L’économie mondiale traverse une crise sans précédent sans en afficher les symptômes, tant la mobilisation inédite des banques centrales et des gouvernements face au choc sanitaire a été efficace. Les stigmates des crises sous-jacentes ont pourtant tout lieu de réapparaître au fil de la reprise à venir. Qu’en attendre ? Principales conclusions de la mise à jour de notre scénario :
- Le rattrapage post-confinement marque le pas en fin de trimestre : en l’absence de reprise des échanges, la remise à niveau industrielle est partielle tandis que la persistance de l’épidémie entrave encore de nombreux pans des activités de services.
- Les freins à la croissance qui couvaient ces dernières années ont été exacerbés par la crise sanitaire :
- le surendettement pèse sur les perspectives d’investissement, lesquelles ne sont que partiellement soutenues par les plans de relance, aux effets trop dilués.
- La démondialisation s’accélère, ce qui sanctionne la Chine et les grands exportateurs, en particulier les émergents.
- L’une et l’autre de ces conditions ferment la porte au scénario de reflation plébiscité par les marchés.
- Déception sur la croissance, absence d’inflation cyclique et vigilance des banques centrales maintiennent de très bas niveaux de taux d’intérêt, malgré une volatilité possiblement plus élevée, en partie du fait du risque politique.
- L’exubérance des valeurs technologiques est de plus en plus menaçante. La probabilité que les bourses flanchent à brève échéance s’accroit dans la perspective de résultats décevants et d’une remise en question du scénario de reflation. 2021 devrait être plus favorable à un retour de l’appétit pour le risque sous réserve que les valeurs technologiques ne craquent pas.
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