La dégradation des ISM, plus difficile à digérer sans promesse de baisse des taux…

Les indicateurs ISM américains se sont repliés de 1,3 point dans l’industrie manufacturière et de 0,8 point dans les services, à des niveaux de respectivement 47,8 et 52,6. Dans ces deux secteurs, les indicateurs d’emploi sont également retombés en dessous des 50 points. Ces publications s’ajoutent à celle de la chute de 3,6 % des commandes industrielles de janvier et à la série de données récentes indiquant un coup de frein de l’économie américaine. Simultanément, les retours en provenance des prix s’améliorent. Après la forte hausse de la composante prix de l’ISM services en janvier, celle-ci a quasiment retrouvé son niveau de décembre. Dans l’ensemble, ces données redonnent un peu de baume au cœur des marchés obligataires : les rendements des T-Notes à 2 ans se replient de 5 points de base et les 10 ans, de 8 points. Reste que les marchés ont fini par intégrer l’idée que la Fed ne sera pas au rendez-vous des baisses des taux aussi vite que prévu. Si la probabilité d’un premier mouvement en juin n’est pas totalement évacuée, le doute s’instille de plus en plus. Les mauvaises nouvelles, sans espoir de réponse imminente de la Fed sont, de fait plus difficiles à digérer du côté des actions…

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L’industrie française, décidément, plombée

La production industrielle française s’est contractée de 1,1 % et de 1,6 % pour sa composante manufacturière entre décembre et janvier. Une très mauvaise nouvelle, d’autant que décembre a été révisé en baisse à seulement +0,4 % contre +1,1 % en première lecture. Globalement, l’industrie française a effacé les maigres gains effectués dans le courant de l’année dernière et la situation n’est pas meilleure, voire plus dégradée, qu’il y a trois ans de sorte que par rapport à son point haut de mai 2019, la production française est en baisse de plus de 8 %.

 

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La dernière marche, celle des services, la plus difficile à franchir sur l’inflation

Nouveau reflux de l’inflation en zone euro, qui se rapproche, ainsi, de plus en plus, de l’objectif de la BCE en février. Sur 12 mois, les prix totaux ont augmenté de 2,6 %, contre 2,8 % en janvier, tandis que les prix sous-jacents ont évolué au rythme de 3,1 %, deux dixièmes de moins que pour le premier mois de l’année. Le reflux de l’inflation a, encore une fois, été assez général, seule la Belgique représentant une exception notable à la règle, en raison d’un retournement plus rapide des effets de base énergétiques.
Pour autant, comme les données publiées hier le laissaient entendre, le retour à l’objectif ne va pas de soi : les différents postes n’en sont pas au même stade.

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Les marchés achètent les effets de base sur l’inflation… Quid des banques centrales ?

La réaction des marchés à la publication de l’inflation PCE américaine du mois de janvier est on ne peut plus claire : ces derniers se satisfont des évolutions annuelles des prix. Le reflux de la mesure de l’inflation privilégiée par la Fed de 2,6 % à 2,4 % et de 2,9 % à 2,8 % pour sa partie sous-jacente est, ainsi, saluée. Le détail du rapport est pourtant largement discutable, en particulier sur le front des prix des services dont les hausses mensuelles sont toutes en accélération, égales ou, plus systématiquement supérieures, à la moyenne de ces trois dernières années, à l’exception des transports.

Le constat n’est pas très différent en zone euro, où malgré l’absence de données désaisonnalisées, les évolutions mensuelles des prix de janvier et février restent très supérieures à ce qu’elles sont habituellement en cette période de l’année, en l’occurrence de même ampleur qu’en début d’année dernière.

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Enquêtes européennes : ça ne s’arrange pas. Que faut-il de plus à la BCE ?

Exceptés les PMI, qui ont connu une plus grande amplitude de variations, les indicateurs de climat des affaires et de confiance des ménages en zone euro évoluent peu et restent passablement dégradés. En février, l’indicateur de sentiment économique de l’UEM a reperdu sept dixièmes, à 95,4, peu éloigné de sa moyenne du second semestre de l’année dernière et nettement inférieur à celle du premier semestre.

Au-delà des indicateurs composites, les secteurs sur lesquels reposerait un éventuel rebond sont toujours aux abonnés absents : l’industrie et la demande extérieure en Allemagne, les services et la consommation intérieure en France.
Du côté de l’inflation, l’interprétation est plus fragile mais les retours de seules enquêtes accréditent bel et bien le scénario d’un reflux des tensions.
Ces éléments devraient finir par rassurer la BCE et l’inciter à adapter, graduellement, sa communication. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer le timide satisfecit de C. Lagarde sur les évolutions des salaires.

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La FED parviendra-t-elle à baisser ses taux avant la présidentielle américaine ?

La question se pose avec de moins en moins de détours au vu de la tournure de la conjoncture américaine, quand bien même peu l’abordent, encore, aussi directement ; les marchés s’accrochent irrésistiblement à la perspective d’une détente monétaire et les économistes, dont nous sommes, rechignent dans leur majorité à leur montrer une voie radicalement différente, malgré la multiplication d’éléments contrariants depuis le début de l’année : rapport sur l’emploi, salaires, inflation, bourses…

Sans doute, la brutalité du changement de contexte explique-t-elle, en partie, cette réticence. Il n’est pas si facile d’abandonner ce qui a façonné les esprits depuis plus d’un an, surtout si la Fed elle-même, y semble très attachée et si le seul fait de ne plus pouvoir envisager de pivot pourrait créer une telle onde de choc sur les marchés que les anticipations de baisses des taux pourraient, illico, réapparaître…

L’affaire n’est assurément pas simple. Banques centrales et économistes tâtonnent mais reconnaissons que rien ne justifie plus de considérer qu’un scénario de baisse des Fed Funds s’imposera naturellement, ni au premier semestre ni, si cela se vérifie, probablement, au second. En l’absence de changement radical de la conjoncture et du contexte financier, les chances que la Fed baisse ses taux d’ici à l’élection présidentielle du mois de novembre deviennent, donc, de plus en plus faibles.

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Des données suffisamment mauvaises pour la Fed ? pas sûr

L’arrogante bonne santé de l’économie américaine, en comparaison des autres pays industrialisés, a fini par refermer la porte à une possible baisse imminente des Fed Funds et, par là même, à la perspective d’une détente monétaire dans les autres pays développés. On pourrait dès lors se réjouir des mauvaises données de cet après-midi. Les ventes de détail à prix courants ont reflué de 0,8 % en janvier après une hausse de 0,4 % en décembre (révisée en baisse), quand la production manufacturière s’est contractée de 0,5 %, après une hausse de 0,1 %.
De quoi faire baisser légèrement les taux américains à 2 ans, avant que ces derniers ne regagnent le terrain perdu après la publication des données du NAHB. En effet, il semble que le climat très froid de janvier ait une certaine responsabilité dans ces mauvais résultats, comme le reconnaît explicitement le rapport accompagnant la publication de la production manufacturière. Les premiers climats des affaires de février, eux, regagnent du terrain.

 

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Le Japon et le Royaume-Uni en récession aident à stabiliser les taux futurs…

En fin d’année 2023, le PIB du Japon a affiché son second trimestre de baisse, de 0,1 % après déjà 0,8 % au troisième trimestre. Le PIB britannique s’est, quant à lui, contracté de 0,3 % après 0,1 %. L’Allemagne n’est donc plus seule en récession et la fin d’année dernière aura été difficile, de fait, pour une large partie du monde développé, à l’exception des Etats-Unis. De quoi aider à digérer les données américaines les plus récentes ? Après l’embardée provoquée par le rapport sur l’inflation américaine en début de semaine, les taux longs refluent partout et les anticipations de baisse des taux retrouvent un peu d’allant, tout au moins en Europe. La BoE pourrait-elle aider la BCE à passer le cap ?

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