La BCE n’est pas encore prise en étau

La BCE ne publie pas de « Dots », ces prévisions de moyen terme des membres de la FED. Elle a, à ce titre, un gros avantage sur cette dernière face à l’envolée des perspectives d’inflation des marchés dont on peut envisager qu’elle finisse par contaminer l’opinion d’un nombre suffisant de gouverneurs pour interférer sur l’orientation de la politique monétaire américaine d’ici peu, notamment en cas d’adoption du plan Biden. Le passif en matière de déflation est, par ailleurs, autrement plus important en zone euro qu’il ne l’a été aux Etats-Unis et le plan de relance européen, bien que largement porté aux nues, n’a pas grand-chose à voir avec l’impulsion promise par les démocrates outre-Atlantique. Enfin, le risque systémique que représente le durcissement des conditions de financement des États européens les plus endettés est également une réalité très spécifique à la zone euro. Toutes ces raisons confondues offrent à la BCE de quoi répondre à la hausse des taux des marchés avec une relative aisance, ceci d’autant plus que la FED a jusqu’à présent défendu une posture très accommodante. Madame Lagarde ira-t-elle pour autant au-delà des mots ?

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