France, Italie, Allemagne, les indicateurs tiennent, les inconnues demeurent

Après les PMI, les données de climat des affaires de l’INSEE, de l’IFO et de l’Istat de l’IFO et de l’Istat ont, dans l’ensemble, confirmé l’amélioration de la conjoncture européenne, ainsi que l’atténuation des tensions  inflationnistes.

Comment cela se traduira en termes de croissance est plus difficile à déterminer. Quoique les effets de la crise énergétique aient été moins forts que redouté, les difficultés persistantes de certains secteurs industriels et les contraintes de pouvoir d’achat dressent un tableau toujours très fragile de la situation que les hausses de taux d’intérêt ne vont pas contribuer à améliorer.

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La FED peut-elle encore décider de relever ses taux, même d’un quart de point ?

Malgré la crise bancaire en présence, c’est l’opinion de nombreux observateurs, qui considèrent que la FED ne peut pas relâcher sa vigilance à l’égard de l’inflation. Ce pourrait être, aussi, une tentation de faire comme la BCE, pour envoyer un message rassurant, en substance : nous avons fait le nécessaire pour circonscrire la crise bancaire et pouvons, dès lors, poursuivre le cap du resserrement monétaire en cours face aux bons résultats du marché de l’emploi et à une inflation toujours excessive. Après tout, on imagine sans mal que la FED préfèrerait pouvoir agir de la sorte plutôt que d’avoir à gérer ce qui, à ce stade, semble ne pouvoir être présenté que comme une parenthèse, ou une pause, dans le processus encore inachevé de normalisation monétaire. Les contorsions d’un tel exercice ne sont guère confortables, même après avoir répété que rien de sa politique n’était prédéterminé et qu’elle agirait en fonction des données et développements au fil du temps. Manque néanmoins à chacun de ces arguments l’utilité de procéder à un relèvement immédiat des Fed Funds, alors que la crise bancaire joue d’elle-même l’effet d’un resserrement du marché du crédit, et les risques qu’elle pourrait encourir dans un contexte encore très incertain. Sur ces deux points, un statu quo vaudrait mieux que toute autre expérimentation.

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La FED devrait pouvoir lever le pied plus facilement après les données de février

Contrairement à janvier, qui avait été un bon mois pour les données de production et de consommation, février/mars a été particulièrement morne : -0,4 % pour les ventes de détail, +0,1 % pour la production manufacturière et -4 points pour l’indice Michigan de confiance des consommateurs. Il existe néanmoins une exception, le marché immobilier, qui, quoique toujours déprimé, a retrouvé quelques couleurs en début d’année.

Sur le fond, le dilemme de la Fed reste donc le même. En temps normal, la persistance de l’inflation l’emporterait sur les à-coups conjoncturels, somme toute encore mineurs et dont la composante immobilière affiche des signes de reprise. Une hausse de taux, voire une accélération de la réduction du bilan s’imposerait. Pour l’heure, néanmoins, même si la contagion bancaire ne s’étend pas outre mesure, ces signes de fragilité semblent autant de portes ouvertes pour un lâcher prise, au moins temporaire, de la FED.

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Sidération après les décisions et propos de la BCE

Écouter la conférence de Mme Lagarde n’a pas permis de faire retomber notre sidération depuis notre réaction immédiate à l’annonce d’une remontée des taux directeurs de 50 points de base par la BCE, bien au contraire. La référence incessante à la période à laquelle a été bouclé leur scénario, il y a plus d’un mois !, comme une excuse sur le fait de ne pas avoir intégré les conséquences de la crise bancaire en présence, est, non seulement, stupéfiante mais particulièrement inquiétante sur ce qu’elle nous dit de la réactivité de l’Institution. Est-ce la raison pour laquelle l’euro ne profite même pas de la nouvelle sur les taux ? Il s’agit, en tout cas, d’une source de préoccupation fondamentale que l’on est, peut-être naïvement, tenté d’expliquer par un jeu tactique de la part de la BCE. Si, pour l’instant, la stratégie paraît gagnante, au vu, en tout cas de la réaction des bourses, qui semblent prendre pour argent comptant la confiance affichée par la présidente de la BCE, tout incite à être particulièrement prudent quant au risque d’effet boomerang à venir.

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PPI et ventes de détail aux États-Unis jouent en faveur d’une FED conciliante

La question d’une poursuite ou d’un arrêt des hausses de taux par la FED la semaine prochaine dépendra vraisemblablement des évolutions sur le front financier plus que des données conjoncturelles. Celles-ci gardent néanmoins leur importance, comme observé hier avec la forte remontée des taux à deux consécutive à la publication d’un mauvais rapport sur l’inflation.

Les ventes de détail et les PPI publiés aujourd’hui viennent corriger le tir et offrent à la FED le loisir de trouver dans les résultats économiques de quoi lever le pied la semaine prochaine. Une évidence, compte-tenu de l’environnement bancaire en présence qui rendra néanmoins le changement de posture plus facile. Après avoir corrigé une bonne part de leur baisse de lundi, hier, les taux à deux ans s’effondrent et les anticipations de baisse des taux à horizon de l’été gagnent du terrain… L’environnement est décidément bien volatil, conséquence d’une politique monétaire qui n’a cessé de se dire « data dépendent » mais qui touche sans doute ses limites….

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Chine, une reprise vraiment sans fanfare

Les données chinoises de février publiées cette nuit sont bien en retrait des résultats des enquêtes. Si la reprise est confirmée, c’est, à ce stade, à un rythme on ne peut plus ralenti. Les ventes de détail se sont effectivement reprises mais restent très contenues, plombées par le repli des achats de biens de communication et de bureau que le confinement avait dopés à la faveur d’un rattrapage dans l’habillement et le mobilier.

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L’inflation sans marge d’action de la FED fait le bonheur des bourses

Les hausses de prix ne sont pas de nature à inquiéter les investisseurs tant qu’elles ne représentent pas de menaces de hausses des taux d’intérêt. La crise bancaire semblant empêcher la FED de poursuivre sur la voie du durcissement monétaire, pour un temps au moins, le mauvais rapport sur l’inflation américaine produit l’improbable : une envolée des bourses ! À ce jeu-là, il y a de quoi être inquiet sur l’inflation future.

Car le rapport sur l’inflation américaine du mois de février est bel et bien mauvais. Quand bien même, sur douze mois, l’inflation totale, comme sa composante sous-jacente, ralentissent encore, de respectivement 0,4 et 0,1 point, à 6 % et 5,4 %, les détails du rapport témoignent d’une réaccélération très malvenue de la hausse des prix de nombreux postes, tout particulièrement dans la sphère des services dont la hausse d’ensemble ressort à 0,6 % sur le mois.

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Lehman, Covid, SVB : QE un jour, QE toujours. L’inflation, on verra plus tard ?

Chat échaudé craint l’eau froide. La FED et le Trésor américain ont, de fait, pris la faillite de SVB et de Signature Bank à bras le corps pour couper court aux risques de propagation. Leur action semble avoir convaincu. Si les valeurs bancaires américaines restent dans la tourmente, les indices phares ont tiré leur épingle du jeu de l’effondrement des perspectives de hausse des taux directeurs. La FED a, une nouvelle fois, sorti l’artillerie lourde et il fait peu de doutes, qu’après avoir quasiment annoncé un nouveau round de resserrement monétaire la semaine dernière, J. Powell ravalera son chapeau lors du FOMC de la semaine prochaine. Dès lors, les craintes de remontée des taux s’évaporent et les données de l’inflation attendues ce mardi, devraient passer comme une lettre à la poste. Reste la BCE au sujet de laquelle les prédictions sont nettement plus incertaines. A trop répéter que les risques de diffusion sont limités, les dirigeants européens se préparent-ils à faire comme si de rien n’était et à durcir, comme prévu, leur politique monétaire d’un cran supplémentaire ? Réponse jeudi, avec, à la clé, le spectre d’imprévisibles remous en réaction à une approche qui pourrait apparaître par trop rigide.

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