L’industrie ne va pas mieux, le rattrapage des services s’étiole, sauf en Allemagne

Ralentissement en France et au Royaume-Uni, léger mieux au Japon. Pour chacun de ces pays, la livraison des PMI du mois de mai n’a rien de véritablement surprenant, confirmant le plus souvent ce qui était déjà pressenti, à savoir, globalement, une stagnation persistante de l’activité manufacturière et un essoufflement du rattrapage dans les services. L’exception est allemande où le PMI manufacturier chute de nouveau à un plus bas de 42,9, rarement observé dans son histoire, mais où, a contrario, celui des services gagne encore 1,8 points, à 57,8 points, tout aussi exceptionnel hors périodes de déconfinement de ces trois dernières années. Qu’en tirer comme enseignement ? Difficile à dire. Si l’on est tenté de rappeler que les PMI n’ont pas été les plus fiables des indicateurs en matière de croissance, notamment influencés par des effets prix, l’action du gouvernement allemand porte, peut-être, néanmoins ses fruits. L’introduction d’un tarif unique pour les transports publics, à 49€/mois, a-t-elle contribué à une plus grande mobilité de la population, aux effets dynamisants sur la demande au cours de ce mois de mai rempli d’opportunités ? L’IFO attendu demain nous en dira peut-être davantage mais, dans un contexte où l’industrie a perdu son rôle d’entrainement sur la croissance, l’influence des politiques publiques a tout lieu de prendre de plus en plus d’importance sur la conjoncture. Les indicateurs de ce matin sont moins favorables côté français où le PMI composite perd un point, à 51,4 points, plus en phase avec les retours de l’enquête INSEE du mois dernier qui avaient déjà constitué une première alerte.

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