L’industrie française, décidément, plombée

La production industrielle française s’est contractée de 1,1 % et de 1,6 % pour sa composante manufacturière entre décembre et janvier. Une très mauvaise nouvelle, d’autant que décembre a été révisé en baisse à seulement +0,4 % contre +1,1 % en première lecture. Globalement, l’industrie française a effacé les maigres gains effectués dans le courant de l’année dernière et la situation n’est pas meilleure, voire plus dégradée, qu’il y a trois ans de sorte que par rapport à son point haut de mai 2019, la production française est en baisse de plus de 8 %.

 

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La dernière marche, celle des services, la plus difficile à franchir sur l’inflation

Nouveau reflux de l’inflation en zone euro, qui se rapproche, ainsi, de plus en plus, de l’objectif de la BCE en février. Sur 12 mois, les prix totaux ont augmenté de 2,6 %, contre 2,8 % en janvier, tandis que les prix sous-jacents ont évolué au rythme de 3,1 %, deux dixièmes de moins que pour le premier mois de l’année. Le reflux de l’inflation a, encore une fois, été assez général, seule la Belgique représentant une exception notable à la règle, en raison d’un retournement plus rapide des effets de base énergétiques.
Pour autant, comme les données publiées hier le laissaient entendre, le retour à l’objectif ne va pas de soi : les différents postes n’en sont pas au même stade.

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Enquêtes européennes : ça ne s’arrange pas. Que faut-il de plus à la BCE ?

Exceptés les PMI, qui ont connu une plus grande amplitude de variations, les indicateurs de climat des affaires et de confiance des ménages en zone euro évoluent peu et restent passablement dégradés. En février, l’indicateur de sentiment économique de l’UEM a reperdu sept dixièmes, à 95,4, peu éloigné de sa moyenne du second semestre de l’année dernière et nettement inférieur à celle du premier semestre.

Au-delà des indicateurs composites, les secteurs sur lesquels reposerait un éventuel rebond sont toujours aux abonnés absents : l’industrie et la demande extérieure en Allemagne, les services et la consommation intérieure en France.
Du côté de l’inflation, l’interprétation est plus fragile mais les retours de seules enquêtes accréditent bel et bien le scénario d’un reflux des tensions.
Ces éléments devraient finir par rassurer la BCE et l’inciter à adapter, graduellement, sa communication. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer le timide satisfecit de C. Lagarde sur les évolutions des salaires.

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Des données suffisamment mauvaises pour la Fed ? pas sûr

L’arrogante bonne santé de l’économie américaine, en comparaison des autres pays industrialisés, a fini par refermer la porte à une possible baisse imminente des Fed Funds et, par là même, à la perspective d’une détente monétaire dans les autres pays développés. On pourrait dès lors se réjouir des mauvaises données de cet après-midi. Les ventes de détail à prix courants ont reflué de 0,8 % en janvier après une hausse de 0,4 % en décembre (révisée en baisse), quand la production manufacturière s’est contractée de 0,5 %, après une hausse de 0,1 %.
De quoi faire baisser légèrement les taux américains à 2 ans, avant que ces derniers ne regagnent le terrain perdu après la publication des données du NAHB. En effet, il semble que le climat très froid de janvier ait une certaine responsabilité dans ces mauvais résultats, comme le reconnaît explicitement le rapport accompagnant la publication de la production manufacturière. Les premiers climats des affaires de février, eux, regagnent du terrain.

 

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Les perspectives de baisses de taux fauchées par le CPI américain

En janvier, le CPI américain a augmenté de 0,3 % par rapport à décembre tandis que sa composante sous-jacente a affiché une hausse de 0,4 %, la plus forte depuis mai et un rythme deux fois plus élevé à celui requis pour renouer avec une inflation annuelle conforme à l’objectif de 2 % de la Fed.
Pour l’heure, l’inflation mesurée en glissement annuel bénéficie encore d’effets de base baissiers : elle est, ainsi, retombée à 3,1 % après 3,4 % en décembre. Malgré cela, l’inflation sous-jacente n’a pas évolué et piétine autour de 3,9 % depuis octobre. Or, ces effets de base disparaîtront vers mai/juin, de sorte que la poursuite de hausse des prix au rythme de ces trois derniers mois ferait remonter le taux d’inflation, au moment même où les marchés envisagent la première baisse des Fed Funds. On comprend mieux la réaction très négative à la publication des données du jour qui mettent à l’évidence en péril l’hypothèse d’un possible pivot de la Fed d’ici l’été.

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Les ISM sonnent l’alarme sur les prix, les répercussions traversent l’Atlantique

Les indicateurs ISM de climats des affaires dans l’industrie manufacturière et les services ont enregistré un rebond, de respectivement deux et trois points. Une progression bienvenue, si elle ne s’accompagnait d’une franche augmentation de l’opinion sur les prix payés. Dans le secteur non manufacturier, celle-ci a regagné 7,3 points, sa plus forte hausse mensuelle depuis avril 2012, pour atteindre, à 64, son niveau le plus élevé depuis un an. Dans l’industrie manufacturière, les indices de prix n’ont fait que revenir en zone de hausse (au-dessus de 50) mais ont, néanmoins, également enregistré une augmentation de plus de 7 points.
Selon les communiqués de l’ISM, les incertitudes sur les coûts du transport et la hausse des délais de livraison du fait des tensions en mer Rouge expliquent une partie de ces résultats, y compris selon les prestataires de services. Il s’agit donc d’un facteur a priori exogène mais bien malvenu apres les donnes d’emplois de vendredi qui, dejà, avaient montré une accélération notable des salaires.

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Le rapport sur l’emploi claque la porte à une baisse des Fed Funds en mars

Post allocution de J. Powell de mercredi, une conclusion faisait au moins l’unanimité : le rapport sur l’emploi de ce vendredi serait décisif sur ce que ferait la Fed en mars. Ce dernier est tombé et la conclusion est sans pitié : il ferme bel et bien la porte que J. Powell avait laissée entrebaillée à une éventuelle baisse des taux à l’occasion du prochain FOMC. La douche risque d’être froide pour des marchés, qui avaient fini par s’autoconvaincre que la partie n’était pas totalement perdue. Rien de ce rapport ne va dans le sens d’une détente imminente des taux directeurs, en effet, que ce soit en mars ou en mai. Surtout si l’on y ajoute les derniers retours en provenance des ISM, hier, ou, encore ceux de la productivité. Heureusement, il reste la crise des banques régionales et les inquiétudes relatives au secteur de l’immobilier professionnel ! Une maigre consolation, avouons-le et une branche de plus en plus fragile pour maintenir les marchés à flot…

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