Les jours se répètent et se ressemblent du côté des indicateurs conjoncturels. Cette fois-ci, ce sont les climats des affaires des Fed de Richmond et de Dallas ainsi que les indicateurs de confiance des ménages du Conference Board qui virent de bord en juin et s’enfoncent à des niveaux rarement observés en dehors des périodes de récession. La FED d’Atlanta qui avait pu revoir de 0% à 0,25 % son estimation pour la croissance du deuxième trimestre la semaine dernière ne devrait pas tarder à faire marche arrière ; un prélude à ce qui attend vraisemblablement la FED avec des perspectives de plus en plus mauvaises sur le front de l’emploi.
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Aux Etats-Unis, les PMI s’améliorent, pas la confiance des consommateurs
Comme en Europe, le regain de la mobilité outre-Atlantique a dopé la confiance des directeurs d’achats. Le PMI composite américain gagne 5 points, à 56, sous l’effet d’un rebond plus net encore des services, à 56,7. L’indicateur manufacturier progresse, lui, de deux points, à 57,5. Aucun de ces indices n’a retrouvé son niveau de décembre dernier. Il s’agit, en somme, pour l’heure, d’une normalisation plus que d’une véritable accélération.
Cette confiance que l’on ne peut prendre pour argent comptant
Maitrise de l’épidémie, réouverture des activités, promesses de relance et, peut-être, effets richesse, produisent de concert leurs effets sur la confiance des agents. En zone euro, le climat des affaires mesuré par la Commission européenne a de nouveau progressé de 0,2 point en juin pour atteindre un plus haut niveau jamais observé de 1,7 points. Si les perspectives industrielles marquent sérieusement le pas, les services prennent le relai et les ménages revoient la vie en rose. Aux Etats-Unis, où les retours récents des professionnels sont plus mitigés, le regain d’optimisme des ménages sur la situation courante a permis à l’indice de confiance du Conference Board de renouer avec ses niveaux d’avant crise. Dans chacun de ces deux cas, ces baromètres de confiance devraient être synonymes d’une rare embellie de la conjoncture que les données jusqu’alors collectées tardent, toutefois, à valider. À trop attendre, on finit par douter, à l’instar des marchés obligataires, de la chute des taux d’intérêt de long terme et de l’aplatissement des courbes de taux. Il faudra que les données économiques renvoient des signaux bien plus convaincants pour redonner à ces indicateurs de confiance toute leur valeur prédictive.