T-Bonds – Bunds : pas d’écartement en vue du spread

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A défaut de pouvoir décemment anticiper un scénario rose, les marchés ne manquent pas de ressources pour se réconforter, quitte certaines fois, à envisager l’inédit ou le très faiblement probable. Dans ce registre, sont apparus ces dernières semaines des éléments troublants dans les mises à jour des prévisions d’un certain nombre de maisons, s’exprimant en particulier par l’anticipation d’un creusement exceptionnel de l’écart de taux longs entre les États-Unis et la zone euro. Un scénario, à ce jour, sans doute plus idéaliste que réaliste.

Allemagne, le vent tourne Weidmann suit…

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Alors que les PMI encourageants du mois de mars en zone euro ont conduit nombre d’observateurs à considérer que la BCE avait fait le bon choix, à savoir celui de ne rien faire de plus, les propos du Président de la Bundesbank confortent notre scénario d’une action supplémentaire, sinon pour l’immédiat, du moins pour un futur peu éloigné. Une telle éventualité est porteuse de plusieurs messages :1- la zone euro n’est pas sortie de l’auberge,2- la croissance allemande perd de son élan 3- la BCE fera davantage mais uniquement parce que les perspectives de la zone euro sont bel et bien fragilisées. 

L’humeur du Vendredi 21 février : Attention verglas!

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Émergents grippés, coup de froid américain, Europe convalescente… les risques s’accumulent sur l’économie mondiale sans que ni les marchés ni les responsables de politique économique ne semblent s’en préoccuper outre mesure. Or, la situation pourrait bien être beaucoup plus critique que généralement admis.

L’environnement international se détériore bel et bien. S’il est encore trop tôt, perturbations climatiques obligent, pour conclure à un ralentissement durable, c’est bien sur ce risque que nous sommes aujourd’hui tentés d’attirer l’attention.

L’humeur du Vendredi 14 février

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Économie française, ne négligeons pas les bonnes nouvelles

L’emploi rebondit, en même temps que la croissance et l’investissement. 

Si le pari d’une baisse du chômage avant la fin de l’année 2013 n’a pas été gagné par le gouvernement français, celui d’une reprise de l’emploi aurait pu l’être. Au quatrième trimestre, l’emploi salarié a, en effet, augmenté de 14 700 postes, ce qui constitue la première hausse après quasiment neuf trimestres consécutifs de contraction. Que ce chiffre reste modeste est un fait, les détails des créations de postes par secteur et leur comparaison avec les enquêtes auprès des entreprises sont toutefois plus encourageants, notamment à la lecture des données du PIB du quatrième trimestre.

Zoom sur les données de la semaine

– La zone euro sort définitivement la tête de la récession

– Économie américaine, en attendant le printemps

Allemagne : l’heure des choix

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La renaissance de l’économie allemande a porté Mme Merkel depuis son arrivée au pouvoir en 2005. En sera-t-il de même au cours des quatre années à venir ? Rien n’est moins sûr.
Il faudra donc faire des choix, dont certains pourraient prendre une tournure historique pour l’Allemagne… et son avenir européen. A quoi s’attendre ?

L’Humeur du Vendredi 24 janvier

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Erreur de casting ? 

La stratégie de sortie de crise semblait bien huilée : les pays émergents auraient de plus en plus de besoins, l’Allemagne continuerait à leur vendre quantités de machines-outils et d’automobiles et servirait de locomotive au reste de la zone euro, le temps nécessaire à la remise à niveau de leur compétitivité. Les perspectives d’une demande abondante promettaient que chacun ait sa part, sous réserve que tous soient plus compétitifs ; la zone euro retrouverait le chemin d’une croissance, à terme, vertueuse ; les excédents courants assureraient le remboursement des dettes du passé et l’euro n’en serait que renforcé.

Le schéma originel semble pourtant bien malmené. Non seulement, la locomotive allemande ne s’est toujours pas mise en marche –l’Allemagne accumule des excédents de mois en mois plus importants alors que ses importations vivotent– mais les chances qu’elle se mette rapidement en branle semblent passablement amoindries, à en juger par la tournure des développements dans le monde émergent.

La banque centrale brésilienne en mode panique

Le rapport de la banque centrale brésilienne publié à l’issue de la réunion du comité de politique monétaire des 14et 15 janvier ouvre la porte à de nouvelles hausses du SELIC, le principal taux directeur brésilien, malgré déjà sept augmentations consécutives qui l’ont porté depuis le mois d’avril de 7,5 % à 10,5 %.

Sans nul doute destinée à stopper la dépréciation du réal, cette annonce inquiète plus qu’elle ne rassure. Malgré les interventions prolongées de la banque centrale sur le marché des changes (200 millions de dollars par semaine depuis le mois de novembre) et les fortes hausses de taux d’intérêt, la devise brésilienne a retrouvé ces derniers jours les plus bas niveaux enregistrés face au dollar durant le mois d’août tandis que le spread de taux longs avec les Etats-Unis n’a cessé de s’écarter. Les tendances respectives sur le front de la devise et des taux d’intérêt ont pris l’allure d’une crise, probablement amenée à durer.

Erreur de casting ?

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La stratégie de sortie de crise semblait bien huilée : les pays émergents auraient de plus en plus de besoins, l’Allemagne continuerait à leur vendre quantités de machines-outils et d’automobiles et servirait de locomotive au reste de la zone euro, le temps nécessaire à la remise à niveau de leur compétitivité. Les perspectives d’une demande abondante promettaient que chacun ait sa part, sous réserve que tous soient plus compétitifs ; la zone euro retrouverait le chemin d’une croissance, à terme, vertueuse ; les excédents courants assureraient le remboursement des dettes du passé et l’euro n’en serait que renforcé.

Le schéma originel semble pourtant bien malmené. Non seulement, la locomotive allemande ne s’est toujours pas mise en marche –l’Allemagne accumule des excédents de mois en mois plus importants alors que ses importations vivotent– mais les chances qu’elle se mette rapidement en branle semblent passablement amoindries, à en juger par la tournure des développements dans le monde émergent.

Salaire minimum allemand: une nouvelle donne, mais laquelle ?

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Parvenir à se faire une juste idée des implications de l’introduction d’un salaire minimum en Allemagne est loin d’être simple. A la bonne nouvelle que constitue la promesse d’une augmentation du pouvoir d’achat des ménages et celle, simultanée, d’une meilleure contribution de l’Allemagne au rééquilibrage de la zone euro succèdent immédiatement les inquiétudes que la hausse des salaires qui en découlera intervienne au pire moment pour une industrie allemande déjà confrontée à des difficultés croissantes à l’exportation. Sous réserve que l’accord de coalition soit validé par les militants et sympathisants du SPD le 17 décembre, deux éléments permettront de faire la part des choses et d’être fixés sur les implications d’une telle décision :

  • La diffusion plus ou moins importante des hausses de salaires à l’industrie exportatrice, dont les niveaux de rémunération sont d’ores et déjà largement au-dessus du minimum consenti,
  • La reprise ou non de la demande internationale de biens d’équipement sans laquelle l’Allemagne perdra quoiqu’il en soit son assise à l’exportation et la zone euro son éventuelle locomotive régionale.

Dans un cas comme dans l’autre, l’introduction d’un salaire minimum constituerait un changement radical pour l’Allemagne et la zone euro dans son ensemble, par rapport à la situation qui prévaut depuis l’introduction de l’euro.