Enquêtes européennes : ça ne s’arrange pas. Que faut-il de plus à la BCE ?

Exceptés les PMI, qui ont connu une plus grande amplitude de variations, les indicateurs de climat des affaires et de confiance des ménages en zone euro évoluent peu et restent passablement dégradés. En février, l’indicateur de sentiment économique de l’UEM a reperdu sept dixièmes, à 95,4, peu éloigné de sa moyenne du second semestre de l’année dernière et nettement inférieur à celle du premier semestre.

Au-delà des indicateurs composites, les secteurs sur lesquels reposerait un éventuel rebond sont toujours aux abonnés absents : l’industrie et la demande extérieure en Allemagne, les services et la consommation intérieure en France.
Du côté de l’inflation, l’interprétation est plus fragile mais les retours de seules enquêtes accréditent bel et bien le scénario d’un reflux des tensions.
Ces éléments devraient finir par rassurer la BCE et l’inciter à adapter, graduellement, sa communication. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer le timide satisfecit de C. Lagarde sur les évolutions des salaires.

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Des données suffisamment mauvaises pour la Fed ? pas sûr

L’arrogante bonne santé de l’économie américaine, en comparaison des autres pays industrialisés, a fini par refermer la porte à une possible baisse imminente des Fed Funds et, par là même, à la perspective d’une détente monétaire dans les autres pays développés. On pourrait dès lors se réjouir des mauvaises données de cet après-midi. Les ventes de détail à prix courants ont reflué de 0,8 % en janvier après une hausse de 0,4 % en décembre (révisée en baisse), quand la production manufacturière s’est contractée de 0,5 %, après une hausse de 0,1 %.
De quoi faire baisser légèrement les taux américains à 2 ans, avant que ces derniers ne regagnent le terrain perdu après la publication des données du NAHB. En effet, il semble que le climat très froid de janvier ait une certaine responsabilité dans ces mauvais résultats, comme le reconnaît explicitement le rapport accompagnant la publication de la production manufacturière. Les premiers climats des affaires de février, eux, regagnent du terrain.

 

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Le Japon et le Royaume-Uni en récession aident à stabiliser les taux futurs…

En fin d’année 2023, le PIB du Japon a affiché son second trimestre de baisse, de 0,1 % après déjà 0,8 % au troisième trimestre. Le PIB britannique s’est, quant à lui, contracté de 0,3 % après 0,1 %. L’Allemagne n’est donc plus seule en récession et la fin d’année dernière aura été difficile, de fait, pour une large partie du monde développé, à l’exception des Etats-Unis. De quoi aider à digérer les données américaines les plus récentes ? Après l’embardée provoquée par le rapport sur l’inflation américaine en début de semaine, les taux longs refluent partout et les anticipations de baisse des taux retrouvent un peu d’allant, tout au moins en Europe. La BoE pourrait-elle aider la BCE à passer le cap ?

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Les perspectives de baisses de taux fauchées par le CPI américain

En janvier, le CPI américain a augmenté de 0,3 % par rapport à décembre tandis que sa composante sous-jacente a affiché une hausse de 0,4 %, la plus forte depuis mai et un rythme deux fois plus élevé à celui requis pour renouer avec une inflation annuelle conforme à l’objectif de 2 % de la Fed.
Pour l’heure, l’inflation mesurée en glissement annuel bénéficie encore d’effets de base baissiers : elle est, ainsi, retombée à 3,1 % après 3,4 % en décembre. Malgré cela, l’inflation sous-jacente n’a pas évolué et piétine autour de 3,9 % depuis octobre. Or, ces effets de base disparaîtront vers mai/juin, de sorte que la poursuite de hausse des prix au rythme de ces trois derniers mois ferait remonter le taux d’inflation, au moment même où les marchés envisagent la première baisse des Fed Funds. On comprend mieux la réaction très négative à la publication des données du jour qui mettent à l’évidence en péril l’hypothèse d’un possible pivot de la Fed d’ici l’été.

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+12pb ce matin : les taux à 2 ans saluent la chute de 1,5% de la production allemande !

Le PIB allemand a reflué de 0,1 % en moyenne en 2023, en raison d’une chute de 0,3 % au dernier trimestre et malgré une révision à la hausse du début d’année. Du côté de l’industrie, secteur moteur de l’économie, la production manufacturière a enregistré huit mois de baisse sur les douze de l’année écoulée pour terminer l’année sur une contraction trimestrielle de 2,2 %. En décembre, l’activité manufacturière s’est repliée de 1,5 % après, déjà, une baisse de 0,4 % en novembre. Sur 12 mois, la chute se chiffre à quasiment 4 %, bien au-delà du recul moyen sur l’ensemble de l’année, de 0,8 %. L’industrie allemande ne va décidément pas bien et surtout pas mieux, contrairement à ce que nous disent les directeurs d’achats.
Le léger rebond automobile en toute fin d’année risque de s’avérer particulièrement précaire au vu des niveaux de commandes adressées au secteur et des données préliminaires de janvier. Plus généralement, les commandes à l’industrie ont été sauvées, en décembre, par les ordres exceptionnels. Hors ces derniers, leur évolution est une nouvelle fois en retrait de 2,2 %. Si l’on ajoute à cela la récession du secteur de la construction, le momentum de l’économie allemande n’est, assurément, pas bon.
Malgré cet environnement de plus en plus préoccupant, la BCE freine encore des quatre fers pour ajuster sa politique monétaire. C’est un sujet !

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Le rapport sur l’emploi claque la porte à une baisse des Fed Funds en mars

Post allocution de J. Powell de mercredi, une conclusion faisait au moins l’unanimité : le rapport sur l’emploi de ce vendredi serait décisif sur ce que ferait la Fed en mars. Ce dernier est tombé et la conclusion est sans pitié : il ferme bel et bien la porte que J. Powell avait laissée entrebaillée à une éventuelle baisse des taux à l’occasion du prochain FOMC. La douche risque d’être froide pour des marchés, qui avaient fini par s’autoconvaincre que la partie n’était pas totalement perdue. Rien de ce rapport ne va dans le sens d’une détente imminente des taux directeurs, en effet, que ce soit en mars ou en mai. Surtout si l’on y ajoute les derniers retours en provenance des ISM, hier, ou, encore ceux de la productivité. Heureusement, il reste la crise des banques régionales et les inquiétudes relatives au secteur de l’immobilier professionnel ! Une maigre consolation, avouons-le et une branche de plus en plus fragile pour maintenir les marchés à flot…

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«We just need to see more»… La Fed rectifie le tir a minima mais les marchés tanguent.

En dépit d’un communiqué sans conteste moins « colombe » que celui du mois de décembre, la prudence a dominé les propos de J. Powell, un peu comme s’il cherchait à s’excuser de ne pas pouvoir confirmer ce que son discours de la fin de l’année dernière avait laissé entendre. A l’évidence, la Fed ne cherche pas à casser les anticipations de baisse des Fed Funds mais à les temporiser. Dès ses remarques préliminaires J. Powell a, ainsi, jugé bon de préciser qu’il était confiant dans la poursuite d’une décrue suffisante de l’inflation qui permettrait, si les choses se déroulent comme prévu, que la Fed assouplisse ses conditions de politique monétaire cette année. Mais il faudra, pour cela, plus de preuves que sa politique porte ses fruits et que l’inflation conserve la direction souhaitée, ce qui ne pourra pas être acquis d’ici au prochain FOMC.
S’il a rassuré dans un premier temps, J. Powell a déçu lorsqu’il a mis à l’écart l’éventualité d’une première baisse des taux en mars. Sauf cette déception, son ton est néanmoins resté accommodant, comme l’ont acté les marchés de taux. Les rendements du T-Notes à 2 ans ont conservé un niveau inférieur à celui de la veille, à 4,27 % au lieu de 4,32 %, une évolution comparable à celle des taux à 10 ans, malgré la mauvaise réception des marchés boursiers, déjà très instables. Le Nasdaq qui a temporairement épongé une bonne partie de ses pertes en début de conférence de presse a finalement cloturé sur une baisse de 2,2 % et le SPX sur un repli de 1,6 %, une réaction proportionnelle aux anticipations exagérément optimistes de ces dernières semaines.

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L’économie américaine marque des points

Meilleur qu’attendu, le PIB américain a progressé de 3,3 % r.a. au quatrième trimestre (0,8 % en rythme trimestriel), après 4,9 % au troisième. Toutes ses composantes ont contribué à cette hausse, en premier lieu la consommation privée et publique, à hauteur de respectivement 1,9 point r.a. et 0,6 point r.a., suivies de la FBCF et du commerce extérieur.

En moyenne en 2023, le PIB a augmenté de 2,5 % par rapport à 2022, un rythme comparable à celui d’avant la crise du Covid, dans un contexte international toutefois très différent qui fait de l’économie américaine une exception. Ainsi, non seulement, le PIB américain dépasse de quasiment 10 % son niveau de 2019 mais il a presque renoué avec sa tendance des 5 années d’avant crise, faisant, à ce titre, bien mieux que les grands pays européens, que le Japon, mais aussi que la Chine ou l’Inde.

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