Peu de répit pour l’industrie allemande, encore moins pour la construction

La production industrielle allemande s’est repliée de 0,2 % en août, tandis que sa composante manufacturière a regagné 0,5 %, après deux baisses consécutives en juin/juillet. L’écart entre ces deux mesures provient de la forte contraction de la production dans la construction, de 2,4 %. Quoique celle-ci n’ait rien d’exceptionnel en elle-même, elle s’inscrit dans un contexte plus général, guère favorable au secteur immobilier.
Pour ce qui est de la seule production manufacturière, il est difficile d’extrapoler des tendances à partir d’un seul « bon » mois qui fait suite à deux très mauvais. L’automobile semble retrouver un tout petit peu de vigueur d’après certains indicateurs mais l’ensemble reste très insuffisant.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Conflit israélo-palestinien : ce que l’on peut dire, à ce stade

L’assault du Hamas en Israël de ce samedi a ouvert un conflit dont nul ne peut dire comment il évoluera et quelles en seront les répercussions à plus ou moins long terme. Ce conflit est en mesure de bouleverser les lignes politiques au Moyen Orient et d’entrainer des ondes de choc internationales imprévisibles à plus ou moins long terme. Il faudra, à l’évidence, du temps pour prendre la mesure de ce qui s’est passé ce week-end et en évaluer les conséquences.
Sur le front économique et celui des marchés, avec toute la prudence qui s’impose, un certain nombre de points peuvent d’ores et déjà être mis en avant.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Reflux fort, mais disparate, de l’inflation en zone euro

Des données d’inflation en zone euro publiées aujourd’hui, il y deux principaux enseignements à tirer
– L’inflation a bel et bien reflué, de 5,2 % en août à 4,3 % en septembre, en raison d’effets de base importants sur l’énergie voire, dans certains cas, sur le sous-jacent, également en net recul, de 5,3 % à 4,5 %. Les résultats par pays sont, en revanche, très disparates selon les cas : l’inflation annuelle a chuté en territoire négatif aux Pays-Bas et est tombée à moins de 1 % en Belgique alors qu’elle campe au-dessus de 5 % en France, en Italie et dans plusieurs pays de l’Est.
– Le ralentissement pour l’ensemble de la zone euro a concerné tous les principaux secteurs, quand bien même les variations mensuelles dans les services sont restées élevées. Les pressions en provenance de la demande semblent, en effet, se répercuter essentiellement sur les prix des biens, nettement moins, pour l’instant, sur ceux des services.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Merci les effets de base sur l’inflation et tant mieux si la BCE s’en satisfait

Compte tenu d’importants effets de base énergétiques, la baisse de l’inflation en zone euro est largement garantie pour le mois de septembre. Avant la publication des CPI pour l’ensemble de l’UEM demain, les données allemandes confirment cette prévision. A contrario, les chiffres espagnols, plus sensibles aux variations des prix énergétiques, réaccélèrent. Pour autant, l’inflation sous-jacente montre quelques légers signes d’apaisement dans les deux cas, ce qui devrait conforter la BCE dans son choix d’une stabilisation de ses taux directeurs, d’autant que les effets de base devraient rester importants au cours du mois à venir. Ces derniers pourraient ainsi faire refluer à eux seuls l’inflation d’ au moins un point et demi entre août et octobre.
Restent donc les effets à venir de la hausse actuelle des cours du pétrole, renchéris par la chute de l’euro, dont il est difficile de dire s’ils pourraient recréer une vague d’inflation sous-jacente ou tout l’inverse. En effet, la situation conjoncturelle n’est assurément pas la même aujourd’hui qu’il y a deux ans. Pour l’heure, même si les ménages sont plus inquiets sur l’inflation future, industriels et prestataires de services ne semblent pas enclins à augmenter, de nouveau, leurs prix.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Crédit, immobilier, prix, chômage….feux croisés sur les ménages européens

Le contexte de rentrée apparait particulièrement défavorable aux ménages européens, comme l’ont montré les résultats des enquêtes de la Commission, de l’INSEE ou du GfK. Les indicateurs de confiance sont ainsi retombés à leurs niveaux de mai, après quelques mois d’une légère hausse. La situation des consommateurs, en effet, ne semble s’améliorer sur aucun des fronts : l’accès au crédit reste faible en raison des hausses de taux d’intérêt. L’immobilier en subit les conséquences. Le rebond des prix de l’énergie comprime le pouvoir d’achat des ménages et le marché de l’emploi se grippe

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Les PMI, toujours crédibles ?

Soit la France dévisse, soit les PMI se trompent : c’est le principal enseignement des données du jour. La baisse des indicateurs s’est, en effet, accélérée au mois de septembre, sous l’effet, principalement, d’une dégradation de la demande. L’indicateur composite a ainsi perdu deux points et demi, à 43,5, celui des services est passé de 46 à 43,9 et celui de l’industrie manufacturière est retombé dans les mêmes eaux. Des signaux, a priori, nettement recessifs, bien plus inquiétants que les indices de stagnation rencontrés jusque maintenant.
Pourtant, le communiqué accompagnant la publication des PMI parle d’une croissance de 0,2 % au troisième trimestre, quand bien même uniquement permise par les services publics. Les enquêtes de l’INSEE, publiées hier, ne sont pas particulièrement mauvaises non plus, avec un climat des affaires composite stable à 100, c’est-à-dire en zone de stagnation. Difficile, donc, de s’appuyer sur les seuls PMI pour conclure à une déprime profonde sur la conjoncture française. C’est même, plutôt, la pertinence de ces indicateurs qui est en question, tant ils ont perdu de leur capacité prédictive depuis la crise Covid. Les marchés d’ailleurs, semblent apporter de moins en moins d’importance à leurs messages…

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

Les planètes s’alignent pour une BoE plus accommodante

Quand bien même elle devrait remonter ses taux de 25 points de base demain, la probabilité que la BoE adopte un ton plus accommodant pour la suite a gagné du terrain depuis une semaine, et, plus encore, avec la publication des données d’inflation ce matin. En effet, celle-ci a atteint, en août, son plus bas niveau, à 6,7 %, depuis février 2022 et sa composante sous-jacente a perdu 0,7 point, à 6,2 %. A cela s’ajoute une déprime conjoncturelle de plus en plus palpable qui, comme en zone euro, influencera sans doute les décisions de politique monétaire, sur fond de dégradation accélérée du contexte immobilier. Si la rigidité des salaires contrarie quelque peu ce tableau, leurs évolutions mensuelles autorisent une plus grande confiance, dans un contexte de remontée du chômage.
Andrew Bailey avait annoncé il y a quelques semaines que la BoE se rapprochait de la fin des hausses de taux, il semble en mesure de le confirmer dès demain et de provoquer un ajustement des anticipations, jusqu’alors plus réservées que dans le cas de la BCE ou de la FED.

You need to be logged in to view the rest of the content. Veuillez . Not a Member? Nous Rejoindre

La BCE ouvre grand la porte à une pause, les cours du pétrole saluent la nouvelle !

Comme envisagé, la remontée de 25 points de base des taux de la BCE, à 4,5 %, se présente comme le point final du cycle de hausses des taux. C’est, en tout cas, ce que signale, de manière on ne peut plus claire, le communiqué officiel avec, comme point d’orgue cet extrait : «les taux d’intérêt directeurs de la BCE ont atteint des niveaux qui, maintenus pendant une durée suffisamment longue, contribueront fortement au retour au plus tôt de l’inflation au niveau de l’objectif ». Les bourses saluent la nouvelle comme il se doit, avec une hausse de 1,4 % de l’Eurostoxx. Le résultat est plus mitigé sur les taux, rattrapés par des données américaines moins conformes aux attentes de statu quo de la FED. L’indice des prix à la production est, en l’occurrence, ressorti en hausse mensuelle de 0,7 % en août. Comme pour le CPI, l’effet énergie est le grand responsable : hors alimentation et énergie, la hausse est de 0,3 %, comme en juillet, et en repli à 2,2 % sur un an. Il n’y a probablement pas de quoi retenir la FED de marquer une pause la semaine prochaine mais une vraie source d’incertitude pour la suite.

Comme redouté, les matières premières saluent, en effet, la perspective d’un arrêt du resserrement monétaire, avec pour conséquence une nouvelle embardée des cours du pétrole, à 93,6$ le baril de Brent, suivie par la plupart des matières premières industrielles. De quoi réduire à bien peu de choses les chances que la pause des banques centrales se transforme en détente des taux directeurs si la tendance venait à se confirmer.