La FED s’apprête-t-elle à donner un coup fatal au scénario de reflation ?

Avec une probabilité implicite de hausse des taux de quasiment 96 % sur les marchés de taux futurs, l’issue du prochain FOMC ne devrait soulever aucun doute. Tel est pourtant loin d’être le cas. Les communications les plus récentes de la FED ont témoigné d’une grande hésitation de la banque centrale américaine, prête à faire marche arrière sur son propre scénario de trois hausses de taux cette année ; un changement que les marchés pourraient voir d’un bien mauvais œil, susceptible de donner un coup fatal au scénario de reflation chéri par les investisseurs après l’élection de D. Trump mais aujourd’hui de plus en plus malmené…

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Le Beige book plombe les espoirs d’un deuxième trimestre revigoré et accroît le risque d’un statut quo de la FED en juin

Croissance modeste ou en ralentissement, inflation absente et faibles créations d’emplois malgré des goulots d’étranglement certains sur le marché du travail, le Beige book du mois de mai est en phase avec ce que relatent les indicateurs récents : malgré un ressaisissement des dépenses de consommation ces deux derniers mois, l’économie américaine s’enlise. En dépit de toutes les bonnes raisons de ne pas reculer, la probabilité que la FED préfère marquer une pause dans ses hausses de taux est bien réelle, un scénario à ce stade ignoré par les marchés qui intègrent à plus de 90% un nouveau relèvement de 25 pb le 14 juin…

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Saisie par le doute, la FED est prête à reculer et semble surtout perdre pieds

Bien qu’escomptée à 84 % par les marchés, la hausse des taux du mois de juin pourrait ne pas avoir lieu. C’est bien la conclusion que suggèrent les minutes du dernier FOMC publiées ce mercredi. En cause, un doute profond des membres du FOMC sur la conjoncture américaine et leur volonté de s’assurer que le ralentissement du premier trimestre n’est, effectivement, que temporaire avant d’aller plus en avant dans l’exercice de hausse des taux ou de donner plus de précisions sur d’éventuels changements du bilan de la FED d’ici la fin de l’année. Lire la suite…

Passage en force de la FED

Le temps compté de la FED devrait l’inciter à minimiser les mauvaises nouvelles récentes en provenance de l’économie américaine. 

Avec une croissance de 0,7 % seulement au premier trimestre de cette année soutenue par les seules dépenses de structures (majoritairement de la construction), une croissance dans les services en déclin quasi-ininterrompu depuis deux ans et un tassement des créations d’emploi à 98 000 en mars, la FED aurait, en théorie, tout le loisir d’infléchir son discours sur la nécessité de relever le niveau de ses taux directeurs et, au-delà, sur celle de commencer à réduire son bilan.

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Mario Draghi – «p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non»

Après la publication d’un communiqué de politique monétaire sans changement de la part de la BCE, à la suite de laquelle l’euro avait commencé à refluer, l’allocution de Mario Draghi s’est ouverte sous un jour beaucoup plus confiant. Résolument réconforté par les tendances économiques récentes, tant en matière d’activité que de crédit et d’inflation et, en apparence, peu préoccupé par la situation politique en France, la confiance affichée par le président de la BCE a brièvement propulsé l’euro près de 1,093 USD. Le sentiment a subitement changé lors de la séance des questions-réponses avec les journalistes, durant laquelle M. Draghi a émis doutes sur doutes pour finalement donner l’impression d’une extrême prudence persistante.

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Les chausse-trappes des minutes d’un FOMC au contenu bien éloigné de la version livrée le 15 mars

Alors que le communiqué post-FOMC du 15 mars avait surpris par la prudence de la FED à l’égard des perspectives économiques américaines et la conservation d’un scénario très timoré de seulement trois hausses de taux cette année, les minutes de ce même FOMC publiées aujourd’hui livrent une version assez distante de ce qui était ressorti de cette première version. Deux points saillants ressortent de ce compte-rendu détaillé :

  1. Passés sous silence le 15 mars, les échanges relatifs à un possible changement dans la politique de réinvestissement des actifs du bilan de la FED dès la fin de cette année constituent sans conteste la surprise la plus importante. La FED avait jusqu’alors communiqué sur une réduction possible du bilan une fois les hausses de taux bien engagées et le consensus n’envisageait pas de changement avant la mi-2018.
  2. L’analyse de la conjoncture économique apparaît quant à elle sous un jour bien différent des descriptifs très réservés jusqu’alors émis, en particulier par la présidente de la FED Janet Yellen. Contrastant avec les derniers rapports, le ton de ces minutes est résolument confiant, les points de déception sur la conjoncture (consommation, production industrielle, stocks et croissance du premier trimestre), étant systématiquement présentés comme des transitoires.

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La BCE en porte-à-faux sur ses prévisions d’inflation

Le 9 mars, la BCE a annoncé réviser à la hausse de 1,3 % à 1,7 % sa prévision d’inflation 2017. Reçue sans étonnement dans un contexte d’accélération rapide de la hausse des prix – l’inflation de la zone euro était passée de 0,2 % à 2,0 % en six mois, celle de l’Allemagne était à 2,2 % en février et l’espagnole à 3 %- cette communication a néanmoins participé au changement d’anticipations à l’origine du ressaisissement des taux allemands et de l’euro depuis. Les chiffres publiés ce matin en Espagne et en Allemagne mettent, toutefois, déjà l’accent sur le risque pris par la BCE…

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Trump égrène ses thèmes de campagne ; la FED reprend la main

Le premier discours de D. Trump devant le Congrès américain est resté fidèle à ceux du candidat à la présidence. Pas de discours à proprement parler mais une succession de promesses sur chacun des sujets favoris du nouveau président, en premier lieu la priorité donnée à la puissance américaine.

“My job is not to represent the world; my job is to represent the States of America”

L’ouverture de ses propos sur les thèmes isolationnistes et protectionnistes a planté le décor de ce qui fit le crédo de l’ensemble de son intervention : priorité aux américains, aux entreprises américaines et à la défense du pays. Lire la suite…