Aux Etats-Unis, les données qui filtrent du shutdown ne sont pas du meilleur cru mais pas du pire, non plus

À travers l’épais brouillard créé par le plus long shutdown de l’histoire des Etats-Unis filtrent quelques rares informations sur la conjoncture américaine. Bien qu’assez disparates, celles-ci ne sont pas du meilleur cru ; un peu comme si l’industrie américaine s’apprêtait à emboiter le pas à ses partenaires d’Europe et d’Asie… Malgré tout, si l’industrie va mal, le repli combiné des taux d’intérêt et des cours du pétrole semble faire contre-poids, pour l’instant tout au moins. D. Trump n’aurait donc pas encore le couteau sous la gorge et pourrait tenir face aux démocrates. Gare aux effets retardés d’un shutdown trop prolongé.

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L’inflation américaine chute à 1,9 % en décembre

En ligne avec le consensus, l’inflation totale américaine a enregistré une baisse mensuelle de 0,1 % ajustée des variations saisonnières, ce qui fait chuter son taux annuel à 1,9 % (après 2,2 % en novembre), en dessous de la cible de 2 % de la Fed pour la première fois depuis août 2017.

A l’inverse, l’inflation sous-jacente a progressé de 0,2 % comme attendu et s’est stabilisée à 2,2 % en glissement annuel.

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L’inflation américaine attendue en chute à 1,8 % en décembre

L’inflation américaine du mois de décembre sera publiée vendredi. Nous anticipons une baisse mensuelle de 0,2% de l’inflation totale (contre – 0,1 % selon le consensus), ajustée des variations saisonnières, ce qui ferait chuter l’inflation annuelle à 1,8 % après 2,2 % en novembre et 2,5 % en octobre.

Selon nos estimations, l’inflation sous-jacente devrait, à l’inverse, progresser de 0,2 %, conformément à la moyenne 2018, ce qui stabiliserait son taux annuel à 2,2 %.

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L’économie américaine aurait créé 271 000 emplois en décembre, selon l’ADP

Voilà un chiffre qui ne laissera pas les marchés insensibles à la veille du rapport officiel sur l’emploi américain du mois de décembre. Selon l’ADP, les créations d’emplois privés auraient atteint 271 K, un chiffre très au-dessus des attentes mais également le plus fort depuis janvier 2017, après 179 K en novembre.

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Pour une fois, le président de la FED aurait été bien inspiré d’écouter D. Trump !

La FED a décidé de passer outre les alertes en provenance des marchés financiers et de relever une nouvelle fois le niveau de ses taux directeurs à 2,50 %. Justifiée il y a encore quelques jours au vu des développements économiques récents, la décision l’était beaucoup moins ces derniers jours au vu de la montée des risques financiers. En cela, sa décision est assez inédite et d’autant plus surprenante au regard de la chute des anticipations d’inflation, que Jérôme Powell avait signalées comme directrices dans la conduite de sa politique monétaire. Tout aussi gênantes sont les incohérences que l’on relève dans son scénario d’inflation. L’ensemble n’est guère rassurant.

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Preview Fed – hausse des taux, vraiment ?

La FED, cela semblait acquis, devrait relever une nouvelle fois ses taux directeurs à 2.50 % au terme de son comité de politique monétaire, mercredi, avant, selon nous, de marquer une pause, au minimum, de plusieurs mois. Mais passera-t-elle vraiment à l’acte cette semaine ? À en juger par l’allure des marchés boursiers américains, la question se pose indiscutablement et, quoiqu’il en soit, la partie sera serrée. Par mesure de prudence, la FED pourrait se donner le temps et repousser sa décision au début d’année sans préjuger de ce qu’elle fera alors (scénario que les récents développements nous incitent à privilégier aujourd’hui). Si, au contraire, elle décide de suivre les anticipations des marchés qui pricent encore à 72 % une remontée de ses taux, il lui faudra assurément accompagner cette décision d’un discours très accommodant quant à l’orientation future de sa politique pour prévenir une chute potentiellement incontrôlable des marchés boursiers (pourquoi prendrait-elle un tel risque ?).

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Inflation & Stratégie: Brutal changement de décor après la chute du pétrole

La chute des cours du pétrole bouleverse la donne inflationniste des prochains mois et in fine celle de l’ensemble de l’année 2019. Ces changements devraient avoir d’importantes répercussions sur l’environnement économique et sur la perception des banques centrales quant à l’évolution du contexte de prix. Aux Etats-Unis, l’inflation totale refluerait vers de 1,5 % dès le premier trimestre 2019, un mouvement qui ne sera, a priori, pas suivi par l’inflation sous-jacente à ce stade du cycle, attendue en légère hausse (voir page 4). En zone euro, l’inflation totale devrait revenir vers 1 %. Au contraire du cas américain, l’inflation sous-jacente aura du mal à résister à la diffusion des effets dépressifs en provenance de l’énergie et refluerait légèrement aussi. L’année prochaine devrait ainsi marquer un fort mouvement de convergence des différentes mesures d’inflation en zone euro (cf page 6) ainsi qu’une moindre dispersion des taux d’inflation entre pays membres, au risque près des problèmes d’approvisionnement en carburants en Allemagne qui, toutefois, devraient se cantonner au court terme.

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ADP – quels enseignements préliminaires pour le rapport sur l’emploi de demain ?

Le rapport sur l’emploi mensuel de vendredi aux Etats-Unis sera suivi avec attention par les marchés financiers et les membres de la FED. De la lecture qui en sera faite dépendent en grande partie les marges de manœuvre que la FED pourrait consentir à employer dans le contexte actuel de montée des risques financiers. Un bon rapport sur l’emploi, potentiellement accompagné de tensions salariales un peu plus développées, réduirait l’espoir que la FED ajuste sa trajectoire monétaire à la baisse ; ce ne serait une bonne nouvelle ni pour les marchés d’actions, ni les marchés obligataires. Un rapport décevant pourrait se révéler plus favorable aux marchés obligataires mais risquerait, en contrepartie, d’accentuer l’aplatissement de la courbe des taux et de nuire aux indices boursiers. Ce même rapport, assorti d’une montée des tensions salariales, serait doublement sanctionnant, potentiellement plus périlleux que le premier scénario. La voie n’est assurément pas large et le risque de basculer d’un côté ou de l’autre est significatif dans le contexte en présence. Les données de l’ADP publiées aujourd’hui préfigurent plutôt le second de ces scénarii.

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