Après les PMI, de nouveaux warnings des services de l’INSEE et l’IFO

Les indicateurs français et allemands de climat des affaires poursuivent globalement leur amélioration en septembre, à l’image du composite de l’INSEE, qui reprend deux points, à 92, et de l’IFO qui en gagne un, à 93. Trois ombres, non négligeables, au tableau, néanmoins. La première concerne la lenteur du rattrapage, en comparaison des mois précédents. La deuxième est relative au caractère toujours très inégal de la reprise industrielle, très concentrée dans l’automobile et l’alimentaire. La troisième, à la fois prévisible mais véritablement préoccupante, vient du retournement des perspectives dans les services.

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Plafonds de verre

Les tentatives de franchissement des résistances à la hausse des indices mondiaux ont échoué depuis le début de l’été. Sauf le S&P500, porté par les valeurs technologiques de plus en plus influentes sur la performance indicielle, les bourses du monde développé ont essentiellement fait du sur place après leur rallye avorté de début juin. Les indices émergents, qui ont profité d’un dollar affaibli et de ses effets d’entrainement sur les cours des matières premières, n’ont pas davantage réussi à ouvrir la voie à une hausse durable et le scénario de reflation, sans cesse réarmé par la spéculation, n’est pas non plus parvenu à s’imposer, au grand dam des bancaires. En somme, hors les valeurs technologiques, les marchés d’actions n’ont pas fait grand-chose durant la période estivale.

Il faut dire que les nouvelles n’aident guère.

  • Sur le front sanitaire, la persistance de l’épidémie a fini par avoir raison des espoirs d’une reprise en V. Le scénario en « UL » que nous privilégions, plus joliment dénommé en « aile d’oiseau » par le gouverneur de la Banque de France, menace déjà de flancher avant même d’avoir pris son élan, comme le confirment, après plusieurs signaux avant-coureurs, les premiers PMI du mois d’août.
  • Sur le front commercial, le conflit sino-américain a repris de plus belle tandis que D. Trump remet au goût du jour ses fétiches les plus populistes en préparation d’une présidentielle sous haute tension menaçant d’improbables surprises.
  • Les uns après les autres, les dossiers chauds de ces dernières années reviennent sur le devant de la scène. L’Europe politique, de plus en plus contrainte d’exister sur le front intérieur et international, peine à se définir, la renaissance du couple franco-allemand approchant vite ses limites quand il s’agit de géostratégie. L’épopée britannique promet, quant à elle, de nouveaux rebondissements, quand bien même, pour le coup, possiblement apaisants, tant B. Johnson est dans l’impasse.

La rentrée s’ouvre décidément sous le signe d’une incertitude sans égale. Entre traumas économique, sanitaire et climatique et banques centrales de plus en plus convaincues de l’insuffisance de leur action, les plafonds de verre semblent de jour en jour plus épais.

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Vive les vacances ! L’hôtellerie et la restauration revivent mais l’industrie est à la peine

Regardons pour une fois la moitié pleine du verre. Dans le cas de la France, c’est bien du côté du regain d’activité dans les services qu’elle se trouve, en particulier dans l’hôtellerie et la restauration, secteur dans lequel l’enquête INSEE du mois de juillet enregistre sa plus forte hausse du climat des affaires avec un indicateur en progression de 69,9 en juin à 91,7, à comparer à un indice de 27 en mai.
Le constat n’est pas le même dans l’industrie qui souffre toujours d’une exceptionnelle anémie de ses commandes malgré le regain des perspectives de production.
Or, sans rétablissement d’un contexte industriel plus porteur, l’amélioration dans les services risque de tirer la patte une fois les vacances passées…

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Non, il n’est pas encore temps de se positionner à l’achat sur les marchés

Moins 30 % sur les bourses mondiales et ce ne serait pas un problème mais la vie normale des marchés et du risque qui leur est assorti. Pas de raison de s’inquiéter, donc, mais plutôt le temps de commencer à se positionner pour la hausse future des actions, laquelle, on nous garantit, sera spectaculaire avec des valorisations au plus bas depuis 2008. Il y a au moins trois raisons pour lesquelles nous pensons que cette stratégie n’est pas appropriée à la situation présente.

  1. La correction en place n’a pas produit, pour l’instant, de phénomène de survente par rapport aux tendances à long terme des marchés qui pourrait justifier, à ce stade, une telle stratégie.
  2. Jauger des valorisations par rapport à leur histoire des douze dernières années est discutable au regard des questions que soulève la crise actuelle sur ses conséquences structurelles.
  3. Imaginer un retour haussier alors qu’aucun indicateur économique ne suggère d’amélioration et que, selon toute vraisemblance, les informations des prochaines semaines vont dévoiler une extrême dégradation additionnelle de la situation économique et sanitaire est indiscutablement précoce.

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Hausse du ZEW allemand, un nouvel alibi pour le DAX !

Sans surprise au vu du regain d’optimisme sur les marchés européens, les perspectives du ZEW remontent franchement, de -22,8 à -2,1 points entre octobre et novembre. À ce stade, le retour dans la zone de neutralité éclipse la menace d’une récession durable. L’amélioration du sentiment sur les variables macro-économiques, en particulier les perspectives de taux d’intérêt, ainsi que sur les secteurs les plus cycliques (chimie, automobile et mécanique) expliquent ce retournement. L’indicateur sur la situation courante se stabilise quant à lui, bien que toujours sur de faibles niveaux, à -24,7. Ces résultats vont incontestablement dans la bonne direction. Sont-ils suffisants pour augurer d’une embellie durable ? Il est trop tôt pour le dire, l’indicateur des perspectives n’est pas encore sorti de la région qui le mettrait à l’abri d’un risque de retournement (+12 à 15 points) comme ce fut le cas en début d’année. Pas de quoi cependant embarrasser le DAX qui en profite pour prendre un peu plus d’avance…

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Croissance française, sursis ou approfondissement ?

L’économie française continue de bien s’en tirer, avec une croissance du PIB réel de 0,3 % au troisième trimestre, identique à celle du deuxième trimestre et supérieure aux attentes qui tablaient plutôt sur 0,2 %. Au cours de l’année écoulée, l’économie française aura donc progressé de 1,3 %, un rythme légèrement moindre qu’au deuxième trimestre mais toutefois encore très satisfaisant par rapport à l’écrasement de la croissance observé chez ses voisins immédiats, Allemagne et Italie notamment. Cette résistance peut-elle perdurer ? C’est à n’en pas douter dans l’idée d’apporter des réponses à cette question que seront scrutées les données de ce matin. Pas sûr que les éléments du PIB du troisième trimestre soient aussi probants qu’ils n’y paraissent à première vue…

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