L’inflation espagnole passe le cap symbolique des 10 % en juin, avec une hausse annuelle des prix à la consommation de 10,2 % selon les données non harmonisées, contre 8,7 % en mai. A contrario, l’Allemagne qui bénéficie des réductions de taxes sur l’énergie et des prix ferroviaires a vu son inflation refluer de 7,9 % en mai à 7,6 % en juin, un repli somme toute limité au regard des mesures adoptées. Les rares bonnes nouvelles sur le front de l’inflation en zone euro viennent donc des enquêtes de la Commission, qui tendent à confirmer le repli timoré des anticipations déjà constatées en mai…
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Après les premières données d’inflation de mai, la BCE risque-t-elle la crise de nerfs ?
Les premières données d’inflation en zone euro confirment les craintes de tensions persistantes, avec une accélération de la hausse annuelle des prix à la consommation de 0,4 point à 8,7 % en Espagne, de 0,7 point en Belgique, à 9 %, et d’un demi-point en Allemagne, à 7,9 %. Si la remontée des prix de l’énergie courant mai explique dans une grande partie ces résultats, les composantes sous-jacentes échappent de moins en moins à la diffusion des hausses de tarifs.
Dans un tel contexte, la relative bonne tenue des climats des affaires de la Commission devrait plutôt encourager la BCE à agir vite et, peut-être, fort… plus fort que généralement escompté ? La question se pose et a de quoi attiser les tensions sur les taux d’intérêt futurs, au contraire du mouvement de repli entamé ces dernières semaines aux Etats-Unis, ainsi que l’euro, déjà quasiment revenu à 1,08$.
L’industrie, facteur de différenciation persistant, L’inflation résiste en zone euro
Après un sursaut en fin d’année, surtout lié à une meilleure fluidité en matière d’approvisionnement, et au mini rattrapage qui s’en est suivi dans l’automobile, les informations du jour confirment un essoufflement du rebond manufacturier. Principale explication aux écarts de performance entre les principaux pays l’an dernier, l’importance relative de l’industrie reste un facteur hautement discriminant qui risque de peser sur l’activité des pays les plus exposés en début d’année.
À la veille de la réunion de la BCE, l’inflation allemande a moins reculé que prévu en janvier, mois durant lequel l’indice des prix a continué de progresser de 0,4 % par rapport à décembre, soit une hausse de 4,9% sur douze mois. En Espagne, enfin, l’inflation passe de 6,6 % à 6 %, mais la composante sous-jacente augmente, de son côté, de 2,1 % à 2,4 %.
Vers une forte révision du scénario de la BCE, après l’inflation allemande
En attendant la France, l’Italie et la zone euro dans son ensemble, les données publiées aujourd’hui en Allemagne et en Espagne pointent vers une très probable accélération notable de l’inflation de la zone euro en novembre. L’évolution annuelle des prix à la consommation a atteint 5,2 % outre-Rhin et 5,6 % de l’autre côté des Pyrénées, selon les indices nationaux. L’indice harmonisé allemand grimpe même à 6 %, conformément aux anticipations de la Bundesbank. Fait nouveau par rapport à ces derniers mois, les évolutions mensuelles font apparaître de légères tensions sur les prix sous-jacents dans la plus grande économie de la région. En résumé, comme ailleurs, l’inflation est là pour durer, au moins, un peu plus longtemps que prévu. Avec une fin d’année, aux environs de 4,8 % pour l’ensemble de la zone euro, les perspectives pour 2022 sont particulièrement impactées. La BCE, qui prévoyait encore en septembre une inflation à 1,7 % seulement en moyenne l’an prochain, n’aura d’autre choix que de réviser très substantiellement son scénario début décembre.