En attendant les ISM, les PMI américains enterrent les baisses de taux en 2024

Fort heureusement, les résultats de Nvidia jouent comme un puissant anesthésiant sur les marchés, permettant tout à la fois de digérer les minutes pas très market friendly du dernier FOMC et des PMI encore moins. Il est vrai que les analystes ont, également, appris à se méfier des résultats, souvent fantaisistes de ces enquêtes depuis le début de la décennie. Toujours est-il que le fort rebond du PMI des services, que ne peuvent a priori expliquer que des effets volume et/ou prix, ne va pas du tout dans le sens de possibles baisses des taux de la FED. Point de consolation, les détails de cette enquête ne donnent pas d’éléments probants susceptibles d’en justifier le résultat, lequel tient principalement aux commandes…

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PMI : l’Allemagne sort du lot

Les indicateurs PMI publiés ce matin pour le mois de mai ont été plutôt contrastés. Pas de danger pour la croissance, néanmoins. En zone euro, c’est, même, tout le contraire, avec une cinquième hausse consécutive de l’indice composite, portée par l’Allemagne, malgré la dégradation rapportée du contexte français. Au Royaume-Uni, les PMI ont subi un léger contrecoup, après un très bon premier trimestre marqué par le retour de la croissance. Enfin, pas grand-chose à signaler dans la zone indo-pacifique (Inde, Australie et Japon), où, à en croire les PMI, le contexte conjoncturel est assez stable.

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Ça tangue du côté de la conjoncture… et, donc, sur les perspectives monétaires

Les indicateurs conjoncturels publiés aujourd’hui ajoutent aux mauvaises nouvelles de ces dernières semaines sur la conjoncture américaine mais, également, nippone.
– Au Japon, le PIB s’est contracté de 0,5 % en moyenne au cours des trois premiers mois de l’année, ce qui constitue la deuxième baisse sur les trois derniers trimestres après, déjà, celle de 0,9 % de l’automne dernier. Les effets de la chute du yen sur l’activité industrielle manquent au rendez-vous avec une baisse de 5 % des exportations de biens et services, quand bien même fermetures d’usines et tremblements de terre expliquent une partie de ces déceptions. Voilà néanmoins un ensemble bien décevant pour ceux qui avaient espéré une normalisation de la situation du pays et une poursuite des hausses de taux de la BoJ.
– Aux Etats-Unis, de nouveau, l’industrie manufacturière a perdu du terrain alors que l’environnement immobilier se dégrade davantage. Cela commence à faire beaucoup après, déjà, des ventes de détail médiocres dévoilées hier, les faibles ISM précédents et le ralentissement des créations d’emplois d’avril. Il ne faudrait pas beaucoup de déceptions additionnelles pour que J. Powell, qui a révisé sa copie le 1er mai, soit rattrapé sous peu par un effet « porte de saloon »…

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Rien à sauver du rapport NFP, sauf les perspectives de baisses de taux

Avec 175K emplois crées en avril, soit presque moitié moins qu’en mars, le rapport NFP affiche une franche baisse de régime, la plus nette depuis octobre dernier. D’autant que l’éducation et la santé se sont, encore, taillées la part du lion, avec 95K créations de postes, et ne laissent pas grand-chose aux autres secteurs , à l’exception, peut-être, des transports et du commerce hors détail.

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Retour de la désinflation sous-jacente en zone euro

D’après les données publiées aujourd’hui, l’inflation espagnole est ressortie en hausse d’un dixième en avril, à 3,3 % et l’allemande s’est stabilisée à 2,2 %. Rien de très surprenant au vu de l’évolution récente des prix du pétrole : outre Rhin, l’inflation énergétique a été un peu moins négative, à -1,2 % après -2,7 % et l’inflation alimentaire a retrouvé la zone positive, à 0,5 %.
Pour autant, en attendant les données pour l’ensemble de la zone euro et la France, demain, ces premiers résultats sont encourageants. L’inflation sous-jacente a, en effet, nettement reculé, sous l’effet d’un franc ralentissement mensuel des prix hors énergie et alimentaire. Sauf très grande surprise en provenance des données d’ensemble pour la zone euro, rien ne devrait plus s’opposer à une baisse des taux de la BCE en juin, un pronostic que pourrait venir renforcer les premiers résultats sur la croissance du début d’année attendus demain.

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Top départ ou pétard mouillé pour l’Allemagne ?

Dans la foulée des indicateurs ZEW et PMI, l’IFO composite allemand a regagné 1,5 point en avril, à un plus haut niveau de 89,4 depuis un an, une amélioration permise à la fois par l’amélioration des perspectives et par les retours en provenance des services ou du commerce de détail. Replis de l’inflation et des taux d’intérêt semblent, donc, en apparence commencer à porter leurs fruits, comme largement anticipé par le consensus. Bonne nouvelle s’il en est après plus d’un an de récession, nous avons préféré attendre les détails sectoriels de l’enquête IFO d’aujourd’hui avant de réagir aux données synthétiques publiées hier, histoire de mieux appréhender les sources de cette amélioration. Mal nous en a pris ! Car de ces détails il ressort bien moins d’éléments convaincants que nous ne l’avions imaginé.
1- Sauf les espoirs des chefs d’entreprises, l’industrie continue de se porter de plus en plus mal, notamment pour les secteurs les plus influents de l’automobile, les biens d’équipement ou la chimie, ainsi qu’en témoigne la nouvelle chute des commandes.
2- Même constat du côté de la construction pour laquelle, si les attentes remontent quelque peu, anticipation de baisse des taux sans doute, les carnets de commandes n’évoluent pas, tout juste se stabilisent-ils sur de très faibles niveaux.
3- L’activité dans le commerce s’est légèrement reprise, c’est un fait qui laisse envisager un coup d’arrêt à la récession. De là à parler de reprise, il y a un pas que les conditions actuelles ne permettent pas de franchir.
4- L’amélioration du côté des services semble, à première vue, assez convaincante, en même temps qu’audible, dans le contexte de désinflation en présence et de frémissement de la confiance des ménages. Les détails par secteur d’activité sont néanmoins, là encore, insuffisants, concentrés dans l’hôtellerie-restauration et les activités de logistique et transport qui ne parviennent pas, néanmoins, à renouer avec le niveau de confiance de 2023. Les ménages sont-ils prêts à puiser dans leur excès d’épargne pour aller plus loin ? Il le faudra à en juger par leurs pertes de pouvoir d’achat de ces dernières années mais leur manque d’enthousiasme sur les perspectives macro-économiques ne laisse pas beaucoup d’espoir sur ce front non plus.

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Ouf, le repli des PMI américains contrecarre les « bonnes nouvelles » d’ailleurs !

Les données d’enquêtes auprès des directeurs d’achat du mois d’avril publiées ce matin ont été globalement dans le même sens pour le monde développé : l’indicateur composite japonais a regagné presque un point, à 52,6, le britannique a fait mieux, à 54 (+1,2 point) et l’Allemagne est revenue en zone d’expansion pour la première fois depuis juin 2023, avec une hausse de 2,8 points à 50,5. La France n’y est pas encore mais s’en approche, à 49,9, avec une progression de plus de 5 points en trois mois. Malgré des détails moins encourageants sur le front industriel, ces enquêtes ont été saluées par les bourses qui y voient des signes positifs pour la croissance. Cela n’a pas été le cas des obligations d’Etat, sur le qui vive après l’envolée des taux de la semaine dernière, d’autant que les retours de ces enquêtes en matière d’inflation n’étaient pas forcément de meilleur augure. Fort heureusement, les publications américaines sont venues calmer le jeu, avec un PMI composite en repli de plus d’un point à 50,9. Après les données immobilières de la semaine dernière et malgré la hausse des ventes de maisons neuves en mars, ces enquêtes confortent le diagnostic d’un ralentissement conjoncturel assurément bienvenu face aux tensions en présence sur les taux d’intérêt. Les taux à 2 ans américains sont en l’occurrence retombés à 4,94 % et les 10 ans à 4,59 %, au bénéfice d’un regain de viguer de l’euro-dollar. De quoi, redonner espoir sur l’éventualité d’ une possible baisse des taux de la BCE en juin…

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