La FED passera son tour en juillet, à moins que…

Avec 191K créations de postes en juin, le rapport sur l’emploi américain n’offre pas d’argument suffisant à la FED pour abaisser ses taux directeurs dès la fin du mois de juillet. La statistique a, de fait, eu un impact d’ampleur sur les marchés qui escomptaient à quasiment 100 % la probabilité d’un passage à l’acte à l’occasion du prochain FOMC. La partie semble pourtant loin d’être jouée et les trois semaines qui nous séparent du prochain FOMC pourraient offrir bien des occasions de reconsidérer l’hypothèse d’un statu quo de la FED immédiatement suscitée par ce rapport.

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L’énigme du cours de l’euro-dollar

L’Europe, cette prison de moins en moins dorée dont seule la devise continue à tirer les bénéfices 

Tétanisé a l’idée de lâcher le navire européen sans un accord susceptible de rendre supportable le coût de ce divorce, le Royaume-Uni semble en passe de rester amarré à l’UE. Par ailleurs, gouvernement italien et Commission européenne ont camouflé leurs désaccords, parvenant à maquiller des comptes qui, s’ils ne trompent personne, confirment un objectif partagé d’éviter une nouvelle crise aux conséquences improbables. Décidément se défaire de l’euro ou de l’Europe n’est pas aussi simple que les politiques le suggèrent ! D’ailleurs, selon le dernier baromètre sur le sujet, plus de deux européens de la zone euro sur trois plébisciteraient la monnaie unique.

Le risque existentiel d’un euro mal-aimé a donc finalement cédé du terrain ces dernières semaines, au grand dam de la conjoncture de la zone euro qui, à un cheveu d’une nouvelle récession, risque en outre de subir les affres d’une devise ragaillardie. Alors, si, même sur ce point, l’euro dysfonctionne, une chose est sure, la monnaie unique a la vie dure et tant, qu’il en sera ainsi, bénéficiera de cette malencontreuse vertu de valeur refuge !

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La BCE persiste dans l’exercice de la langue de bois ; ça commence à devenir carrément préoccupant !

À en juger par les réactions des marchés, la BCE aurait surpris par sa prudence et les révisions à la baisse apportées à son scénario à l’occasion de son comité de politique monétaire de cette semaine. Qu’en aurait-il été si les prévisions de croissance et d’inflation avaient été revues dans les proportions que suggèrent les indicateurs les plus récents ! Loin d’être particulièrement prudent, le nouveau scénario de la BCE paraît, au contraire, excessivement optimiste, et, à nos yeux, bien peu crédible. Ce déni persistant depuis maintenant plus de six mois est bougrement préoccupant au moment où les risques en présence appelleraient la plus grande vigilance de la part des responsables de politique monétaire.

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