BMG Mai 2024 – Du boulet chinois au coup de frein américain

Second mois à zéro pour notre BMG qui stagne en zone neutre depuis neuf mois. Les momenta de la production, la consommation et l’investissement varient peu. Seul celui du commerce extérieur regagne du terrain, toujours en territoire négatif, cependant, du fait de la Chine. Par pays, cette dernière ferme toujours la marche tandis que l’avance américaine s’étiole. Zone euro et Japon caracolent en tête malgré la faiblesse des momenta sur la consommation. Stabilité, également, pour notre baromètre d’inflation, à 0,4.

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L’inflation allemande victime des effets de base

L’inflation allemande est passée, entre avril et mai, de 2,2 % à 2,4 %, quand sa composante sous-jacente est restée stable, à 3 %. Après la publication de l’accélération des salaires européens du premier trimestre, ces chiffres ravivent les incertitudes. Également dopés par les nouvelles américaines (Conference Board hier puis Fed de Richmond aujourd’hui), les taux allemands ont augmenté de 8 points de base. Pour autant le rapport sur les prix, dans la globalité, reste de bonne tenue, avec des évolutions mensuelles tout à fait en phase avec les objectifs de la BCE.

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Nouvelles d’Europe, au lendemain des PMI

Après la première salve de climats des affaires d’hier, que nous disent les données du jour de la réalité de la situation européenne ?
– L’Allemagne est-elle sur la voie de la reprise ? Le PIB du premier trimestre, confirmé en hausse de 0,2 %, est incontestablement une première impulsion. Néanmoins, la déprime sur le front de l’industrie et de la consommation privée se poursuit.
– La situation française se dégrade-t-elle ? Pas forcément, selon l’enquête INSEE, mais elle ne s’améliore pas non plus, loin de là, avec des climats des affaires la plupart du temps médiocres.
– Le Royaume-Uni est-il toujours sain et sauf, malgré la légère dégradation des PMI d’hier ? Les ventes de détail nous disent le contraire, mais ne sont qu’un piètre indicateur de l’activité dans son ensemble.

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En attendant les ISM, les PMI américains enterrent les baisses de taux en 2024

Fort heureusement, les résultats de Nvidia jouent comme un puissant anesthésiant sur les marchés, permettant tout à la fois de digérer les minutes pas très market friendly du dernier FOMC et des PMI encore moins. Il est vrai que les analystes ont, également, appris à se méfier des résultats, souvent fantaisistes de ces enquêtes depuis le début de la décennie. Toujours est-il que le fort rebond du PMI des services, que ne peuvent a priori expliquer que des effets volume et/ou prix, ne va pas du tout dans le sens de possibles baisses des taux de la FED. Point de consolation, les détails de cette enquête ne donnent pas d’éléments probants susceptibles d’en justifier le résultat, lequel tient principalement aux commandes…

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PMI : l’Allemagne sort du lot

Les indicateurs PMI publiés ce matin pour le mois de mai ont été plutôt contrastés. Pas de danger pour la croissance, néanmoins. En zone euro, c’est, même, tout le contraire, avec une cinquième hausse consécutive de l’indice composite, portée par l’Allemagne, malgré la dégradation rapportée du contexte français. Au Royaume-Uni, les PMI ont subi un léger contrecoup, après un très bon premier trimestre marqué par le retour de la croissance. Enfin, pas grand-chose à signaler dans la zone indo-pacifique (Inde, Australie et Japon), où, à en croire les PMI, le contexte conjoncturel est assez stable.

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Ça tangue du côté de la conjoncture… et, donc, sur les perspectives monétaires

Les indicateurs conjoncturels publiés aujourd’hui ajoutent aux mauvaises nouvelles de ces dernières semaines sur la conjoncture américaine mais, également, nippone.
– Au Japon, le PIB s’est contracté de 0,5 % en moyenne au cours des trois premiers mois de l’année, ce qui constitue la deuxième baisse sur les trois derniers trimestres après, déjà, celle de 0,9 % de l’automne dernier. Les effets de la chute du yen sur l’activité industrielle manquent au rendez-vous avec une baisse de 5 % des exportations de biens et services, quand bien même fermetures d’usines et tremblements de terre expliquent une partie de ces déceptions. Voilà néanmoins un ensemble bien décevant pour ceux qui avaient espéré une normalisation de la situation du pays et une poursuite des hausses de taux de la BoJ.
– Aux Etats-Unis, de nouveau, l’industrie manufacturière a perdu du terrain alors que l’environnement immobilier se dégrade davantage. Cela commence à faire beaucoup après, déjà, des ventes de détail médiocres dévoilées hier, les faibles ISM précédents et le ralentissement des créations d’emplois d’avril. Il ne faudrait pas beaucoup de déceptions additionnelles pour que J. Powell, qui a révisé sa copie le 1er mai, soit rattrapé sous peu par un effet « porte de saloon »…

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Les taux à 10 ans américains enfoncent le plancher des 4,40 %

Inflation, ventes de détail et Empire State accélèrent le mouvement de baisse des taux américains sur fond, par ailleurs, de repli persistant des cours du brut. A 4,38%, le rendement des T-Notes à 10 ans continue à céder du terrain depuis son point haut de 4,70 % de fin avril.
De fait, après avoir largement été remises en question, les anticipations de baisses des taux de la FED à partir de septembre regagnent du terrain, au grand bénéfice :
– des marchés souverains, américains mais également européens sur lesquels les taux à 10 ans allemands chutent de 10 points de base cet après-midi,
– de l’euro, franchement au-dessus de 1,08 $,
– des bourses, bien que de manière plus erratique, la tech en tête,
– de l’or et des crypto-monnaies.
A en juger par les données d’inflation du mois d’avril, de respectivement 3,4 % pour le total et à 3,6 % pour le sous-jacent, il reste encore du chemin à faire. De même, pour l’heure, les variations mensuelles restent incompatibles avec un retour de l’inflation annuelle à 2 %. Pour autant, le ralentissement conjoncturel, de plus en plus patent au vu des dernières données en date, ventes de détail et enquête Empire State, pourrait bien achever le travail.

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J. Powell rassure

La Fed prend acte de la solidite de la croissance et du marché de l’emploi et souligne l’absence de progrès additionnels sur le front de l’inflation ces derniers mois, mais ne montre pas d’inquiétude particulière : les résultats sont là, quand bien même encore insuffisants pour abaisser les taux comme anticipé. Il lui faudra donc plus de temps, sans pouvoir dire combien, mais J. Powell rappelle les progrès réalisés et rassure sur la direction. A la question posée par les journalistes sur l’éventualité de devoir resserrer davantage les conditions monétaires, il répond sans sourciller qu’un tel cas de figure semble peu probable et chasse, ainsi, les craintes recemment apparues de possibles remontées de ses taux directeurs.
Difficile, au total, de trouver de quelconques signes d’un changement d’appréciation sur le fond, même si J. Powell met, de facto, à l’écart les chances de baisse imminente des Fed Funds. Enfin, le sujet de la politique budgétaire est ignoré tandis que la Fed confirme le moindre rythme de réduction de son bilan à partir du mois de juin, de 95 à 60 milliards de dollars par mois.
Après une première réaction très positive des taux d’intérêt et des bourses, les marchés ont corrigé une bonne partie des gains initiaux, à l’exception des taux à 2 ans, en repli de 9 points à 4,96 %, et de l’eurodollar revenu au-dessus de 1,07USD.

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