Sauf la déception italienne, le troisième trimestre s’est plutôt bien terminé dans l’industrie européenne : la production manufacturière a continué à grapiller du terrain en Allemagne, en France et en Espagne. Plus spectaculaire qu’ailleurs pendant l’été, le rebond italien a marqué le pas en septembre avec un repli de près de 6 % de l’activité qui n’a toutefois pas fait plus de dommages que de ramener l’indice du pays dans la moyenne européenne. Malgré tout, les retards restent conséquents, entre 4 % à 9 % par rapport à la production de janvier, avant même les effets à venir de la deuxième vague de coronavirus. À ce stade néanmoins peu de warnings de la part des industriels. En France, les commandes à l’industrie ont très peu évolué en octobre selon l’enquête de la Banque de France réalisée entre le 28 octobre et le 4 novembre. Même constat en Italie où les perspectives à trois mois du climat des affaires sont restées inchangées. Enfin, les perspectives sectorielles du ZEW publié aujourd’hui résistent, tout au moins dans l’industrie. S’il est difficile de tirer des conclusions définitives de ces indications en pleine crise sanitaire, on peut néanmoins avancer que le contexte est moins anxiogène qu’au printemps.
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Industrie mondiale, la récession gagne du terrain
À en juger par les PMI de juin, la situation industrielle mondiale continue à s’aggraver. En baisse quasi-généralisée, avec des plus bas en série, les indicateurs témoignent de difficultés persistantes face au ralentissement des échanges, aux évolutions de la conjoncture et aux aléas géopolitiques. La zone euro n’arrive toujours pas à sortir la tête de l’eau tandis que le Royaume-Uni est à son tour frappé par un brutal atterrissage de son climat des affaires. Aux États-Unis, le PMI s’est stabilisé après, toutefois, une baisse rapide ces derniers mois, alors que la chute des commandes signalée par l’ISM interroge sur la suite. En Asie, la Chine replonge, la Corée bascule brutalement et le PMI japonais ainsi que l’enquête Tankan envoient de biens mauvais signaux…
La dernière correction des marchés ne devait pas excéder octobre… Qu’en sera-t-il de l’actuelle ?
Comme en octobre dernier, la correction des marchés ne semble pas inquiéter outre mesure les investisseurs, tentés, pour beaucoup, de voir se profiler dans le repli en cours des opportunités d’investissement à bon compte.
La dégradation des perspectives mondiales, le retournement du cycle des profits, le peu de marges de manœuvre des banques centrales et l’instabilité géopolitique croissante ne nous encouragent pas sur cette voie. Au contraire de la fin de l’année dernière, les forces de rappel font, en effet, bougrement défaut pour miser sur une récupération imminente des marchés mondiaux.
Nouvelle claque pour les industriels allemands
L’industrie allemande a décidément du mouron à se faire avec la nouvelle déconvenue enregistrée ce matin : une chute de 4,2 % de ses commandes entre les mois de janvier et février. Malgré les alertes en provenance d’un certain nombre d’enquêtes, les PMI manufacturiers notamment, le chiffre est une douche froide. Après déjà deux trimestres consécutifs de contraction, l’industrie allemande est définitivement face à une sévère récession. Question : jusqu’où les services pourront-ils compenser ce manque à gagner ?
PMI Flash UEM : espoirs balayés
Les retours désordonnés en provenance de la conjoncture européenne -PMI, production industrielle- des mois de janvier/février pouvaient laisser espérer une stabilisation, voire une amélioration de la situation des économies européennes -notamment française- en ce début d’année 2019 : les PMI préliminaires du mois de mars balayent d’un revers de manche ces espoirs.