L’inflation américaine flanche face à une conjoncture de plus en plus à la peine…

La consommation des ménages américains a progressé de 0,3 % en mai, légèrement mieux qu’attendu et que suggéré par les ventes de détail. Il n’en reste pas moins que cette bonne surprise peine à faire oublier les mauvais retours récents en provenance de la conjoncture américaine, qui n’ont cessé d’entretenir les anticipations de baisses des taux de la Fed, quoi que cette dernière ait pu annoncer lors de son dernier FOMC. Dans ce contexte, le net ralentissement de l’inflation PCE, dont les composantes totale et sous-jacente redeviennent compatibles avec un retour vers 2 %, finit par convaincre. Il sera selon toute vraisemblance difficile à J. Powell de ne pas prendre acte de ces changements, sinon dès le prochain FOMC, du moins lors du RDV de Jackson Hole de la fin août…

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Inflation, élections…La BoE encore en stand-by ?

La Banque d’Angleterre avait été la première grande Banque Centrale occidentale à remonter ses taux directeurs, en décembre 2021. Maintenant qu’il s’agit de les baisser, cependant, elle prend son temps, davantage, en tout cas, que la BCE. En effet, la croissance a été au rendez-vous en début d’année et le ralentissement des prix s’est avéré un peu moins net que prévu par la BoE en mai. Certes, l’inflation est revenue à 2 % selon les chiffres de ce matin, mais ce n’est sans doute que transitoire, à en juger par le rythme soutenu de l’évolution des salaires et des prix sous-jacents. Cela n’exclut pas forcément une surprise, mais celle-ci serait assez malvenue à la veille d’une échéance électorale.

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Beaucoup de bruit pour rien sur les marchés de taux américains

Après avoir stagné en avril, les ventes de détail à prix courants n’ont progressé que de 0,1 % d’un mois sur l’autre en mai. Un indice de plus du ralentissement de la croissance américaine, auquel les marchés ont réagi par un décrochage immédiat des taux à 10 ans de 5 points de base. Contredits, depuis, par les données de production industrielle, en hausse de 0,9 %, les marchés revoient légèrement leur copie. Bref, l’indécision suit son court.
Cette hyper-sensibilité des marchés à la moindre information économique est pour le moins ennuyeuse, créant une instabilité de plus en plus grande sans réel fondement. Car s’il est une réalité, c’est bien celle d’une stagnation à peu près littérale de l’activité industrielle depuis plus de deux ans, aux Etats-Unis comme dans la plupart des pays industrialisés, que les données américaines du mois de mai ne remettent pas en cause, surtout au vu des retours en provenance de la demande domestique. La Fed y verra-t-elle un message subliminal qui nous échappe ? On peut toujours l’imaginer mais sur le fond, néanmoins, rien de nouveau.

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Les marchés ignorent le message faucon du FOMC et se cabrent sur le bon CPI…

Comme envisagé, la Fed a révisé ses perspectives de baisses des taux et ne conserve dans ses Dots qu’un seul mouvement d’un quart de point d’ici la fin de l’année, à 5,0 %-5,25 %, au lieu de trois jusqu’alors. Réponse logique à la révision à la hausse de ses prévisions d’inflation de deux dixièmes, à respectivement 2,6 % et 2,8 % pour le PCE total et sous-jacent d’ici la fin de l’année, la correction est néanmoins plus importante que généralement attendue. Le message est, par ailleurs, renforcé par un communiqué très ferme, particulièrement insistant sur l’objectif d’inflation recherché et une posture de J. Powell nettement plus faucon que depuis le début de l’année.

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Quoi qu’il en soit de la Fed ce soir, l’inflation rouvre la porte à des baisses de taux

La Fed a tout lieu de publier ce soir un changement potentiellement marqué de ses perspectives de baisses des taux pour cette année. Compte-tenu des doutes émis par nombre de ses membres sur l’ancrage de la désinflation, elle pourrait réviser ses Dots de trois baisses d’un quart de point envisagées en mars, à deux, voire une seule dans un cas extrême. Les données du mois de mai indiquent, pourtant, une nette amélioration de la situation. Non seulement l’inflation des prix à la consommation est passée de 3,4 % à 3,3 % et sa composante sous-jacente, de 3,6 % à 3,4 % mais rares sont aujourd’hui les postes pour lesquels le rythme mensuel de hausse des prix dépasse le niveau requis pour revenir à 2 %, à savoir 0,17 %. La désinflation s’installe donc bel et bien dans un contexte conjoncturel, par ailleurs, nettement moins favorable qu’il y a quelques mois, quoi qu’il en soit des évolutions de l’emploi. Sauf grande surprise d’un côté ou de l’autre durant l’été, l’ensemble redonne du poids à de possibles baisses des taux dès le mois de septembre ; une évolution bienvenue pour les taux français !

 

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BCE, un coup pour rien, voire moins !

La BCE ne franchit pas le Rubicon avec sa première baisse de taux directeurs ce mois-ci. Elle procède à un micro ajustement pour marquer sa satisfaction à l’égard des bons résultats sur le front de l’inflation de ces derniers mois mais considère nécessaire de maintenir des conditions monétaires restrictives dans l’attente de meilleures garanties d’un retour de l’inflation vers son objectif. A ce titre, difficile d’être plus clair que les termes de son communiqué-même : Le Conseil des gouverneurs… conservera les taux directeurs à un niveau suffisamment restrictif, aussi longtemps que nécessaire, pour atteindre cet objectif.. il maintiendra une approche s’appuyant sur les données, réunion par réunion, pour déterminer de manière appropriée le degré et la durée de cette orientation restrictive. Dit autrement, pas de baisse additionnelle des taux en juillet ; septembre, peut-être, sous réserve de résultats plus convaincants dans le sens recherché ; quant à la suite, who knows ? Les perspectives de croissance présentées ce jour ne suggèrent pas un besoin particulièrement marqué d’assouplissement monétaire avec, qui plus est, une inflation censée attendre 2026 pour revenir à 2%.

Résultat des courses, l’annonce de la BCE est suivie d’une remontée des taux à terme ! Les taux à terme regagnent 4 à 5pb tandis que l’euro se reprend. A vouloir se montrer trop prudente, la BCE finit par avoir l’effet inverse à celui, a priori, recherché et bien qu’agissant en amont de la Fed les anticipations de baisse des taux sont parmi les plus faibles des grandes banques centrales !

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Entourloupe des PMI ?

Les PMI chinois publiés par S&P la nuit dernière sont de bonne facture. Avec une hausse de trois dixièmes dans le secteur manufacturier et un bond de 1,5 point dans les services, l’indice composite ressort à un plus haut de 54,1 depuis mai 2023, synonyme d’une amélioration notable de l’activité, soulignée par S&P dans son rapport.  Ce dernier met également en exergue des hausses de prix, dans ce cas, plutôt rassurantes au regard de la situation de déflation latente traversée par le pays jusqu’à récemment. Un ensemble, au total, réconfortant pour l’Empire du Milieu.

Sauf que, ces résultats ne sont guère conformes à ce qu’expriment les indicateurs nationaux publiés par le NBS, lesquels PMI pointent au contraire vers un tassement de l’activité. Le sujet n’aurait sans doute pas valu qu’on s’y arrête sans le précédent américain de ces derniers jours et les messages confusants délivrés par les PMI d’une part et les ISM de l’autre. L’épisode n’en est pas moins dans les esprits et n’est pas dénué d’importance quand on sait à quel point ces indicateurs influent sur le sentiment des marchés mondiaux.

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ISM et PMI manufacturiers à front renversé

Quelques minutes après la révision à la hausse d’un PMI manufacturier déjà en zone d’expansion, à 51,3 contre 50 points en avril, l’ISM manufacturier a été publié en repli de 5 dixièmes, à 48,7. Quand bien même l’écart entre ces deux indicateurs est faible, les directions suggèrent deux tendances contraires de la conjoncture manufacturière américaine : le PMI serait conforme à une réaccélération de la croissance, tandis que l’ISM pointe vers une détérioration accentuée.

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