Conflit israélo-palestinien versus conjoncture, les marchés hésitent encore…

Les risques d’escalade du conflit israélo-palestinien se sont intensifiés après le bombardement d’un hôpital à Gaza dans la journée d’hier, provoquant tout à la fois l’annulation de la rencontre entre J. Biden et le président palestinien M. Abbas par ce dernier et la multiplication des menaces en provenance du Hezbollah qui appelle à une « journée de colère » ce mercredi, à laquelle les Américains répondent en évoquant la possibilité d’une intervention militaire dans la région. Sur les marchés, les cours du pétrole qui avaient jusqu’alors réagi dans des proportions très limitées à l’éclatement de ce conflit, se sont nettement tendus dans la foulée de ces développements, avec un Brent propulsé dans la région de 92$ le baril. Dans un tel contexte, la fuite des investisseurs vers les valeurs refuges n’a pas suffi à limiter la hausses des taux, lesquels se sont sensiblement renchéris depuis le début de la semaine, aux Etats-Unis comme en zone euro, ou au Japon où le rendement des JGB à 10 ans s’établit à plus de 80 points de base depuis hier après-midi.
Les marchés semblent, encore, donner une importance disproportionnée aux nouvelles économiques. Les données de ventes de détail et de production américaines d’hier ont, en effet, nettement ravivé les tensions sur les taux jusqu’à la publication de l’enquête NAHB, de plus en plus inquiétante quant à la tournure de l’immobilier américain. Ce matin, les données chinoises, meilleures qu’attendu, n’ont pas aidé à calmer le jeu, avec un impact élargi aux matières premières industrielles, voire alimentaires, puis l’inflation britannique plus soutenue qu’anticipé. Difficile de dire jusqu’où pourront aller ces développements face à un degré d’incertitude extrême que révèle une volatilité sous tension sur les différents marchés.

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Mexique et Canada tirent profit du déficit d’offre américain

En septembre, la production industrielle américaine a progressé de 0,3 %, à raison de 0,4 % pour sa composante manufacturière. Dans le même temps, les ventes de détail nominales ont augmenté de 0,7 %, après 0,8 % au mois d’août. Sur l’ensemble du troisième trimestre, ces deux variables ont crû de respectivement 0,6 % et 1,6 % (0,7 % déflatées du CPI). Sur plus longue période, néanmoins, la production n’a progressé que de 1,7 % par rapport au début d’année 2020 tandis que les ventes hors stations essence ont augmenté de 35 %. Même en excluant les effets prix, les achats de biens des ménages ressortaient en hausse de plus de 17 % en août, par rapport à leur niveau d’avant crise. C’est donc par ses importations que l’économie américaine a trouvé de quoi satisfaire sa demande ; rien de bien original concernant les Etats-Unis si ce n’est que les principaux bénéficiaires se trouvent aujourd’hui à ses frontières nord et sud plutôt qu’en Chine.

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CPI américain : la question immobilière reste le sujet

En septembre, l’inflation américaine s’est stabilisée à 3,7 %, avec, cependant, quelques surprises : une moindre hausse mensuelle qu’escompté des prix de l’énergie mais, en revanche, un regain de tension du côté tertiaire, particulièrement des loyers. L’indice des prix des services est ainsi remonté de 0,6 % en septembre, sa plus forte hausse depuis février. Que cette déception n’ait pas empêché l’inflation sous-jacente de décélérer de deux dixièmes, à 4,1 %, grâce aux effets de base, importe peu dès lors que l’action de la FED n’a toujours pas suffi à refroidir le marché du logement, qui constitue, aujourd’hui, la principale source de résistance de l’inflation sous-jacente, retombée à 2 % hors loyers. La FED pourrait se satisfaire de ce bon résultat si les prix immobiliers étaient en repli. Or, ceux-ci ont plutôt eu tendance à se tendre ces derniers mois… Ça commence, de fait, à faire beaucoup après un rapport sur l’emploi plutôt contrariant. Malgré les déclarations plutôt colombe de plusieurs membres de la FED ces derniers jours, le rapport a, de fait, ravivé les craintes d’une nouvelle hausse des Fed Funds d’ici la fin de l’année.

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L’inflation américaine ne remonte pas dramatiquement mais ne baisse plus

Retombée à 0,3 % en juin, la variation annuelle des prix à la production américains a, depuis, réaccéléré, à 2,2 % en septembre. Sa composante sous-jacente est, quant à elle, passée de 2,5 % à 2,7 % pour le mois écoulé. Voilà qui pourrait mal tomber alors que la Fed a, quant à elle, plutôt adouci son discours. Mary Daly, présidente de la Fed de San Francisco, a annoncé en fin de semaine dernière, par exemple, que la hausse des taux à long terme était synonyme de bonne transmission de la politique monétaire et rendait potentiellement superflue des hausses de taux directeurs supplémentaires.
Pourtant, et quand bien même les PPI totaux et sous-jacents ont accéléré, la hausse du premier est surtout due aux prix de l’énergie, ce qui n’a rien d’une surprise. Quant aux prix à la production hors énergie et alimentaire, leurs variations mensuelles sont restées contenues et ne constituent pas de menace particulière sur les perspectives d’inflation. A court terme, peu de raisons donc de s’inquiéter. Sauf que l’inflation ne reflue plus et qu’à ses niveaux présents, les chances qu’elle rebondisse en cas de résilience de la croissance s’en trouvent proportionnellement élevées… C’est bien le principal dilemme actuel de la FED et la raison des distorsions d’appréciations de ses membres.

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Peu de répit pour l’industrie allemande, encore moins pour la construction

La production industrielle allemande s’est repliée de 0,2 % en août, tandis que sa composante manufacturière a regagné 0,5 %, après deux baisses consécutives en juin/juillet. L’écart entre ces deux mesures provient de la forte contraction de la production dans la construction, de 2,4 %. Quoique celle-ci n’ait rien d’exceptionnel en elle-même, elle s’inscrit dans un contexte plus général, guère favorable au secteur immobilier.
Pour ce qui est de la seule production manufacturière, il est difficile d’extrapoler des tendances à partir d’un seul « bon » mois qui fait suite à deux très mauvais. L’automobile semble retrouver un tout petit peu de vigueur d’après certains indicateurs mais l’ensemble reste très insuffisant.

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L’industrie française à la traine…l’espoir fait vivre

La production manufacturière française a reflué de 0,4 % en août, après une hausse de même ampleur en juillet. Encore a-t-elle été sauvée par la progression de 8,6 % des « autres matériels de transport », c’est-à-dire principalement de l’aéronautique. Ce secteur, qui est loin d’avoir retrouvé ses niveaux d’avant-crise, représente ainsi un potentiel soutien au rattrapage de l’industrie hexagonale. A part cela ? Pas grand-chose. Tous les autres domaines, à l’exception de l’habillement et de l’équipement domestique, ont reflué en août.
Un pas en avant, un pas en arrière, donc : la production manufacturière française stagne, en fait, à des niveaux inférieurs d’environ 2 % à ceux d’avant pandémie, et ce depuis la fin de la première vague de Covid. Conjoncturellement, ce retard peut s’expliquer par un environnement mondial peu propice à l’activité manufacturière, comme l’ont également montré les chiffres du commerce extérieur allemand de ce matin. Historiquement, cependant, le précédent de la crise de 2008, après laquelle la production française était restée durablement déprimée, laisse craindre un scénario un peu similaire. A ceci près que l’heure est à la réindustrialisation : croisons les doigts. Toutefois, même dans ce scénario, la perspective d’une véritable reprise industrielle reste très éloignée.

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Reflux fort, mais disparate, de l’inflation en zone euro

Des données d’inflation en zone euro publiées aujourd’hui, il y deux principaux enseignements à tirer
– L’inflation a bel et bien reflué, de 5,2 % en août à 4,3 % en septembre, en raison d’effets de base importants sur l’énergie voire, dans certains cas, sur le sous-jacent, également en net recul, de 5,3 % à 4,5 %. Les résultats par pays sont, en revanche, très disparates selon les cas : l’inflation annuelle a chuté en territoire négatif aux Pays-Bas et est tombée à moins de 1 % en Belgique alors qu’elle campe au-dessus de 5 % en France, en Italie et dans plusieurs pays de l’Est.
– Le ralentissement pour l’ensemble de la zone euro a concerné tous les principaux secteurs, quand bien même les variations mensuelles dans les services sont restées élevées. Les pressions en provenance de la demande semblent, en effet, se répercuter essentiellement sur les prix des biens, nettement moins, pour l’instant, sur ceux des services.

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BMG septembre 2023 – Un sursaut venu de nulle part

En août, notre baromètre d’activité remonte à 0 pour la première fois depuis février, après -0,4, grâce au rebond de l’indicateur de climat des affaires et à celui des exportations. Les momenta de la consommation et de l’investissement piétinent toujours en zone de contraction, en revanche. Le Royaume-Uni et la zone euro, ont remplacé la Chine en queue de peloton tandis que les Etats-Unis caracolent en tête. Le baromètre d’inflation persiste en zone négative, à -0,4 après -0,3, en raison d’un fort recul en zone euro.

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