Au pays du Soleil-Levant, M. Abe peut-il encore faire la pluie et le beau temps ?

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Deux ans et demi après son arrivée à la tête du pays, le Premier Ministre japonais Shinzo Abe a usé une bonne partie des flèches prévues à son arc. Les résultats ne sont pourtant guère au rendez-vous : après un sursaut de croissance du premier trimestre, les données publiées ces derniers jours décrivent une fragilité persistante de la situation économique, tandis qu’une fois dépassé l’effet de la hausse des taxes de l’an dernier, l’inflation retombe lourdement en avril. Or, les réformes structurelles sur lesquelles repose l’intégralité de la confiance restaurée dans ce pays auront du mal à porter leurs fruits sans un retour durable de la croissance de l’inflation. M. Abe a-t-il dès lors d’autres moyens que la fuite en avant pour tenter de parvenir à ses fins et éviter de décevoir le haut niveau d’attentes des marchés ?

Nikkei

France-Allemagne, question de momentum

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Les détails maintenant publiés de la croissance allemande, l’analyse qui en est faite est sans équivoque : les développements observés outre-Rhin sont bons ! Au premier trimestre, les dépenses de consommation ont progressé de 0,6 %, après deux trimestres de hausse de 0,7 % chacun ; l’investissement des entreprises a augmenté de 1,5 % ; l’investissement immobilier s’est ressaisi de 1,3 % et les exportations, certes légèrement moins dynamiques qu’au second semestre 2014, se sont néanmoins accrues de 0,8 % pour ressortir en hausse de 4,3 % sur un an. Ces bons résultats se sont traduits par deux effets :

– un destockage à hauteur de trois dixièmes du PIB, la croissance hors effets stocks aura donc été de 0,6 %, plutôt que de 0,3 % – l’inverse du cas français où la hausse totale du PIB de 0,6 % n’est plus que de 0,1 % hors stocks ;

– un rebond des importations de 1,5 %, suggérant que le pays joue enfin le rôle de locomotive à l’égard du reste de la zone euro, dont témoigne d’ailleurs l’accélération des exportations françaises à destination de l’Allemagne au cours des six derniers mois à mars.

Pourquoi dès lors ne pas s’arrêter là et en tirer les conclusions qui s’imposent : l’Allemagne va bien, beaucoup mieux que ses partenaires, et se trouve, maintenant, en mesure de tirer la croissance régionale grâce au regain de sa demande domestique, ce qui ne peut être que porteur pour le DAX ?

DAX, de la consolidation à la correction

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Depuis notre avertissement du 13 mars sur une consolidation vraisemblable du DAX, (voir « L’indice Zew sonne-t-il la fin de la partie pour le Dax ? ») l’indice phare des valeurs allemandes a d’abord fait du sur-place pendant quatre semaines autour de ses plus hauts niveaux avant d’entamer ces derniers jours une période plus chahutée au cours de laquelle il s’est replié de quelques 5 %. À en juger par le momentum des indicateurs économiques de ces dernières semaines, le risque que la consolidation en cours se transforme en correction semble dorénavant élevé.

Grèce, taux, États-Unis, Chine… les trop multiples raisons du coup d’arrêt à l’euphorie boursière

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Les dossiers fâcheux ont repris la main sur les tendances de marchés ces derniers jours. L’enlisement des négociations entre le gouvernement grec et ses créanciers, les inquiétudes que font planer des niveaux de taux d’intérêt de plus en plus largement négatifs, les déceptions répétées sur la croissance américaine et chinoise. Quels sont les réels enjeux économiques et financiers de ces différents sujets de préoccupation ?

Le propre d’une bulle est de gonfler…

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À en juger par l’expérience du quantitative easing de la Fed, c’est une progression de 50 % des indices européens que pourrait impulser la politique de rachats d’actifs mise en place par la BCE le 22 janvier dernier. Une telle hausse n’aurait, bien entendu, aucun fondement économique, répondant uniquement à une logique de flux de liquidités abondamment présentes sur les marchés aujourd’hui. Il s’agirait donc bien d’une bulle au sens propre du terme. Les économistes peuvent-ils l’empêcher ?

L’embellie, jusqu’où ?

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Le fait est suffisamment rare pour être souligné, la zone euro caracole en tête de la conjoncture mondiale. Certes la croissance y est encore bien maigre, à peine 0,9 % au cours des quatre derniers trimestres, contre 2,4 % aux États-Unis, pour autant s’il est une région du monde où l’amélioration va bon train c’est bien en zone euro. Résultat, les économistes revoient à la hausse leurs estimations et il fait assez peu de doutes qu’apparaitront sans tarder des chiffres de plus en plus encourageants dans le radar des prévisions pour 2015 et… les années à venir. La confiance est donc de rigueur, jusqu’où peut-elle nous pousser ?

Economie mondiale, le momentum se détériore

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En dépit de l’optimisme des marchés financiers et des bonnes nouvelles en provenance de la zone euro, les signes de détérioration de la situation économique internationale se sont multipliés ces derniers mois. L’effritement du climat des affaires, de la croissance de la production industrielle et le ralentissement des exportations pointent tous, en effet, vers une retombée de la croissance mondiale en début d’année. Ces observations sont décevantes, suggérant que ni la reprise européenne, ni la chute des cours du pétrole ne produisent, à ce stade, les effets escomptés. Quelles en sont les raisons ?

Consolidation du Dax, les suggestions sectorielles du Zew

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Dans la suite du document publié en début de semaine « L’indice Zew sonne-t-il la fin de la partie pour le Dax ? », dans lequel nous concluions à une consolidation vraisemblable de l’indice phare des valeurs allemandes dans un futur proche, nous poursuivons aujourd’hui avec l’analyse sectorielle des informations délivrées par le ZEW (Centre de Recherche Économique Européen, situé à Mannheim, en Allemagne). Dans une optique de consolidation du marché allemand, trois conclusions sont suggérées par cette approche :

  1. il serait sans doute précoce de se délester des secteurs jusqu’alors les plus performants : auto et chimie en particulier, et l’industrie dans une moindre mesure ;
  2. il semblerait plus judicieux, en revanche, de s’alléger des valeurs de l’assurance et des télécommunications dont le rebond récent est largement déconnecté de ce que suggèrent les indications du ZEW, voire des bancaires ;
  3. et de renforcer son exposition aux délaissés que sont notamment les valeurs du commerce, en se gardant, toutefois, d’aller jusqu’aux utilities pour lesquelles les vents ne sont décidément pas porteurs.