Les raisons de la colère : quand 7 Britanniques sur 10 ont un revenu inférieur à la moyenne de l’UE

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Avec 68 % de sa population au revenu par tête inférieur à la moyenne de l’UE 27, le Royaume-Uni est bien éloigné du modèle de réussite que l’on nous dépeint généralement. Il s’agit en l’occurrence du pays ayant subi le plus fort taux de déclassement en termes de revenu relatif par rapport à l’Union européenne ces dernières années et, également, l’un des plus exposés au risque de pauvreté, selon les critères retenus par la Commission européenne. Sans doute comprend-on mieux à la lueur de ces quelques chiffres, l’origine de la rancœur qu’expriment les sondages en faveur d’un Brexit.

Niveau de vie

Que l’Europe n’ait que peu à voir avec l’origine des problèmes de cette économie importe peu ; les Britanniques ne se sont jamais formellement reconnus dans le projet d’intégration européenne, le sujet s’imposant comme un bouc émissaire tout trouvé face au désarroi de la population. La possibilité d’une rupture jeudi prochain est donc réelle, avec à la clé deux risques majeurs :

  • Celui d’ébranler une économie que le rôle de tête de pont vers l’Europe continentale a largement contribué à reconstruire depuis 20 ans
  • Celui d’emporter avec elle les composants d’une Union de plus en plus mal en point.

Nikkei-Eurostoxx, un passage obligé pour le stratège européen

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Dans un contexte d’aversion au risque, l’intérêt pour le marché boursier nippon est retombé ces derniers temps. L’échec des Abenomics, l’appréciation du yen et les achats de titres par la Banque du Japon ont refroidi les investisseurs étrangers. Depuis le début de l’année, le sujet même des développements de l’économie japonaise a bien du mal à retenir l’attention. Le contraste est saisissant par rapport aux trois dernières années durant lesquelles le Japon a souvent servi de facteur de différenciation des stratégies d’investissement.

À en juger par l’exceptionnel degré de corrélation entre l’indice Nikkei et l’Euro Stoxx 50 ces derniers trimestres, mieux vaudrait, pourtant, que les investisseurs s’enquièrent davantage de ce marché lointain avant d’aiguiser leur propre stratégie sur les indices européens, leur exposition au risque, voire davantage…

Pauvre Janet !

Décidément pas chanceuse la Présidente de la Fed, en permanence prise à revers. Avec 38 000 créations d’emplois en mai, ce n’est pas seulement la possibilité de relever le niveau de ses taux directeurs en juin qui disparaît mais probablement toute opportunité de hausse des Fed Funds d’ici la fin de l’année. Lire la suite…

L’immobilier peut-il être une force de rappel pour l’économie américaine en cette fin de cycle ?

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Les dernières statistiques immobilières ont dopé la confiance des investisseurs sur les perspectives américaines. Gare toutefois à ne pas dupliquer des schémas d’un passé révolu lorsque la dynamique du secteur signifiait le bien-être de la plus grande majorité des Américains. Les temps ont changé…

Les données en provenance du secteur de l’immobilier constituent à peu près le seul réconfort. Après avoir plutôt perdu en dynamisme depuis l’été dernier, le secteur a retrouvé des couleurs ce printemps, avril ressortant à bien des égards comme un très bon mois, tant sur le front des ventes de maisons neuves, en progression de 16,5 % par rapport à mars, que sur celui des prix (+7,8 %) ou des promesses de ventes.

ecarts

Le point bas de l’inflation mondiale est sans doute dépassé, mais encore ?

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Le rebond des cours du pétrole depuis la fin janvier est en train de faire son travail : l’évolution des prix à la consommation a cessé de baisser dans de nombreux pays et devrait, à de rares exceptions près, se redresser d’ici la fin de l’année. Les chances que le point bas de l’inflation mondiale soit maintenant derrière nous sont, de fait, relativement importantes. Après quasiment cinq ans de désinflation et une année 2015 marquée par une intensification des pressions déflationnistes, ce constat est loin d’être anodin. Comment l’interpréter ?

Brexit, un sacré coup de vieux pour l’UE !

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Si l’âge et les structures démographiques ont une influence sur la capacité des hommes à construire leur avenir, alors une sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne serait une très mauvaise nouvelle pour le futur européen. Avec un âge médian inférieur de plus de deux ans à la moyenne de l’UE 28, les Britanniques sont, non seulement, parmi les rares pays les plus jeunes de l’Union, ils sont aussi les seuls à être en position de bénéficier d’une croissance encore substantielle de leur population en âge de travailler au cours des vingt prochaines années. Dès lors, en quittant l’UE, la Grande-Bretagne emporterait avec elle la seule et unique source de croissance de la population en âge de travailler de l’UE à horizon des deux prochaines décennies ; un constat au moins aussi préoccupant que bien des aspects mis en avant par la crainte d’un Brexit.

Avec ou sans hausse des taux, les Etats-Unis encourent un haut risque de récession cette année

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L’éloignement des perspectives de hausse des taux directeurs de la Fed a apaisé les inquiétudes sur l’éventualité d’une récession qui étaient nées en début d’année des déceptions récurrentes sur la croissance américaine. Aucune des récessions passées n’ayant jusqu’à présent été observée en dehors des phases de resserrement monétaire, cette conclusion est assez compréhensible. Les choses pourraient, toutefois, se révéler plus complexes à en juger par les enchaînements qui traditionnellement ponctuent les fins de cycle aux États-Unis et par la tournure récente de la conjoncture Outre Atlantique.

La remontée des cours du pétrole ; une bonne nouvelle, vraiment ?

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Depuis près de deux ans, la chute des cours du pétrole a fait trembler les marchés financiers internationaux, ébranlé le monde émergent et essaimé la déflation un peu plus largement à l’échelle mondiale, poussant les banques centrales dans des retranchements jusqu’alors inexplorés. Des espoirs initialement escomptés d’une division par trois de la facture énergétique mondiale, la chute des cours du pétrole s’est transformée en un profond facteur de déstabilisation économique et financier à l’allure de plus en plus systémique. Depuis l’été dernier, les oscillations du marché pétrolier en sont venues à dicter le comportement de la plupart des classes d’actifs ; des actions aux obligations d’état ou d’entreprises, en passant par les taux de changes, les cours de l’or et bon nombre de secteurs de la cote. Quand, en début d’année, les cours ont subi un nouvel accès de faiblesse, c’est en définitive le spectre d’une récession mondiale qu’ils finissaient par agiter. Dans un tel contexte, les premiers temps du raffermissement du marché pétrolier ont incontestablement été accueillis avec soulagement. Pas sûr toutefois que cette bonne nouvelle d’une remontée des cours du pétrole soit longtemps source de réjouissance !