C’est le propre des situations de bulles que de créer des mouvements de panique ponctuels dont la plupart ne durent pas, jusqu’au jour où…. C’est bien cette dernière crainte que suscitent les évolutions de ces derniers jours où se profilent les risques d’emballement susceptibles de faire dérailler la machine de marchés internationaux trop huilés par les liquidités pléthoriques déversées par les banques centrales depuis dix ans.
Dans un tel contexte, le rapport sur l’emploi américain du mois de janvier trouve une résonance particulière. À ce titre, il n’est pas le meilleur. Avec des créations d’emplois en légère accélération, de 200 000 en janvier, après 160 000 en décembre, mais, surtout, une accélération de la hausse annuelle des salaires à 2,9 %, la plus soutenue depuis juin 2009, ce rapport apporte plutôt de l’eau au moulin à la correction des marchés obligataires américains.