Les raisons de la colère : quand 7 Britanniques sur 10 ont un revenu inférieur à la moyenne de l’UE

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Avec 68 % de sa population au revenu par tête inférieur à la moyenne de l’UE 27, le Royaume-Uni est bien éloigné du modèle de réussite que l’on nous dépeint généralement. Il s’agit en l’occurrence du pays ayant subi le plus fort taux de déclassement en termes de revenu relatif par rapport à l’Union européenne ces dernières années et, également, l’un des plus exposés au risque de pauvreté, selon les critères retenus par la Commission européenne. Sans doute comprend-on mieux à la lueur de ces quelques chiffres, l’origine de la rancœur qu’expriment les sondages en faveur d’un Brexit.

Niveau de vie

Que l’Europe n’ait que peu à voir avec l’origine des problèmes de cette économie importe peu ; les Britanniques ne se sont jamais formellement reconnus dans le projet d’intégration européenne, le sujet s’imposant comme un bouc émissaire tout trouvé face au désarroi de la population. La possibilité d’une rupture jeudi prochain est donc réelle, avec à la clé deux risques majeurs :

  • Celui d’ébranler une économie que le rôle de tête de pont vers l’Europe continentale a largement contribué à reconstruire depuis 20 ans
  • Celui d’emporter avec elle les composants d’une Union de plus en plus mal en point.

La Fed, trop dovish pour rassurer

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Plus « dovish » qu’anticipé par le consensus, le communiqué de la Fed et le propos de Janet Yellen lors de sa conférence de presse sont clairs : la tournure de la conjoncture américaine déçoit et suscite un regain de prudence. En conséquence de quoi la Fed révise à la baisse son scénario de croissance et décale sine die son intention de relever le niveau de ses taux directeurs. Le ton du communiqué, comme celui de la Présidente de la Fed, sont nettement moins réconfortants sur les perspectives américaines que ne le suggéraient les derniers communiqués, voire même les propos de Janet Yellen du 6 juin, trois jours après le rapport sur l’Emploi.

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En attendant la Fed

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Que nous réservent le communiqué de la Fed et la conférence de presse de sa Présidente Janet Yellen ce soir ? Nous passons en revue les différents cas de figure de l’issue de ce FOMC ainsi que leurs principales implications, étant entendu que nous n’envisageons pas l’éventualité d’une hausse des taux aujourd’hui.

Baromètre Macroéconomique Global

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BMG

En mai, notre indicateur d’activité ressort inchangé, à 0, par rapport à avril, malgré des mouvements significatifs sur plusieurs composantes et d’importants contrastes entre les zones :

  • détérioration des tendances d’activité en zone euro et en Chine, amélioration aux États-Unis ;
  • neutralité des indicateurs de consommation mais amélioration au Japon ;
  • hausse quasi-généralisée des indicateurs d’investissement productif, sauf aux États-Unis ;
  • regain d’activité exportatrice des États-Unis et du Japon, repli en zone euro

Notre indicateur d’inflation témoigne d’un net changement de tendance, partout à la hausse par rapport au mois dernier

« Décevant et préoccupant », Janet Yellen prend la mesure du mauvais rapport sur l’emploi.

La Présidente de la Fed, Janet Yellen, fait marche arrière tout en évitant de jeter de l’huile sur le feu, se disant raisonnablement confiante sur les perspectives de l’économie américaine et sur la possibilité de relever le niveau des taux directeurs… à un terme qu’elle évite toutefois de préciser, rappelant que sa politique n’est pas prédéfinie et évoluera en fonction des développements économiques futurs. Elle souligne le caractère décevant et préoccupant des derniers chiffres sur l’emploi du mois de mai ainsi que ses interrogations sur quatre points essentiels de la conjoncture américaine :

  1. la résilience de la demande domestique ;
  2. l’impact des faibles gains de productivité sur le potentiel de croissance de l’économie, donc sur le niveau d’équilibre des taux d’intérêt ;
  3. l’environnement international de faible croissance et inflation dans lequel l’appétit pour le risque des investisseurs peut rapidement basculer, notamment dans le contexte du référendum sur le Brexit ;
  4. l’inflation au sujet de laquelle elle souligne l’affaissement de certaines mesures des anticipations de long terme.

Le message est clair : pas de hausse des taux en juin et sic « invalidation des tendances observées sur le marché de l’emploi avant d’envisager une remontée des taux ». À en juger par l’indicateur synthétique du marché de l’emploi, publié plus tôt dans la journée, la FED aura besoin d’un temps plus long que celui de l’été avant de reconsidérer cette hypothèse…

LMCI

Pauvre Janet !

Décidément pas chanceuse la Présidente de la Fed, en permanence prise à revers. Avec 38 000 créations d’emplois en mai, ce n’est pas seulement la possibilité de relever le niveau de ses taux directeurs en juin qui disparaît mais probablement toute opportunité de hausse des Fed Funds d’ici la fin de l’année. Lire la suite…

Les plans de la Fed à nouveau contrariés

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Cet article sera publié sur le site Boursorama le jeudi 2 juin

C’est devenu un classique ces deux dernières années : la Fed avance d’un pas et recule de deux.

Alors que les minutes de son dernier comité de politique monétaire du mois d’avril semblaient avoir dégagé l’horizon, la Fed promettant un début de normalisation de ses taux directeurs pour les mois à venir, le Beige Book publié hier soir offre bien peu d’éléments susceptibles de convaincre du bien-fondé d’un tel changement de la politique monétaire américaine.

Ce compte-rendu ajoute, en effet, à la panoplie d’indicateurs médiocres publiés ces derniers jours, avec une description des plus réservées de l’état de santé de l’économie américaine.

La reprise française, de plus en plus convaincante

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Les données de l’INSEE publiées ce matin offrent leur lot de bonnes nouvelles avec une révision à la hausse du PIB du premier trimestre, ainsi qu’une forte révision des chiffres de consommation de biens du mois de mars. Plus persuasives, toutefois, sont les données détaillées des comptes trimestriels, desquels il ressort notamment :

–     une nette accélération des dépenses de services des ménages,

–     ainsi qu’une vigoureuse remontée des dépenses réelles d’investissement des entreprises.

Un ensemble, au total, beaucoup plus convaincant d’une embellie de la conjoncture hexagonale que jusqu’à présent.

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