L’immobilier peut-il être une force de rappel pour l’économie américaine en cette fin de cycle ?

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Les dernières statistiques immobilières ont dopé la confiance des investisseurs sur les perspectives américaines. Gare toutefois à ne pas dupliquer des schémas d’un passé révolu lorsque la dynamique du secteur signifiait le bien-être de la plus grande majorité des Américains. Les temps ont changé…

Les données en provenance du secteur de l’immobilier constituent à peu près le seul réconfort. Après avoir plutôt perdu en dynamisme depuis l’été dernier, le secteur a retrouvé des couleurs ce printemps, avril ressortant à bien des égards comme un très bon mois, tant sur le front des ventes de maisons neuves, en progression de 16,5 % par rapport à mars, que sur celui des prix (+7,8 %) ou des promesses de ventes.

ecarts

Ça va mieux !

Le moral des ménages français, le confirme : la situation économique française s’améliore ! En mai, l’indicateur INSEE du moral des Français est remonté de quatre points, retrouvant, après trois mois de repli consécutif, la tendance haussière qui était la sienne tout au long de l’année dernière, avec pour résultat un indice de confiance à son plus haut niveau depuis octobre 2007.

confiance

Les détails de l’enquête décrivent une amélioration générale du sentiment des ménages sur la situation économique et leur situation personnelle, avec deux tendances particulièrement marquées :

  • Une très nette amélioration des perspectives sur le chômage, l’indicateur enregistrant un repli de 28 points, soit sa plus forte baisse mensuelle historique (depuis 1970 !). Bien que conforme à la décélération des inscriptions au chômage observée ces derniers mois, ce résultat surprend compte tenu du faible rythme actuel de créations de postes.

demandeurs d'emploi et prsp

  • Une très nette embellie également des perspectives d’achats importants, en hausse de trois points, avec là encore un solde d’opinions à son plus haut niveau depuis 2007.

consommation des ménages

Au total, un ensemble très encourageant pour la consommation des prochains mois après un premier trimestre déjà d’un très bon cru. Le contexte domestique français est définitivement plus encourageant !

Le point bas de l’inflation mondiale est sans doute dépassé, mais encore ?

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Le rebond des cours du pétrole depuis la fin janvier est en train de faire son travail : l’évolution des prix à la consommation a cessé de baisser dans de nombreux pays et devrait, à de rares exceptions près, se redresser d’ici la fin de l’année. Les chances que le point bas de l’inflation mondiale soit maintenant derrière nous sont, de fait, relativement importantes. Après quasiment cinq ans de désinflation et une année 2015 marquée par une intensification des pressions déflationnistes, ce constat est loin d’être anodin. Comment l’interpréter ?

Valse des étiquettes du côté de la Fed ; l’effet ne durera sans doute qu’un temps.

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La publication des minutes du dernier comité de politique monétaire de la Fed suscite un regain de nervosité des marchés. Malgré une lecture de la situation économique fidèle à celle de son communiqué du 27 avril, à savoir globalement peu réjouissante, la Fed semble avoir été perturbée par la forte correction à la baisse des anticipations de hausse des taux qui a suivi sa communication du mois de mars. Elle précise, en particulier, que les marchés semblent sous-estimer la probabilité d’une possible hausse de ses taux d’intérêt au mois de juin, soulignant que la plupart des participants estiment qu’un tel mouvement serait approprié… si les conditions économiques le permettent.

Bien évidemment, cette dernière précision est essentielle, beaucoup des échanges du FOMC ayant, précisément, tourné autour de ce que seraient ces conditions d’ici juin, point sur lequel les écarts d’analyse sont nettement plus marqués que sur la première partie de la proposition !

En somme, la Fed cherche à se redonner des marges de manœuvre, ce qui était déjà ressorti de son communiqué post-FOMC (voir notre commentaire du 27 juin, « Wait and see »), afin de ne pas être prisonnière du très bas niveau des taux d’intérêt à long terme, dont elle estime, à l’évidence, qu’ils ont trop baissé.

Taux longs US

Avec ou sans hausse des taux, les Etats-Unis encourent un haut risque de récession cette année

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L’éloignement des perspectives de hausse des taux directeurs de la Fed a apaisé les inquiétudes sur l’éventualité d’une récession qui étaient nées en début d’année des déceptions récurrentes sur la croissance américaine. Aucune des récessions passées n’ayant jusqu’à présent été observée en dehors des phases de resserrement monétaire, cette conclusion est assez compréhensible. Les choses pourraient, toutefois, se révéler plus complexes à en juger par les enchaînements qui traditionnellement ponctuent les fins de cycle aux États-Unis et par la tournure récente de la conjoncture Outre Atlantique.

La chute du dollar reprend de plus belle : pourquoi, jusqu’où ?

La tendance baissière du cours du dollar s’est accélérée ces derniers jours, poussant en particulier sa parité contre l’euro et le yen vers des niveaux qui n’avaient pas été enregistrés depuis la fin de l’année 2014, à ponctuellement 0,86 euros et moins de 106 yens dans la journée d’hier. Ajoutée au mouvement de dépréciation à l’égard des devises émergentes de ces dernières semaines, c’est un repli de plus de 5 % qu’affiche le taux de change effectif du billet vert au cours des trois derniers mois, soit sa plus forte baisse depuis 2009. Comment comprendre ces tendances et jusqu’où risquent-elles d’aller ? Lire la suite…

La remontée des cours du pétrole ; une bonne nouvelle, vraiment ?

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Depuis près de deux ans, la chute des cours du pétrole a fait trembler les marchés financiers internationaux, ébranlé le monde émergent et essaimé la déflation un peu plus largement à l’échelle mondiale, poussant les banques centrales dans des retranchements jusqu’alors inexplorés. Des espoirs initialement escomptés d’une division par trois de la facture énergétique mondiale, la chute des cours du pétrole s’est transformée en un profond facteur de déstabilisation économique et financier à l’allure de plus en plus systémique. Depuis l’été dernier, les oscillations du marché pétrolier en sont venues à dicter le comportement de la plupart des classes d’actifs ; des actions aux obligations d’état ou d’entreprises, en passant par les taux de changes, les cours de l’or et bon nombre de secteurs de la cote. Quand, en début d’année, les cours ont subi un nouvel accès de faiblesse, c’est en définitive le spectre d’une récession mondiale qu’ils finissaient par agiter. Dans un tel contexte, les premiers temps du raffermissement du marché pétrolier ont incontestablement été accueillis avec soulagement. Pas sûr toutefois que cette bonne nouvelle d’une remontée des cours du pétrole soit longtemps source de réjouissance !