Quand l’emploi américain va, est-ce que tout va aussi bien ?

Les entreprises américaines continuent à créer des emplois à tour de bras, défiant tout à la fois les conséquences du plus long shutdown de l’histoire américaine, celles du contrecoup financier de la fin de l’année dernière et la dégradation de leurs résultats. Or, pour les marchés financiers internationaux, un peu comme le vieux dicton français le disait à propos du bâtiment : « quand l’emploi américain va, tout va », surtout quand la FED promet de n’y pas interférer ! Le relevé des compteurs conjoncturels du reste du monde illustre, pourtant, une toute autre histoire. En l’occurrence, celle d’une conjoncture mondiale en bien mauvaise passe, aspirée par une économie chinoise de plus en plus mal en point qui, de fil en aiguille, semble paralyser le reste de l’Asie et progressivement l’Europe. La stratégie d’isolement de D. Trump semble donc porter ses fruits, avec, dorénavant, la FED en grand renfort. Les indices boursiers américains apprécient, ceux du reste du monde sont tentés de suivre, avec cependant de moins en moins de bonnes raisons de le faire. Jusqu’où peuvent aller ces distorsions ?

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Absence d’inflation et risque politique coupent l’herbe sous le pied des banques centrales

Les indicateurs de l’été ont plutôt rassuré sur la conjoncture mondiale. Si les consommateurs ont trainé des pieds, les entreprises ont repris le chemin de l’investissement et de l’emploi. Manque toutefois la composante inflationniste pour donner aux banques centrales la latitude nécessaire pour s’engager vers une réduction de leur soutien. Sur ce point, le diagnostic s’est aggravé cet été quand, par ailleurs, les sujets de crispations politiques se sont multipliés. Principal soutien à la valorisation des actifs, le bas niveau des taux d’intérêt semble devoir durer. Pas sûr toutefois que ce garde-fou soit aussi efficace face au risque que fait planer le président américain sur la scène internationale.

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