Le meilleur des marchés actions semble bel et bien derrière nous. Le cycle mondial est mature et soumis à des risques significatifs de correction à la baisse dans un contexte économique mondial toujours très compliqué. Malgré les turbulences de ces dernières semaines, les taux d’intérêt à long terme conservent une marge significative de détente. Une surexposition aux marchés obligataires semble, par conséquent, la meilleure stratégie à adopter pour le futur proche. Sauf issue extrême sur le dossier grec, l’absence de remontée des taux directeurs de la Fed suggère, par ailleurs, une remontée persistante de l’euro, jusqu’à 1,20 USD d’ici décembre.
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Stratégie d’investissement sur les différentes classes d’actifs
Stop loss
Marchés de taux : sur quel pied danser ?
Correction passagère, hausse durable, krach, quels sont les scénarios envisageables pour les marchés obligataires et leurs facteurs déclenchants ?
Les prévisions du consensus sur une hausse des taux d’intérêt à long terme n’ont cessé d’être prises à revers depuis le début de l’année dernière. 2014 devait être l’année d’une remontée significative des taux à 10 ans américains ; ceux-ci n’ont cessé de décliner, passant de 3% en janvier 2014 à 2,2 % fin décembre, puis moins de 1,7 % fin janvier 2015. Douchées, les prévisions ont commencé à refluer à partir du mois d’octobre. Malgré l’anticipation d’une remontée des taux directeurs de la Fed, les économistes du consensus se sont fait une raison : la chute des cours du pétrole et le QE de la BCE retiendraient les taux longs sous la barre de 2,8 %. Notre propre analyse laissant peu de place à une hausse des taux directeurs de la Fed n’envisageait même pas de remontée des taux longs au-dessus de 2 % d’ici la fin de l’année. Lire la suite…
Les banques centrales perdent la main, gare à la volatilité
Regain de lucidité ou perte de repères ? Difficile à dire tant les messages envoyés ces derniers jours par les marchés financiers semblent désordonnés. Chute des marchés obligataires, mini-panique boursière, flambée des cours du pétrole, repli du billet vert… S’il existe un fil conducteur derrière ces mouvements ce n’est pas sur le front économique qu’il se trouve mais dans ce qui ressemble de plus en plus à un vent de défiance à l’égard des banques centrales. La remontée des anticipations d’inflation qui accompagne –ou préfigure ?- celle des cours du pétrole n’est pas la bienvenue. Au contraire de ce qu’elle pourrait suggérer de prime abord, à savoir le succès des politiques de lutte contre la déflation, c’est le risque que les banques centrales soient prises de court par les marchés obligataires qu’elle agite. Dès lors, soit ces dernières, la FED et la BCE en particulier, sont capables d’offrir plus de visibilité sur leur analyse de la situation présente et le contexte financier retrouvera un cadre, sinon paisible, du moins cohérent, soit elles ne le sont pas et la panique finira par l’emporter.
Acheter ou vendre après la baisse ?
Dans un contexte comme l’actuel il y a deux types de réactions. La première, majoritaire dans un premier temps, consiste à observer la correction du marché comme une opportunité d’achat, une respiration bienvenue pour tous ceux qui n’auraient pas su profiter du mouvement haussier de ces dernières semaines. Ces premiers appuieront leurs recommandations sur l’effet imparable de l’injection massive de liquidités par les banques centrales sur les flux acheteurs, sur l’exagération des craintes relatives à la situation économique présente et sur les effets positifs encore à venir de la reprise de l’activité en zone euro. La deuxième catégorie, traditionnellement moins représentée après des phases de hausse exceptionnelle des marchés, tend à interpréter de tels mouvements comme un coup d’arrêt sinon définitif du moins suffisamment marqué pour justifier de se protéger d’une correction potentiellement durable. Nous faisons partie de ce dernier clan, ceci pour trois raisons essentielles.
DAX, de la consolidation à la correction
Depuis notre avertissement du 13 mars sur une consolidation vraisemblable du DAX, (voir « L’indice Zew sonne-t-il la fin de la partie pour le Dax ? ») l’indice phare des valeurs allemandes a d’abord fait du sur-place pendant quatre semaines autour de ses plus hauts niveaux avant d’entamer ces derniers jours une période plus chahutée au cours de laquelle il s’est replié de quelques 5 %. À en juger par le momentum des indicateurs économiques de ces dernières semaines, le risque que la consolidation en cours se transforme en correction semble dorénavant élevé.
Le propre d’une bulle est de gonfler…
À en juger par l’expérience du quantitative easing de la Fed, c’est une progression de 50 % des indices européens que pourrait impulser la politique de rachats d’actifs mise en place par la BCE le 22 janvier dernier. Une telle hausse n’aurait, bien entendu, aucun fondement économique, répondant uniquement à une logique de flux de liquidités abondamment présentes sur les marchés aujourd’hui. Il s’agirait donc bien d’une bulle au sens propre du terme. Les économistes peuvent-ils l’empêcher ?
Consolidation du Dax, les suggestions sectorielles du Zew
Dans la suite du document publié en début de semaine « L’indice Zew sonne-t-il la fin de la partie pour le Dax ? », dans lequel nous concluions à une consolidation vraisemblable de l’indice phare des valeurs allemandes dans un futur proche, nous poursuivons aujourd’hui avec l’analyse sectorielle des informations délivrées par le ZEW (Centre de Recherche Économique Européen, situé à Mannheim, en Allemagne). Dans une optique de consolidation du marché allemand, trois conclusions sont suggérées par cette approche :
- il serait sans doute précoce de se délester des secteurs jusqu’alors les plus performants : auto et chimie en particulier, et l’industrie dans une moindre mesure ;
- il semblerait plus judicieux, en revanche, de s’alléger des valeurs de l’assurance et des télécommunications dont le rebond récent est largement déconnecté de ce que suggèrent les indications du ZEW, voire des bancaires ;
- et de renforcer son exposition aux délaissés que sont notamment les valeurs du commerce, en se gardant, toutefois, d’aller jusqu’aux utilities pour lesquelles les vents ne sont décidément pas porteurs.