Alors qu’environ la moitié des grands secteurs américains a retrouvé des niveaux de consommation similaires à ceux de l’an dernier, l’après rattrapage semble bien difficile, avec un recul un peu partout, pour des dépenses totales en baisse de 0,6 % en termes réels en décembre. Si cette information ne modifie à priori pas les estimations de PIB publiées hier, ce recul, le deuxième consécutif, n’est pas de meilleur augure pour démarrer l’année 2021. Surtout, certains secteurs s’enfoncent encore un peu plus dans la crise, à l’exemple de l’hôtellerie, avec un niveau de consommation inférieur de plus de moitié à celui de décembre 2019.
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Hausse du pétrole versus détérioration des fondamentaux américains, une partie serrée pour la paire euro-dollar
Après avoir perdu quasiment toute influence sur le cours de l’euro-dollar depuis de début de l’année dernière, les écarts de taux d’intérêt semblent avoir repris la main sur ce marché, dans le sillage de l’envolée des cours du brut. Ce regain de sensibilité, s’il persiste, pourrait avoir des conséquences radicales sur les taux de changes. À supposer, en effet, que le comportement de la paire euro-dollar se normalise par rapport à sa fonction de réaction de long terme, c’est un cours inférieur à la parité que suggèreraient les situations respectives actuelles des États-Unis et de la zone euro…
Reste cependant, que cette fonction de réaction a été largement démentie ces derniers temps, affaiblie par la détérioration des perspectives structurelles de l’économie américaine, de sorte que, nombreux économistes qui s’étaient fiés à ces modèles ont été pris à revers tout au long de l’année dernière. Alors, l’envolée des cours du pétrole aura-t-elle ce pouvoir de normaliser la situation et de conduire à une envolée du billet vert dont le corolaire serait un effondrement de l’euro ?