INSEE, IFO, PIB allemand, la BCE devrait apprécier…

Les PMI de mardi plaçaient l’Allemagne et, fait nouveau, la France, en zone de contraction en août, des résultats démentis par les enquêtes nationales de ce matin. Le climat des affaires de l’INSEE ressort stable à 103, toujours au-dessus de sa moyenne de long terme, tandis que l’IFO, bien que toujours très faible à 88,5, échappe à une nouvelle baisse. Alors, plus de peur que de mal ? Après les bonnes surprises du deuxième trimestre, le fait est que la zone euro semble rester à flot jusqu’à présent. L’activité des services, notamment, apparaît nettement plus résistante que suggéré par les PMI, toujours portée par le rattrapage consécutif à la levée des contraintes sanitaires et par le tourisme. Par ailleurs, la croissance du PIB allemand a été révisée à 0,1 % au deuxième trimestre, au lieu de 0 % en première estimation. Les détails maintenant disponibles montrent une bonne résistance de la consommation privée et un soutien important des dépenses publiques à la croissance. Au total, après la forte révision à la hausse du PIB du premier trimestre (de 0,2 % à 0,8 %), l’acquis de croissance allemand atteint 1,8 % pour 2022 à la fin du deuxième trimestre, peu éloigné des 2,5 % de la France. On voit mal, dès lors, ce qui pourrait gêner la BCE dans sa stratégie de resserrement monétaire, quoi qu’il en soit des risques, potentiellement inédits, que font planer les menaces de pénuries de gaz en hiver.

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