les perspectives d’investissement, lesquelles ne sont que partiellement soutenues par les plans de relance, aux effets trop dilués.
    • La démondialisation s’accélère, ce qui sanctionne la Chine et les grands exportateurs, en particulier les émergents.
    • L’une et l’autre de ces conditions ferment la porte au scénario de reflation plébiscité par les marchés.
  • Déception sur la croissance, absence d’inflation cyclique et vigilance des banques centrales maintiennent de très bas niveaux de taux d’intérêt, malgré une volatilité possiblement plus élevée, en partie du fait du risque politique.
  • L’exubérance des valeurs technologiques est de plus en plus menaçante. La probabilité que les bourses flanchent à brève échéance s’accroit dans la perspective de résultats décevants et d’une remise en question du scénario de reflation. 2021 devrait être plus favorable à un retour de l’appétit pour le risque sous réserve que les valeurs technologiques ne craquent pas.

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Our 2013–2014 Scenario: A Situation Under Control

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  • Global GDP up 3.1 percent in 2013, 4.1 percent in 2014. With difficult conditions prevailing through the first half of 2013, the world economy will not grow any faster than the 3.2 percent registered in 2012. It will take until 2014 for global growth to exceed 4 percent—a level not seen since 2010. 
  • 50–50. Over the next two years, emerging economies will add $4 trillion to their combined GDP (at constant 2010 prices and exchange rates), contributing four times as much to global output as developed countries. By 2014, global GDP should therefore be evenly distributed between the emerging and developed worlds. 
  • Inflation. All quiet on this front in 2013, but will start to edge up in 2014. Weak growth and receding commodity prices in early 2013 should keep a lid on inflation throughout the year. However, more vigorous recovery in 2014 will push commodity prices up (with oil reaching $130) and accelerate inflation in emerging markets.
  • Sovereigns. Budget deficits should ease slightly in 2013; public debt will continue to swell in 2013 and 2014. Countries that have structurally weakened and whose reform policies have yet to kick in will still be at risk. Italy tops the list, followed by Spain; France is balanced on the razor’s edge; and the future of Japan will depend on how successful the new prime minister’s stimulus program is.
  • The U.S. unemployment rate will diminish to 6.5 percent in the first half of 2014. The Fed’s quantitative easing program will be over. Expectations that interest rates will revert to normal levels will bring the period of low long-term rates in the Western world to an end.
  • 10-year U.S. Treasury Note yields will hit 3.5 percent by end-2014. The rise in U.S. long-term yields will go from gradual in the latter half of 2013 to more pronounced in 2014. Europe will follow suit, with a moderate widening of the T-Bond/Bund spread.
  • The euro will trade at $1.35 in 2013. The Fed’s vastly expanded balance sheet, combined with the elimination of extreme risk in the euro area, will keep the dollar low against the euro in 2013. But the trend will reverse in 2014 when the Fed abandons its unconventional policy tools.