Les grèves ont manifestement amputé la croissance française dans des proportions supérieures aux attentes au quatrième trimestre, expliquant une bonne part du repli de 0,1 % du PIB réel au dernier trimestre, à en juger par le détail sectoriel des données de l’INSEE. Pas sûr cependant que le rattrapage soit au RDV en ce début d’année compte-tenu de la prolongation du conflit social sur le dossier des retraites, auquel il faudra vraisemblablement ajouter les effets de l’épidémie de coronavirus sur la conjoncture mondiale. Bref, la croissance française déçoit et tel risque d’être encore le cas un moment. En moyenne, l’économie française a cru de 1,2 % en 2019, conformément à nos prévisions, elle affiche en revanche une progression nettement inférieure en glissement annuel (T4 2019/T4 2018), de seulement 0,8 %, de sorte que la base de départ pour 2020 n’est pas des plus favorables : avec un acquis de moins de 0,2 %, une croissance moyenne de 0,2 % par trimestre, identique à celle de l’année dernière, permettrait à peine d’atteindre 0,7 % de croissance en moyenne cette année…
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Croissance française, sursis ou approfondissement ?
L’économie française continue de bien s’en tirer, avec une croissance du PIB réel de 0,3 % au troisième trimestre, identique à celle du deuxième trimestre et supérieure aux attentes qui tablaient plutôt sur 0,2 %. Au cours de l’année écoulée, l’économie française aura donc progressé de 1,3 %, un rythme légèrement moindre qu’au deuxième trimestre mais toutefois encore très satisfaisant par rapport à l’écrasement de la croissance observé chez ses voisins immédiats, Allemagne et Italie notamment. Cette résistance peut-elle perdurer ? C’est à n’en pas douter dans l’idée d’apporter des réponses à cette question que seront scrutées les données de ce matin. Pas sûr que les éléments du PIB du troisième trimestre soient aussi probants qu’ils n’y paraissent à première vue…
L’industrie française rate la marche en septembre, la croissance du 4ème trimestre s’enclenche mal…
-1,8 %. Assurément le chiffre n’est pas bon, marquant, comme nous y avaient préparés les résultats d’enquêtes récentes, une rupture brutale avec les bons résultats de l’activité industrielle de cet été. D’autant qu’aucun secteur ne relève l’autre. La chute de la production manufacturière de 2,1 % est le résultat de baisses très significatives des branches les plus influentes de l’industrie française : -3,5 % pour les biens d’équipement, -1,4 % pour l’agro-alimentaire, -3,6 % pour les équipements de transports, après une correction de 3,1 % déjà en août, les entreprises du secteur étant contraintes d’ajuster leurs stocks après les avoir généreusement garni avant l’introduction des nouvelles normes antipollution européennes en septembre.
L’industrie française tient ses promesses !
Après les mauvais chiffres d’hier en Allemagne, les données publiées par l’INSEE ce matin réconfortent. En octobre, la production industrielle a progressé de 1,9 %, soutenue par une vigoureuse augmentation de la production manufacturière de 2,7 % sur le mois qui, ajoutée à la hausse de 0,6 % en septembre, se solde par une hausse de 3,3 % sur deux mois, ce qui n’était pas arrivé depuis janvier 2011.
Plusieurs secteurs participent de cette embellie parmi lesquels, en premier lieu : l’industrie du transport, celle des biens d’équipement informatique et de la chimie, dont les progressions annuelles oscillent dorénavant entre 15 % et 20 % l’an.
La reprise française, de plus en plus convaincante
Les données de l’INSEE publiées ce matin offrent leur lot de bonnes nouvelles avec une révision à la hausse du PIB du premier trimestre, ainsi qu’une forte révision des chiffres de consommation de biens du mois de mars. Plus persuasives, toutefois, sont les données détaillées des comptes trimestriels, desquels il ressort notamment :
– une nette accélération des dépenses de services des ménages,
– ainsi qu’une vigoureuse remontée des dépenses réelles d’investissement des entreprises.
Un ensemble, au total, beaucoup plus convaincant d’une embellie de la conjoncture hexagonale que jusqu’à présent.
Economie française, piano ma sano !
L’économie française gagne progressivement du terrain sur le chemin de l’amélioration. Malgré le repli des indicateurs PMI du climat des affaires en juillet, la reprise de l’activité produit ses effets sur une proportion croissante de secteurs domestiques quand les exportations, grandes manquantes jusqu’alors, se ressaisissent. Réservées, les prévisions du consensus devraient acter ces résultats réconfortants dans les prochains mois avec une correction à la hausse vraisemblable des prévisions de croissance pour l’an prochain, une tendance à même de consolider la surperformance du marché français par rapport aux autres places européennes, notamment l’Allemagne. Lire la suite…