La Fed, nous l’avons exprimé plus tôt dans la journée, avait toutes les raisons de reprendre son bâton de pèlerin en rouvrant la porte à une possible hausse des taux d’ici la fin de l’année, à l’occasion du FOMC de ces deux derniers jours. À ce stade, rien de tel, tout du moins de façon explicite. Si son communiqué prend acte de l’amélioration des indicateurs économiques récents, notamment sur le marché de l’emploi, il souligne néanmoins la détérioration persistante des tendances sur le front de l’investissement. Par ailleurs, rien de son analyse sur l’inflation ne suggère une quelconque préoccupation, malgré des arguments, à l’évidence, à sa portée sur ce dernier front.
En somme ce communiqué est des plus opaques, laissant les voies ouvertes à tous les scénarios… au point de se demander ce qu’il cache. Les minutes du FOMC dévoileront-elles une autre réalité, comme cela a été régulièrement le cas ces derniers mois ? La Fed redoute-t-elle les effets contrariants de la chute des cours des MP ou les conséquences d’une hausse trop rapide du billet vert tandis que les autres grandes banques centrales s’apprêtent à assouplir leur politique, comme suggéré dans notre hebdomadaire (voir à ce sujet Quid de la FED face à la rechute des MP ?, du 22 juillet) ? Ou encore, virera-t-elle sa cuti à la rentrée ? Autant de questions susceptibles de compliquer la lecture des marchés dans les prochaines semaines.