La première estimation de la croissance du PIB américain du premier trimestre est ressortie assez significativement au-dessus des attentes, à 3,2 % en rythme annualisé par rapport au précédent. Malgré ce bon chiffre apparent, les détails de la croissance n’ont pas convaincu. Les déceptions en provenance de la consommation des ménages et la très faible hausse du déflateur du PIB l’ont emporté sur le sentiment des marchés provoquant, dans le sillage de la publication, une nouvelle décrue des taux d’intérêt futurs et l’arrêt du mouvement de hausse du dollar des jour précédents. Qu’en penser ?
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Preview inflation US – Facture pétrolière, une digestion de plus en plus lourde
A plus de 70 dollars, les cours du pétrole menacent une nouvelle fois l’équilibre économique, à ceci près, qu’au contraire de ce qui s’est passé en 2017-2018, la remontée des cours du brut ne fait même plus vibrer le niveau des taux d’intérêt. De fait, ni marchés ni banquiers centraux ne semblent plus envisager que la hausse des prix de l’énergie puisse réveiller l’inflation. C’est en l’occurrence tout l’inverse que risquent d’illustrer les données américaines de cette semaine…
L’inflation américaine s’éloigne, un peu plus, de l’objectif de la FED…
L’inflation américaine de février déçoit, avec un nouveau repli des données « headline » et sous-jacentes à respectivement 1,5 % et 2,1 %, après 1,6 % et 2,2 % en janvier. Les détails du rapport sont médiocres, à même de peser sur les perspectives d’inflation, tant du consensus que de la FED, comme souligné par la forte réaction à la baisse des taux futurs américains.
Rapport sur l’emploi américain : l’information importante est du côté des salaires
On se gardera de tirer des conclusions trop hâtives d’un rapport sur l’emploi américain particulièrement impacté par une météorologie exceptionnelle au mois de février. Le froid polaire qui s’est abattu sur une grande partie du pays a manifestement créé de très importantes distorsions à l’origine de ce résultat exceptionnellement mauvais, de 20 K créations d’emplois seulement.
Pourquoi D. Trump doit sortir du guêpier de sa politique commerciale, en un graphique
Une seule illustration suffit à comprendre les raisons pour lesquelles D. Trump a intérêt à parvenir à mettre un terme sans tarder aux tensions commerciales qu’il a initiées avec la Chine : selon les dernières données disponibles, les exportations américaines de biens à destination de l’Empire du Milieu étaient en chute de plus de plus de 30 % l’an en novembre dernier, une perte sans équivalent depuis le début de la série en 2010, qu’un élargissement des mesures de sanctions pourrait accroître davantage.
Le voile se lève sur la situation américaine fin 2018 : difficile réconciliation avec les NFP
Les perturbations liées au shutdown ont considérablement réduit la visibilité sur la réalité de la situation économique américaine depuis la fin de l’année dernière. Les principales données, jusque-là, disponibles -résultats d’enquêtes PMI et ISM ainsi que les chiffres d’emploi- ayant été plutôt sympathiques ont largement entretenu l’idée d’une poursuite d’une croissance robuste, malgré la fermeture partielle de l’administration fédérale entre le 22 décembre et le 25 janvier. Les statistiques de ventes de détail publiées aujourd’hui, mettent à mal ce diagnostic quand les premières tendances de janvier ne sont pas, non plus, des plus encourageantes.
Salaires, shutdown, intempéries… L’inflation américaine baissera-t-elle autant que prévu ?
US inflation in January will be released today. In this period of information shortage, linked to the disruption of the shutdown, and after the change of strategy of the FED, this statistic will be particularly scrutinized. The risks of surprise are relatively high compared to the consensus. According to our estimates, total inflation should continue to decline from 1.9% in December to 1.7% in January, a result, however, two tenths higher than consensus expectations (1.5%). Core inflation, on the other hand, would stabilize at 2.2%, instead of falling back to 2.1% as expected by the market.
Aux Etats-Unis, les données qui filtrent du shutdown ne sont pas du meilleur cru mais pas du pire, non plus
À travers l’épais brouillard créé par le plus long shutdown de l’histoire des Etats-Unis filtrent quelques rares informations sur la conjoncture américaine. Bien qu’assez disparates, celles-ci ne sont pas du meilleur cru ; un peu comme si l’industrie américaine s’apprêtait à emboiter le pas à ses partenaires d’Europe et d’Asie… Malgré tout, si l’industrie va mal, le repli combiné des taux d’intérêt et des cours du pétrole semble faire contre-poids, pour l’instant tout au moins. D. Trump n’aurait donc pas encore le couteau sous la gorge et pourrait tenir face aux démocrates. Gare aux effets retardés d’un shutdown trop prolongé.