On comprend mieux ce que fait le DAX, ainsi que la plupart des indices boursiers européens, à la lecture des résultats de l’enquête ZEW auprès des analystes financiers. Sans surprise ce dernier regagne davantage de terrain avec une remontée des conditions courantes en phase avec le frémissement de la croissance économique en Allemagne. Plus époustouflante est cependant la grande confiance dont font part les analystes sur les perspectives ce mois-ci, avec un indicateur en hausse de 12 points à un plus haut niveau depuis 2006, peu ou prou sur ses plus hauts cycliques. A y regarder de plus près, c’est bel et bien un scénario de reprise en V reflationniste qu’envisagent les analystes ; de quoi largement expliquer l’euphorie sur le DAX qui semble bien partie pour durer quelques semaines supplémentaires. On s’interrogera plus tard sur le débouclage à moyen terme de ces dichotomies extrêmes entre le diagnostic économique et les marchés…
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Le ZEW allemand ne s’en sort pas si mal pour l’instant…
Comme attendu, les bons chiffres de climat des affaires de février ont fait long feu. L’indicateur ZEW du climat des affaires auprès des analystes financiers est parmi les premiers à être publiés et le résultat est sans appel, avec un repli mensuel de 43 points, sans équivalent depuis le début de cette série en 1992. À y regarder de plus près, cependant, la correction paraît encore en deçà de la réalité économique et financière du moment. Il est probable en effet que les plus bas de cette enquête soient encore à venir : en 2008 et 1993, l’indice des conditions courantes avait terminé sa course à -92 et -95 points, il est aujourd’hui à -43,1 ; l’indice des perspectives était de son côté tombé à-63 points en juillet 2008, un plancher risquant fort d’être enfoncé au vu des conditions présentes. De quoi, sans doute, continuer à peser sur le marché boursier allemand dans un futur proche.
L’économie allemande et le DAX : on cherche, on ne trouve pas…
Parmi les arguments avancés pour justifier le regain d’optimisme sur l’économie allemande et le DAX, trois sont régulièrement cités :
- Les espoirs sur le commerce international
- Ceux d’une politique budgétaire plus porteuse
- Une moindre dépendance supposée de l’économie à son industrie, grâce à une résilience des services.
Nous avons investi chacun de ceux-ci sans arriver à des conclusions qui permettraient de mieux expliquer l’engouement des marchés, à l’égard des valeur allemandes, particulièrement des industrielles, et le caractère fantaisiste de la hausse du DAX par rapport aux fondamentaux de l’économie allemande.
Hausse du ZEW allemand, un nouvel alibi pour le DAX !
Sans surprise au vu du regain d’optimisme sur les marchés européens, les perspectives du ZEW remontent franchement, de -22,8 à -2,1 points entre octobre et novembre. À ce stade, le retour dans la zone de neutralité éclipse la menace d’une récession durable. L’amélioration du sentiment sur les variables macro-économiques, en particulier les perspectives de taux d’intérêt, ainsi que sur les secteurs les plus cycliques (chimie, automobile et mécanique) expliquent ce retournement. L’indicateur sur la situation courante se stabilise quant à lui, bien que toujours sur de faibles niveaux, à -24,7. Ces résultats vont incontestablement dans la bonne direction. Sont-ils suffisants pour augurer d’une embellie durable ? Il est trop tôt pour le dire, l’indicateur des perspectives n’est pas encore sorti de la région qui le mettrait à l’abri d’un risque de retournement (+12 à 15 points) comme ce fut le cas en début d’année. Pas de quoi cependant embarrasser le DAX qui en profite pour prendre un peu plus d’avance…
Pas d’emballement : diagnostic de récession confirmé par le ZEW allemand de ce mois-ci
En dépit d’une hausse à priori rassurante des perspectives, l’indice des conditions courantes du ZEW enregistre sa quatrième baisse consécutive pour atteindre un plus bas de neuf ans, à -19,9. L’ampleur de sa chute depuis le point haut de janvier 2018, la pertinence de cet indicateur en matière de croissance du PIB ainsi que la convergence des deux indices, avancé et coïncident, en territoire négatif : tout confirme le scénario d’une vraisemblable récession en Allemagne. Le rebond des perspectives à -22,5, s’il venait à être confirmé dans les mois à venir, pourrait, au mieux, laisser espérer que l’épisode récessif soit de relative brève durée. Mais ceci, l’enquête d’aujourd’hui ne nous le dit pas.
Gros warning en provenance du ZEW pour les bourses européennes
Les mauvaises nouvelles se sont succédées au cours de la première quinzaine du mois d’août mais aucune n’a donné un signal aussi clair que le ZEW allemand de ce matin, à savoir : récession économique et baisse des marchés actions au programme du second semestre. à en juger par la survalorisation du DAX comparativement à l’indice synthétique du climat des affaires de ces derniers mois, la correction pourrait être violente sur le marché allemand et, par voie de conséquence, sur l’ensemble des places européennes, voire, globales.
La récession guette définitivement l’Allemagne, gare au réveil du DAX
Après avoir envoyé des signaux franchement négatifs pendant les premiers mois de l’année, le ZEW replonge encore plus fortement en juillet, retrouvant des niveaux jamais vus depuis la crise de 2008-2009. Une très mauvaise nouvelle, notamment, pour les secteurs exportateurs dont les perspectives de reprise imminente semblent enterrées. En l’occurrence, c’est une récession de l’économie allemande que suggère cette enquête à horizon de la fin de l’année. Jusqu’à présent insensible à la dégradation de la conjoncture, l’indice phare de la bourse de Francfort pourrait avoir plus de difficultés à digérer ce nouveau coup dur…
ZEW allemand – récession en ligne de mire
Les chiffres de l’enquête ZEW de juin enregistrent une nouvelle et forte détérioration des perspectives, à -21,1 après -2,1, qui fait passer l’indicateur composite dans les négatifs pour la première fois depuis octobre 2014, malgré une stabilisation de l’opinion sur les conditions courantes à bas niveau. Voilà qui est loin de rassurer sur la capacité de l’économie allemande à se ressaisir. À en juger par les très mauvais chiffres des secteurs-clés de l’industrie exportatrice, c’est en l’occurrence un vrai risque de récession qui se profile à l’horizon du second semestre de cette année.