L’été financier s’est finalement déroulé dans un climat de torpeur bienveillante, successivement entretenu par la promesse d’un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis début juillet, les bons résultats des sociétés, puis, récemment, l’espoir suscité par l’annonce d’une reprise du dialogue entre les Etats-Unis et la Chine. Couronné par de nouveaux records du Dow Jones et du S&P 500, l’ensemble a permis de ravaler les multiples sujets de crispations notamment occasionnés par la crise des pays émergents, dont le point culminant avec la crise turque autour du 15 août a fini par être relégué au rang de nervosité épidermique saisonnière -sans conséquence fondamentale, donc- permettant, y compris, aux marchés européens de se ressaisir en toute fin de période.
La rentrée pourrait être plus épique à en juger par la tournure de la conjoncture mondiale et le nombre de dossiers en suspens que les prochaines semaines verront rouvrir. Un retour à la réalité susceptible de prendre à contrepied nombre d’investisseurs récemment tentés d’imaginer que les records franchis par les indices américains ouvrent, de facto, la voie à un nouveau round de hausse des marchés mondiaux, européens tout particulièrement.