Impatients de connaître les détails du dernier FOMC des 30 avril et 1er mai derniers, les marchés semblent avoir oublié à quel point le durcissement du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine modifie la donne. Qu’à cela ne tienne, si Jérôme Powell avait surpris lors de sa conférence de presse, apparaissant un brin moins préoccupé par l’environnement économique et relativement confiant dans l’idée d’une baisse seulement passagère de l’inflation, les minutes rectifient le tir. La patience est de mise pour un certain temps et la hausse des taux n’est pas en vue. Quant au rééquilibrage des actifs à son bilan, la FED l’aborde sur la pointe des pieds, avec tellement de précaution qu’au regard de la situation actuelle, l’ensemble semble plus ‘dovish’ encore… Difficile de trouver là de quoi alimenter les hausses tant attendues des taux futurs ou du dollar…
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Un beigebook peu palpitant et peu susceptible de perturber l’exubérance des indices américains
Peu d’éléments palpitants à retirer du premier Beige book de l’année publiée par la FED. La croissance est qualifiée de modeste à modérée dans la plupart des États, à l’exception de la Fed de Dallas rapportant une augmentation robuste de l’activité, à rapprocher du surcroit d’activité suite aux ouragans.
Les retours s’agissant de l’inflation n’évoluent guère. La modération salariale se poursuit malgré des difficultés croissantes à l’embauche de travailleurs qualifiés. Si des hausses de salaires sont notées par quelques districts, la plupart d’entre eux continuent de la qualifier de « modeste ».
Les tensions croissantes sur les prix de l’immobilier sont soulignées, souvent expliquées par une offre insuffisante.
Si ce rapport n’a rien pour contrarier la FED, il ne contient rien, non plus, pour la pousser à aller plus vite en besogne. En d’autres termes, rien qui ne soit susceptible de stopper la tendance à l’aplatissement de la courbe des taux ni la faiblesse du dollar. L’indice Dow Jones, qui a hésité à franchir les 26 000 points hier, peut poursuivre son chemin ; ceci d’autant plus que la plupart des entreprises contactées par la FED de Chicago sur l’impact de la réforme fiscale pensent en tirer profit.