France-Allemagne, question de momentum

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Les détails maintenant publiés de la croissance allemande, l’analyse qui en est faite est sans équivoque : les développements observés outre-Rhin sont bons ! Au premier trimestre, les dépenses de consommation ont progressé de 0,6 %, après deux trimestres de hausse de 0,7 % chacun ; l’investissement des entreprises a augmenté de 1,5 % ; l’investissement immobilier s’est ressaisi de 1,3 % et les exportations, certes légèrement moins dynamiques qu’au second semestre 2014, se sont néanmoins accrues de 0,8 % pour ressortir en hausse de 4,3 % sur un an. Ces bons résultats se sont traduits par deux effets :

– un destockage à hauteur de trois dixièmes du PIB, la croissance hors effets stocks aura donc été de 0,6 %, plutôt que de 0,3 % – l’inverse du cas français où la hausse totale du PIB de 0,6 % n’est plus que de 0,1 % hors stocks ;

– un rebond des importations de 1,5 %, suggérant que le pays joue enfin le rôle de locomotive à l’égard du reste de la zone euro, dont témoigne d’ailleurs l’accélération des exportations françaises à destination de l’Allemagne au cours des six derniers mois à mars.

Pourquoi dès lors ne pas s’arrêter là et en tirer les conclusions qui s’imposent : l’Allemagne va bien, beaucoup mieux que ses partenaires, et se trouve, maintenant, en mesure de tirer la croissance régionale grâce au regain de sa demande domestique, ce qui ne peut être que porteur pour le DAX ?

Un avant-goût de fin de cycle américain

Les indicateurs américains se suivent et se ressemblent depuis le début de l’année. Après une croissance quasiment nulle au premier trimestre, la déprime gagne du terrain : industrie, investissement, consommation, immobilier – y compris après le rebond d’avril -, productivité… L’emploi ne devrait, à l’évidence, pas tarder.

L’espoir que le contrechoc pétrolier prolonge le cycle de quelques trimestres, dorénavant évaporé, le risque de récession refait surface. À en juger par les indicateurs les plus récents, la probabilité d’une telle issue s’accroît, en effet, sensiblement. Lire la suite…

Faiblesse de la productivité, talon d’Achille du cycle en cours

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La publication d’une contraction des gains de productivité pour le deuxième trimestre consécutif a eu un retentissement marqué sur les marchés financiers et pourrait bien modifier la perception des risques assortis à la situation conjoncturelle américaine, remettant notamment dans le radar le spectre d’une possible récession. Pourquoi ces chiffres sont-ils tellement importants ?

Nous revenons ici sur le cycle de productivité, ses origines et ses implications sur les enchaînements conjoncturels en matière de rentabilité, de profits, d’inflation et de politique monétaire. Une façon de mettre en exergue les particularités du cycle présent et les dangers qu’encourrait la Fed en les mettant au second plan, à savoir celui d’accroître sensiblement la probabilité d’une récession que nous estimons aujourd’hui comprise entre 25 % et 30 %.

Atterrissage chinois, de mal en pis. Gare au Renminbi

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Assouplissement monétaire, chute des cours du pétrole, reprise européenne, rien ne semble avoir prise sur la conjoncture chinoise qui continue à se détériorer de mois en mois. Au premier trimestre, la croissance du PIB aurait atteint 7 % selon les données officielles, son niveau le plus faible depuis 2009. À en juger par les quelques statistiques exploitables, la réalité est pourtant probablement bien en deçà de ce rythme fétiche…

Production

L’industrie allemande toujours à la peine

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Commandes, exportations, production… les données en provenance d’Allemagne ne sont pas à la hauteur de la reprise escomptée ces derniers mois. Malgré une embellie indiscutable sur le front de la consommation, l’activité industrielle déçoit. La faible croissance mondiale et l’anémie de l’investissement sont les principales causes de ces déceptions qui, si elles venaient à durer, finiraient par peser sur les prévisions de croissance, en Allemagne comme ailleurs.

Malgré l’amélioration des perspectives et les effets bénéfiques de la chute de l’euro sur les résultats des entreprises, la sous-performance du secteur industriel en bourse est amenée à durer.

Commandes etrangeres

L’embellie, jusqu’où ?

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Le fait est suffisamment rare pour être souligné, la zone euro caracole en tête de la conjoncture mondiale. Certes la croissance y est encore bien maigre, à peine 0,9 % au cours des quatre derniers trimestres, contre 2,4 % aux États-Unis, pour autant s’il est une région du monde où l’amélioration va bon train c’est bien en zone euro. Résultat, les économistes revoient à la hausse leurs estimations et il fait assez peu de doutes qu’apparaitront sans tarder des chiffres de plus en plus encourageants dans le radar des prévisions pour 2015 et… les années à venir. La confiance est donc de rigueur, jusqu’où peut-elle nous pousser ?