De l’eau dans le gaz de la croissance américaine

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Entre les déceptions sur la croissance du PIB du quatrième trimestre, la contraction des dépenses des ménages et des commandes de biens durables en décembre et le repli de l’ISM manufacturier en janvier, les résultats de l’économie américaine déçoivent.

Au-delà de l’aléa conjoncturel, que retenir de ces différentes informations ?

MES, QE, euro… À quand la relance budgétaire et salariale ?

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Rares ont été les devises face auxquelles l’euro a résisté après la déferlante déclenchée par la décision de la BNS, hier, de lever son action pour contenir la hausse du franc suisse contre la monnaie unique : réal brésilien, peso mexicain, roupie indienne, livre turque, rand sud-africain… toutes ont emboîté le pas aux dollars américain, canadien, australien, à la livre Sterling et au yen. Alors que le taux de change effectif de l’euro, bien que fragilisé, était resté relativement inerte à sa chute contre le billet vert ces derniers mois, la décision suisse semble avoir mis le feu aux poudres et être en mesure de précipiter un mouvement de baisse dorénavant beaucoup plus généralisé de la devise européenne. Qu’en penser ? Plusieurs interrogations viennent à l’esprit.

2015 : année du bilan de la Fed

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Avec une Fed patiente, une BCE prometteuse et une BoJ déjà ardemment au charbon, les banques centrales maintiennent une précieuse veille au chevet de l’économie mondiale, tout au moins des marchés financiers. Les choses pourraient se compliquer dans les mois à venir, si, comme le laissent entrevoir les tendances en cours, l’action de la Fed commence à porter ses fruits, c’est-à-dire, si l’abondance de liquidités, plutôt que d’être absorbée par les seuls prix d’actifs, finit par se déverser dans l’économie réelle, via une accélération de la croissance du crédit. Janet Yellen risquerait, alors, à juste titre, de commencer à perdre patience et d’entamer l’exercice d’équilibriste qui consistera à affronter les défis d’une normalisation de sa politique monétaire. Quels sont-ils ?

Déflation en France, nous y sommes !

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C’était écrit, la restriction sur fond de faible croissance finirait par propulser l’économie française en déflation. Nous y sommes.

Avec 59 % de l’indice des prix en baisse au cours des douze derniers mois, le diagnostic ne fait plus débat. Il s’agit bien évidemment d’un facteur d’aggravation de la situation économique et financière très préoccupant.

La Fed pourra-t-elle faire cavalier seul?

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L’amélioration de la situation américaine ne fait plus de doute. L’approfondissement de la reprise du marché de l’emploi combiné aux effets positifs de la baisse des prix du pétrole lèvent, en effet, bon nombre d’incertitudes sur les perspectives conjoncturelles aux États-Unis. Les développements dans les services, qui constituaient jusqu’à présent la principale raison de nos réserves quant à la solidité de la reprise, devrait se réorienter plus favorablement au fur et à mesure de l’amélioration des gains de pouvoir d’achat et des dépenses de consommation. Dès lors, la capacité d’entrainement domestique de la croissance devrait s’en trouver renforcée.

La Fed ne pourra pas être insensible à ces changements et les anticipations sur sa politique ne tarderont pas à intégrer un premier mouvement de hausse de ses taux directeurs malgré le net repli de l’inflation vraisemblable d’ici au printemps. Son passage à l’acte n’est toutefois pas sans risque et devrait être conditionné par deux éléments clés. Le premier est relatif à la capacité du marché immobilier à absorber une hausse des taux de financement. Le second, probablement plus important aux yeux de la Fed, est lié aux risques que l’amorce d’un cycle de hausse des taux pourrait représenter pour la situation économique et financière internationale. Du diagnostic sur ces deux piliers dépendra vraisemblablement sa décision de passer à l’acte ou non dans les prochains mois.

La BCE ne joue pas le jeu des marchés

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De l’avis de nombreux observateurs, Mario Draghi n’avait pas le choix. Il serait forcé d’annoncer le déploiement de nouveaux moyens pour stimuler la croissance et l’inflation. Tel n’a pas été le cas et la déception est de taille, à la mesure de l’enthousiasme qui avait accompagné la montée des anticipations relatives à un possible assouplissement quantitatif ces dernières semaines.

Il faudra donc attendre les résultats de l’évaluation économique et monétaire de début d’année pour, éventuellement, envisager une nouvelle initiative de la BCE. Cela pourrait se faire dès janvier, à en juger par la détérioration des perspectives économiques et la chute du taux d’inflation encore à venir. Les dissensions au sein du Comité de politique monétaire pourraient, toutefois, requérir plus de temps, et de mauvaises nouvelles, pour faire adhérer les plus rétifs à un passage à l’acte. Un temps durant lequel l’incertitude pourrait une nouvelle fois être à son comble.

Shinzo Abe finira-t-il par rajeunir les Japonais ?

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À 17 357 points aujourd’hui, l’indice phare du marché japonais a quasiment doublé depuis l’arrivée de M. Shinzo Abé à la tête du pays fin 2012, affichant ainsi la performance, de loin, la plus spectaculaire des pays matures ; de deux fois celle du S&P 500 et trois fois celle de l’EUROSTOXX 50. Un tel engouement ne se justifie guère par la performance économique du pays. Sauf à considérer que les injections de liquidités de la BoJ soient la seule explication à l’envolée du marché japonais, ce qui reviendrait à reconnaître que nous sommes face à un simple phénomène de bulle spéculative, que reste-t-il dès lors, pour justifier la performance du Nikkei sinon la croyance dans la capacité des Abenomics à lutter contre ce qui est la principale cause des souffrances de l’économie japonaise, à savoir : son vieillissement ?

La déflation en ligne de mire de la Fed

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Un rare degré d’incertitude ressort de la livraison des « minutes » du dernier FOMC de la Fed qui implicitement repousse aux calendes grecques la perspective de remontée de ses taux directeurs. Malgré les réactions immédiates après publication, le message envoyé prépare le terrain à un nouveau repli des taux longs américains qui devrait mettre terme à l’appréciation du billet vert vis-à-vis de l’euro. Les marchés Actions ne devraient pas apprécier.