La Fed pourra-t-elle faire cavalier seul?

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L’amélioration de la situation américaine ne fait plus de doute. L’approfondissement de la reprise du marché de l’emploi combiné aux effets positifs de la baisse des prix du pétrole lèvent, en effet, bon nombre d’incertitudes sur les perspectives conjoncturelles aux États-Unis. Les développements dans les services, qui constituaient jusqu’à présent la principale raison de nos réserves quant à la solidité de la reprise, devrait se réorienter plus favorablement au fur et à mesure de l’amélioration des gains de pouvoir d’achat et des dépenses de consommation. Dès lors, la capacité d’entrainement domestique de la croissance devrait s’en trouver renforcée.

La Fed ne pourra pas être insensible à ces changements et les anticipations sur sa politique ne tarderont pas à intégrer un premier mouvement de hausse de ses taux directeurs malgré le net repli de l’inflation vraisemblable d’ici au printemps. Son passage à l’acte n’est toutefois pas sans risque et devrait être conditionné par deux éléments clés. Le premier est relatif à la capacité du marché immobilier à absorber une hausse des taux de financement. Le second, probablement plus important aux yeux de la Fed, est lié aux risques que l’amorce d’un cycle de hausse des taux pourrait représenter pour la situation économique et financière internationale. Du diagnostic sur ces deux piliers dépendra vraisemblablement sa décision de passer à l’acte ou non dans les prochains mois.

La BCE ne joue pas le jeu des marchés

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De l’avis de nombreux observateurs, Mario Draghi n’avait pas le choix. Il serait forcé d’annoncer le déploiement de nouveaux moyens pour stimuler la croissance et l’inflation. Tel n’a pas été le cas et la déception est de taille, à la mesure de l’enthousiasme qui avait accompagné la montée des anticipations relatives à un possible assouplissement quantitatif ces dernières semaines.

Il faudra donc attendre les résultats de l’évaluation économique et monétaire de début d’année pour, éventuellement, envisager une nouvelle initiative de la BCE. Cela pourrait se faire dès janvier, à en juger par la détérioration des perspectives économiques et la chute du taux d’inflation encore à venir. Les dissensions au sein du Comité de politique monétaire pourraient, toutefois, requérir plus de temps, et de mauvaises nouvelles, pour faire adhérer les plus rétifs à un passage à l’acte. Un temps durant lequel l’incertitude pourrait une nouvelle fois être à son comble.

Liquidités : un verre ça va, trois verres… Bonjour les dégâts!

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L’inquiétude suscitée par l’arrêt des injections de liquidités par la Fed n’a pas troublé bien longtemps les marchés. Pour cause, les opérations promises par la BoJ et la BCE depuis la fin octobre devraient plus qu’assurer le relais. A raison de 1000 milliards d’euros côté BCE et 80 000 mds de yens côté BoJ, ce sont quasiment 2000 milliards de dollars que les deux banques centrales devraient injecter sur les marchés en 2015, un montant deux fois supérieur à celui pratiqué par la Fed quand cette dernière opérait à plein régime en 2013.

Les liquidités donneront-elles les rendements escomptés ?

La déflation en ligne de mire de la Fed

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Un rare degré d’incertitude ressort de la livraison des « minutes » du dernier FOMC de la Fed qui implicitement repousse aux calendes grecques la perspective de remontée de ses taux directeurs. Malgré les réactions immédiates après publication, le message envoyé prépare le terrain à un nouveau repli des taux longs américains qui devrait mettre terme à l’appréciation du billet vert vis-à-vis de l’euro. Les marchés Actions ne devraient pas apprécier.

QE#1 de la BCE, cinq ans après le début de la crise, pour quoi faire ?

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Mario Draghi, le Président de BCE ira-t-il jusqu’à passer ce cap d’une politique de véritable assouplissement quantitatif comme il l’a laissé entendre lors de sa conférence de presse du 6 novembre ? C’est possible, notamment si, comme nous l’envisageons, l’inflation de la zone euro continue à refluer dans les mois à venir sous l’effet, notamment, de la chute des cours du pétrole. Au-delà de l’assurance d’injections toujours plus importantes de liquidités dans la sphère financière, qu’attendre de l’éventualité d’une telle action sur le plan économique ?

Fuite en avant de la BoJ et irrationalité des marchés

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La réaction des marchés à l’annonce de la BoJ d’étendre ses achats d’actifs laisse pantois. L’enthousiasme qu’exprime le rebond des bourses mondiales à la seule idée de voir le robinet des liquidités continuer à couler à flot est pour le moins suspect. Expression d’une fuite en avant face à une réalité économique japonaise d’une rare gravité, la décision de la BoJ est, en effet, plus préoccupante qu’autre chose. Le tropisme des marchés qui n’ont vu dans cette annonce le seul fait que la BoJ viendra compenser une partie de ce qui ne sera plus injecté par la Fed, pose indiscutablement question. Gare à l’atterrissage de lendemains qui forcément finiront par déchanter, notamment si la BCE ne participe pas au jeu… Rendez-vous jeudi prochain.

Vous avez dit « guidances »?

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Si l’on attendait de la réunion de la Fed qu’elle permette de mieux anticiper ce qui va se produire dans les prochains mois, alors autant dire que nous restons sur notre faim. En lieu et place des « guidances », la Fed sème la confusion. Entre la réaffirmation du maintien de taux bas pendant encore « une période considérable » et la révision à la hausse des prévisions du Board sur l’objectif de taux directeurs à fin 2015, la réconciliation commence à être compliquée. Doit-on revoir nos prévisions ?