Les données chinoises de ce matin sont à peu près toutes aussi mauvaises les unes que les autres. La croissance de la production décélère davantage, à 3,5% sur un an soit une baisse de 9 % corrigée des prix producteurs. Les ventes de détail n’augmentent plus que de 3,9% sur 12 mois, c’est à dire de zéro pourcent corrigées des prix à la consommation et les dépenses en actifs fixes affichent une hausse de 5,2 % contre 6,1 % en octobre. La conjoncture chinoise n’a donc assurément pas le vent en poupe et les choses risquent de ne pas s’améliorer sous peu avec les nouvelles restrictions sanitaires. Si les marchés voient dans ces mauvaises nouvelles l’assurance de nouvelles mesures de soutien à venir de la part des autorités, on peut également y voir l’évidence que l’économie chinoise semble de moins en moins en mesure de satisfaire les besoins du reste du monde en produits industriels.
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L’inertie des matières premières aux données chinoises, argument de tapering ?
Les principales données d’août sur l’économie chinoise ont été publiées ce matin et, sans surprise, sont mauvaises. La croissance annuelle de la valeur ajoutée industrielle ressort à 5,3 %, à comparer à des prix à la production en hausse de plus de 9 % l’an ; ce qui correspond vraisemblablement à une contraction à vive allure. La croissance des ventes de détail s’écrase, l’estimation officielle en volume n’étant plus que de 0,9 % l’an. Le taux de croissance des immobilisations d’actifs fixes (investissement) s’étiole un peu plus, tandis que la décélération persistante des prix immobiliers semble corroborer un regain de difficulté de ce secteur, en pleine crise d’Evergrande. Le plus ennuyeux est, néanmoins, que les marchés des matières premières qui, ces dernières années s’étaient montrés particulièrement sensibles à la conjoncture chinoise, ne font aujourd’hui guère cas de cette situation : le pétrole approche 75$ le baril ce matin et le nickel, le zinc, le cuivre, l’aluminium ou le palladium, lui emboîtent le pas. Les données d’importations chinoises réfutent pourtant bel et bien la thèse d’une demande exceptionnelle de la part de l’Empire du milieu. La spéculation est-elle à ce point débridée ? Et dans ce cas, le mieux qu’auraient à faire les banques centrales ne serait-il pas de casser cette dynamique néfaste, par un tapering ?